• Moulin à pensées (E169)
    Jun 17 2024

     Quand tu n'arrives pas à t'endormir.

    Ou bien ton esprit est occupé à sauter d'une idée à une autre, de se balader dans les méandres de tes pensées.

    Tu sautes d'une idée à l'autre. Tu es préoccupé.e.

    Tu as l'impression que tu as oublié quelque chose.

    Que tu devrais penser à quelque chose.

    Qu'il y a quelque chose qui est juste là derrière une porte, derrière un rideau.

    Quelque chose qui veut que tu t'en souviennes et tu n'arrives pas à le choper.

    Quelque chose est juste là.


    Tu n'arrives pas à t'endormir et le moulin à pensées continue à tourner.


    Alors tu fais un effort.

    Tu te dis alors : qu'est-ce que j'ai bien pu oublier ?

    Quelle idée est-ce que j'ai échafaudée ?

    Oubliée maintenant, mais juste là, quelque part.


    Et tu continues à penser, à tourner, à ne pas pouvoir dormir. Tu sais que c'est juste là, mais tu n'arrives pas à laisser éclore, à venir à toi à voir la brillance de ton idée.


    Tu sais qu'elle est juste là. A ta portée.


    Alors tu fais ce que tu as appris : Tu fais le vide.

    Tu médites, tu te concentres sur ta respiration, tu écoutes ton corps de l'intérieur.


    Et hop, tes pensées s'échappent une fois de plus, tu n'es pas présent.e à toi-même


    Et in fine - peut-être - tu t'endors.

    Et le lendemain tu te réveilles avec une idée qui a pu émerger pendant la nuit.

    Une idée qu'à la lumière de la journée tu trouves peut-être saugrenue, voire inadaptée.


    Et pourtant c'est bien le sujet qui t'a préoccupé toute la nuit.


    Pourtant, on dit que la nuit porte conseil.

    Est-ce bien vrai ? Est-ce la nuit ou est-ce toi-même ?


    Toi, tu portes les réponses en toi !

    Et c'est le fait de les chercher à l'extérieur qui ne convient pas. C'est toi le porteur, la porteuse de la solution.


    Et tout ton être s'énerve quand tu n'arrives pas à la trouver.


    Et si tu te disais à chaque fois que tu es préoccupé.e :

    la solution est en moi c'est moi qui la crée ?


    C'est moi. Le créateur, la créatrice de mes solutions.

    Et à partir de là, tout est entre tes mains.

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    3 mins
  • La maîtrise (E168)
    Jun 14 2024

    Tu te rends compte à un moment de ta carrière qu'il y a des choses que tu maîtrises.

    Tu les maîtrises tellement que tu as l'impression de ne pas les faire, mais de te laisser traverser.

    Évidemment, c'est quelque chose que tu as apprise. Quelque chose que tu as soignée.

    Tu t'es entraîné, tu l'as répété, tu connais les effets de chaque geste, chaque parole.


    Et pourtant ça se passe tellement sans effort que maintenant c'est quelque chose qui te traverse.

    C'est cette maîtrise là qui donne à tes gestes et à tes paroles quelque chose de sans effort.


    De te laisser juste traverser.

    De ne pas vouloir tout maîtriser,

    d'être TOI en charge, d'être TOI maître à bord.

    Les deux attitudes se contredisent des fois :

    Tu essayes de retenir les chevaux.

    Tu t'efforce à garder le timing.

    Tu rends quelque chose de parfait, encore plus parfait.


    Or, tu peux décider de lâcher prise sur ce que tu sais faire ce que tu maîtrises.

    Tu peux te laisser porter au lieu de le porter à bout de bras.

    C'est très reposant.

    De suivre ce que les américains appellent the flow.

    D'être dans sa zone : juste lâcher et de se laisser faire.


    Quand tu es en cuisine et tu te fais des œufs sur le plat tu ne penses pas. Tu ne maîtrises pas.

    Tu prends la poêle.

    Tu mets la graisse, tu casses les œufs.


    Et souvent tu n'as même pas fait attention à ce que tu faisais et les œufs sont juste parfaits.

    Donc, si tu te laissais traverser par les choses que tu maîtrises et que tu ouvrais un peu les reines ?


    Afin de profiter de la vue, afin de te laisser surprendre par les associations que tu fais dans ta tête, les idées que tu pourrais avoir.


    Si tu ne voulais pas tout contrôlern, cette ouverture-là...elle est jouissive.

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    3 mins
  • Qui reçoit ? (E167)
    Jun 6 2024

    Tu peux être talentueux, talentueuse,

    tu peux avoir un don,

    tu peux être puissante dans ta pratique,

    douée, vraiment vraiment douée,

    tout le monde le reconnaît.

    Pourtant, il y a des jours où ça ne fonctionne pas.

    Que ce soit sur un cours de tennis ou si cela soit dans la pratique de ton métier. Des jours, ce que tu fais brillamment donne des résultats et d'autres jours, ça ne fonctionne pas.


    Il y aura un autre résultat, celui que tu ne voyais pas arriver, soit parce que l'adversaire de l'autre côté était plus fort que toi, soit parce que la personne que tu accompagnes ne pouvait pas entendre ce que tu avais à dire.


    Ça ne change rien à toi, ta brillance, ton talent, ton don - sous condition évidemment que tu as tout donné,

    que tu n'as rien à te reprocher

    et que tu tires les leçons.


    Peut-être avec le recul, quand tu regardes la situation de l'extérieur, quand tu montes sur le balcon et tu observes, tu te dis "peut-être j'en ai fait trop". "Peut-être j'aurais dû lire les signes". "Tout était là et je suis passée à côté".

    Au lieu de te dire "Je suis nulle", dis-toi "Tiens, je m'en souviendrai pour la prochaine fois".


    Tu es brillante, et ce, exactement au niveau où tu es aujourd'hui. Et ça, ça résonnera de l'autre côté. Et des fois, tu rencontres des personnes, aui ne vibrent pas à la même intensité que toi.


    Et donc, ce n'est pas ton message qui n'est pas bon, mais le récepteur qui ne peut pas te recevoir.

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    2 mins
  • Les pics et les creux (E166)
    Jun 5 2024

     Je regarde mon calendrier et je me dis « Waouh ! L'été arrive, le calendrier est plein, plein de rendez-vous juste avant les vacances, le départ à préparer, les valises à faire !" et les jours s'enchaînent à une vitesse TGV.


    D'autres mois sont plus calmes, cela oscille entre effervescence et calme plat.


    Est-ce que tu t'es déjà rendu compte que des fois, il est hyper compliqué de composer avec le calme plat ?

    Quand il n'y a aucune stimulation qui vient de l'extérieur, pas de rendez-vous, pas d'amis qui t'appellent. Le travail qui est raplapla, et toi qui as du mal à t'occuper.


    Et puis, il y a ces moments où tout arrive en même temps : Les invitations, les visites, les sorties, les déplacements.

    Et tu te dis, pourquoi est-ce que cela n'aurait pas pu se lisser sur l'année ?

    Pourquoi est-ce qu'il y a les montagnes et les vallées ?


    Effectivement, comme dans un encéphalogramme, il serait bien mortifère s'il n'y avait pas ces pics et s'il n'y avait pas ces vallées.


    Si du haut d'un pic je ne pouvais pas me réjouir du calme qui arrive derrière ou si du creux du calme je ne pouvais pas me réjouir de chaque invitation qui arrive.


    Les hauts et les bas.

    L'effervescence et le calme plat,

    sont in fine et surtout là

    pour encadrer, pour mettre en lumière l'autre extrémité.


    Nous trépignons à l'idée de partir en vacances.

    En vacances, à la fin, nous nous réjouissons de rentrer.


    Et ces deux extrémités vont ensemble. Ce sont elles qui nous permettent d'apprécier chacun de ces moments-là. Au plein milieu, il y a le calme plat, celui qui n'est pas intéressant.


    Donc, disons "oui" aux extrémités ! - aux extrémités qui illuminent que notre vie, celle qui est bien vivante, ta vie, elle est excitante.

    Oui, c'est peut-être des fois pas tellement agréable, voire franchement désagréable, mais ça met en lumière l'autre partie.


    Et à la fin de la journée, tu peux te retourner et dire merci. Merci pour ces amplitudes. Merci pour cette oscillation. Merci mon cœur, il bat bien fort. Et je suis en vie.

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    3 mins
  • Comité de décision (E165)
    Jun 3 2024

    Le regard des autres.

    Des fois, nous craignons le regard des autres, parce que qu'est-ce qu'ils diraient de ce que nous faisons ?

    Des fois - tu l'as peut-être déjà fait - tu t'imagines quelqu'un te regarder faire quelque chose,

    parce que tu es fier du travail que tu es en train de faire, et tu te dis :

    Qu'est-ce qu'il dirait s'il pouvait voir ça ?

    Qu'est-ce qu'elle dirait si elle pouvait voir ça ?


    Et tu es fière, et tu aurais voulu être vu.

    Mais tu es tout ou toute seule.


    Tu peux aussi te regarder toi-même.

    Regarder juste ce que tu fais, comme si tu étais non pas à l'intérieur de toi mais à l'extérieur de toi :

    Les mains qui bougent, les choses qui s'organisent, ton bureau qui est rangé, ta cuisine qui s'aligne et toi-même, tu peux te dire :

    - waouh c'est vachement beau ce que tu as fait là,

    - c'est drôlement bien fait.

    - c'est exactement ça qu'il fallait dire.


    Avoir ce discours à l'intérieur de ta tête, qui est in fine toi avec toi.

    On pourrait dire que tu as tout un comité à l'intérieur de ta tête : Le ronchon, la colère et tous les autres que tu connais peut-être du film Disney.


    Mais il y en a d'autres, ceux qui ont peur de tout, ceux qui sont les gardiens de tes expériences, de ta vie.


    Aussi, celui qui représente toute ta lignée, tout ce qui est arrivé aux générations avant de toi.

    Et donc, il faut faire super attention de ne pas faire pareil.

    Ou, justement, qui te fait faire exactement comme les générations avant toi.


    Toute cette bande autour d'une grande table et ils discutent. "Oui tu peux - non tu ne peux pas - mais que - Oh non ! - écoute-moi, mais non ! "


    Ce n'est pas toujours facile de vivre avec tout un comité sous le crâne. Et pourtant, c'est exactement ce que tu fais.


    La question est plutôt, est-ce que tu sais que tu as tout un comité sous le crâne ? Et si oui, à qui as-tu envie de donner la parole ?


    Peut-être peux-tu déjà commencer à donner une étiquette à chacun : Ah ben toi, c'est la lignée. Seulement parce que ma grand-mère a fait comme ça, je n'ai pas besoin de faire comme ça. Ou bien, justement, j'ai envie de faire comme mes prédécesseurs.


    Est-ce que je fais ça par peur ou est-ce que je le fais par amour ?


    Quelle étiquette as-tu envie de donner à la voix qui est en train de te parler ? Et qui prend les décisions sous ton crâne ? C'est la peur ? C'est l'amour ? C'est la joie ? C'est la colère ?


    Toi, tu es le CEO, le Président Directeur Général de ton comité de direction. A toi de décider à qui tu donnes la voix et qui va influencer tes décisions.

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    4 mins
  • Danser (E164)
    May 30 2024

    L'amour.

    Qu'est-ce que c'est l'amour ?

    - C'est de prendre quelqu'un dans ses bras et de le consoler jusqu'à ce que ses larmes se tarissent.

    - L'amour, c'est d'oublier toutes les urgences sur sa propre liste et de courir au secours de quelqu'un d'autre.


    - L'amour aussi, c'est de s'abandonner dans les bras de quelqu'un tout en sachant qu'on y est en sécurité, qu'on y est accueilli. Qu'on peut y rester tout le temps nécessaire jusqu'à ce que mes propres larmes se tarissent.


    L'amour c'est les deux, on le donne et on l'accueille.


    Des fois il manque une partie.

    On se met bien dans les bras de quelqu'un, mais l'inverse n'est pas vrai.

    Ou bien nous avons l'impression d'être toujours les bras ouverts, d'accueillir tout le monde. Et en réalité, tu ne sais pas toi-même t'abandonner dans les bras de quelqu'un.


    L'amour, c'est un aller-retour. Ça va dans les deux sens.


    Si tu donnes tout le temps tu vas être épuisé à un moment donné et peut-être en avoir marre.

    Si tu ne fais que recevoir tout le temps tu auras l'impression à un moment donné que tu ne connais pas l'autre personne.

    Que elle, elle ne s'est jamais abandonnée dans tes bras. Que elle ne sait pas le faire.


    Donc c'est une danse. Une danse entre toi et l'autre.

    Une danse qui se danse à deux.


    Et comme dans une très jolie valse, une fois je tourne autour de la jambe de mon partenaire et une fois il tourne autour de ma jambe à moi.

    Sinon la valse, elle ne fonctionne pas.


    L'amour, c'est une danse : donner et recevoir.

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    2 mins
  • Je ne comprends pas (E163)
    May 20 2024

    Des fois, ça ne veut pas rentrer.

    Tu ne comprends pas.

    On te l'explique d'une façon.... des fois, quelqu'un l'explique à travers une métaphore et tu commences à comprendre.

    Ou bien tu le laisses de côté et tu le reprends quelques jours, quelques semaines, quelques mois, quelques années plus tard.

    Et tu te dis : ah ben oui, maintenant je peux comprendre !


    Parce que tu n'es plus au même endroit que tu étais au moment où tu ne l'avais pas compris.

    Lâcher. Lâcher de vouloir comprendre, de lire, de comprendre, de appréhender, de laisser résonner une image, un message différemment.


    Des fois, nous ne comprenons pas.


    Et peut-être c'est exactement ça qu'il faut faire !

    Ne pas comprendre.

    Ne pas vouloir comprendre, mais d'admettre que tu n'es pas prêt, que tu n'es pas prête !

    D'admettre que tu n'es pas encore au bon endroit, qu'il y a encore un changement à ta base à faire.

    Un décalage, et une fois ce décalage fait, dans l'espace, dans le temps, dans l'esprit, tu peux y aller, tu vois le message et tu te dis : mais oui, mais oui, j'ai compris !

    Pourquoi est-ce que je n'ai pas pu le voir avant ? - Simplement parce que tu n'as pas pu le voir avant.


    La réponse est toute simple.


    Avoir cette douceur avec toi-même,

    de pouvoir te donner la permission à tout moment de dire : "Aujourd'hui, je ne comprends pas. Et c'est ok que je ne peux pas comprendre. Peut-être je comprendrai tout à l'heure, demain, la semaine prochaine."


    Et de peut-être te donner la permission de te dire : peut-être je ne comprendrai jamais.

    Et de faire la paix avec ça.

    Ça, c'est une permission de tonnerre.

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    2 mins
  • Tirer le fil (E162)
    May 18 2024

    Trop de temps, pas assez de temps, rien à faire, trop de choses à faire, une to-do list à rallonge, l'ennui qui guette… A tout moment, nous avons le choix, de nous inonder de choses à faire, d'être dans l'effervescence ou bien d'appuyer sur pause et de regarder le monde qui tourne autour de nous, de l'extérieur.


    Qu'est-ce qui se passe quand tu ne fais rien ? Quand tu décides très consciemment que tout ça, ça peut attendre.

    Que non, tu n'as pas besoin de sortir, non, en fait, il y a des choses à manger dans ton frigo.

    Non, tu n'as pas besoin d'un massage, tu as juste besoin de te poser, peut-être de faire même une sieste.


    Bref, quand tu te dis oui, quand tu t'écoutes vraiment, tu t'assoies, tu respires et tu vas au fond des choses.


    Il y a deux secondes, j'avais encore envie de manger du chocolat. Mais quand je m'imagine ce chocolat sur ma langue, de quoi ai-je vraiment envie ? - C'est le chocolat, c'est d'occuper mes dents, ma bouche, ma langue. Ou est-ce autre chose ? De quoi parle-t-il ce chocolat ?


    Le fait de me coller derrière mon ordinateur pour répondre à mes mails, de prendre mon téléphone et de regarder un peu bêtement le fil de l'actualité sur Instagram, TikTok ou Facebook.

    De quoi ça parle ?

    Qu'est-ce que je ne fais pas ?

    Pendant que je fais ça, de quoi est-ce que j'essaye de m'échapper ?


    C'est un peu comme fermer les yeux pour ne pas voir que les vitres ont besoin d'être lavées.


    Autrement dit, fermer les yeux pour ne pas voir ce que j'ai envie de voir.

    Or, tu ne fermes pas les yeux évidemment, tu les dévies, tu les mets par ailleurs, tu regardes dans une autre direction.

    C'est très désagréable en fait, d'aller au bout, de réfléchir, ce qui te chagrine vraiment, ce que tu essaies d'éviter tout en faisant autre chose.


    Un peu d'honnêteté et de rigueur et beaucoup, beaucoup, beaucoup de courage.


    Tirer le fil jusqu'au bout : Il y aura une réponse à cet endroit-là. Mais la bobine, elle, elle peut être grosse.

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    3 mins