Après les “Dents de la Mer”, les dents de la rivière. Le Grand brochet en possède près de 500. Il peut dépasser 1 m de long avec un record à 1,47 m pour 31 kg.

Le Brochet est un chasseur solitaire et embusqué. Camouflé dans les herbes aquatiques et les branches immergées grâce à sa robe tachetée, il démarre au quart de tour pour fondre sur sa proie.

Il a plus d’appétit… qu’un Barracuda ! Lorsque c’est un alevin de 30 mm, il commence par gober du zooplancton, puis en grandissant, il avale les poissons qu’il trouve. Opportuniste, il s’attaque aussi aux amphibiens, aux écrevisses et même aux rongeurs ou aux canetons.

Le Brochet pond ses œufs dans les herbiers près des berges. Il souffre de l’artificialisation des cours d’eau et de la disparition des zones humides. Adepte des eaux calmes, le salut du Brochet passe par le retour du Castor et de ses barrages… comme si toutes les espèces étaient liées…

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La Perdrix bartavelle est “La gloire de mon père”, pas le mien, celui de Marcel Pagnol. Le père de l’auteur est glorifié lorsqu’il fit mouche sur deux de ces oiseaux lors d’une partie de chasse alors qu’il rentrait souvent bredouille.

Moins glorieux, le mot Perdrix vient du latin “perdix” lui-même dérivé du grec “pérdomai” signifiant “péter”. Rien à voir avec d’éventuelles flatulences de l’animal en cours de digestion, mais plutôt un bruit caractéristique des ailes qui battent au décollage… en pétaradant.

Toujours sonore, “bartavelle” vient du provençal “bartavelo”, le traquet d’un moulin. Le chant uniforme de l’oiseau rappellerait le son de l’objet qui tourne.

Elle habite des zones rocheuses, dans le centre de l’Europe jusqu’en Grèce. Lorsqu’elle n’est pas relâchée pour la chasse, elle ne se rencontre en France que dans l’extrême Sud-Est. Sur le reste du territoire, elle laisse la place à sa proche parente, la Perdrix rouge alors que dans les plaines et les champs, c’est la Perdrix grise qui est présente.

Le mot “Perdrix” est employé pour de nombreuses espèces différentes. Dans un souci de cohérence de nomenclature, seules celles du genre Perdix, comme la Perdrix grise, devraient le porter. Les membres du genre Alectoris peuvent être renommés Bartavelle grecque et Bartavelle rouge.

Retrouvez l'article sur le site de Baleine sous Gravillon
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Du Boeuf au Boa, le début d’une fable ? Non, plutôt une relation étymologique. L’écrivain et naturaliste Pline l’Ancien désigne par Boa, dérivant de “bos” le Boeuf, un serpent italien qui se nourrit en tétant les Vaches et qui serait suffisamment imposant pour avaler un enfant entier.

Plus récemment, des légendes infondées du même acabit circulent dans les campagnes. Les Couleuvres, souvent aperçues dans les étables, sont accusées de se nourrir directement sur le pis des Vaches. Cela viendrait du liquide blanchâtre, mélange d’urine et d'œufs, s’écoulant lorsque l’animal finit coupé par un coup de pelle du fermier.

Aujourd’hui, le nom Boa désigne des Serpents du Nouveau Monde, ils sont américains. Constricteurs, ils n’étouffent pas leurs proies, mais provoquent la mort par arrêt circulatoire en coupant l’afflux de sang dans les organes vitaux, une nuance qui ne change pas le résultat.

Si Pline n’a pu connaître les Boas du Nouveau Monde, des Serpents sont très semblables dans l’Ancien Monde. Les Pythons africains et asiatiques n’ont pas d’ancêtres communs directs avec les Boas. Ils sont le fruit d'une convergence évolutive : dans un milieu semblable, avec les mêmes contraintes, deux groupes indépendants donnent des espèces aux caractéristiques similaires.

On retrouve ainsi chez les Boas et chez les Pythons, des Serpents qui se ressemblent. Constricteurs et sans venin, l’Anaconda vert et le Python réticulé sont des géants quand le Boa canin et le Python vert présentent la même couleur et la même posture enroulée sur une branche.

Retrouvez l'article de Samuel Pasqualon sur le site de Baleine sous Gravillon
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