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  • Chaque jour sur RFI, vivez la mutation de l'économie africaine. Chefs d'entreprises, décideurs, africains de tous bords et de toute condition témoignent dans Afrique Économie, votre rendez-vous de l'Économie africaine sur RFI.

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  • Sommet États-Unis-Afrique: le futur très flou de l'Agoa [3/3]
    May 21 2024
    Bientôt 25 années d’existence pour l’Agoa, le programme d’aide américain sur la croissance et les possibilités en Afrique. Et son futur reste encore flou. Il peut être reconduit ou prendre fin dans un peu plus d’un an après la présidentielle américaine. Le texte facilite le commerce entre le continent et les États-Unis, mais il est aussi décrié. Les interrogations autour du renouvellement de l'Agoa étaient très présentes lors du sommet économique annuel États-Unis-Afrique début mai à Dallas. C’était l’abcès qu’il fallait crever dès le début de la rencontre des dirigeants africains, des conseillers de la Maison Blanche, des officiels du gouvernement et des investisseurs : quel avenir pour l’Agoa ?C’était, même, le sujet de la première réunion plénière du sommet économique États-Unis-Afrique. « J’encourage nos partenaires du secteur privé et de la société civile à continuer de demander un vote, parce qu’ils sont la pierre angulaire du commerce entre les États-Unis et l’Afrique, explique Joy Basu, la numéro deux du bureau des affaires africaines au secrétariat d’État américain, même s'il y a un soutien du bipartisan du Congrès, vous voyez bien ce qui se passe là-bas, on ne peut être sûr de rien tant que ce n’est pas voté. »Reconduction probable...Mais l’administration Biden a bon espoir que le texte soit reconduit, pour au moins 10 ans, car le soutien vient des deux chambres et des deux partis américains. « Même si le programme n’est pas re-voté cette année, ce que nous espérons néanmoins, il est important que le Congrès continue de signaler qu’il ne compte pas abandonner le partenariat, poursuit Joy Basu, la plupart des industries ici sont à forte teneur en capital et elles ont besoin d’un environnement d’investissement prévisible. On le dit à nos partenaires africains, et les entreprises nous le disent aussi, on espère qu’on peut faciliter le renouvellement de l’Agoa. Cela dit, on voit ce moment de reconduction du programme comme une opportunité pour moderniser la législation. Que ce soit avec de la digitalisation, ou avec plus de facilités de commercer. Je pense que c’est une formidable opportunité. »À lire aussiExportations africaines aux États-Unis: «Aucun pays n'a été exclu à la légère» du programme américain AgoaLors d’une conférence de presse en présence de seize agences gouvernementale américaines, le message a été répété : c’est le secteur privé qui est le pilier des investissements et des relations commerciales, quel que soit l’avenir du programme de partenariat actuel.... même si Donald Trump est élu« Toutes les transactions que nous opérons, peu importe l’endroit ou le moment où elles sont faites, sont sécurisées par le fond de crédit des États-Unis. Et c’est de là que vient la stabilité. Et toutes les entreprises du secteur privé qui sont engagées avec nous, d’où qu’elles viennent, le comprennent bien, témoigne Reta Jo Lewis, présidente de Exim, la banque américaine d’import-export. On entend des deux côtés du Congrès que la sécurité économique repose sur la sécurité nationale et, inversement, que la sécurité nationale repose sur la sécurité économique. Nous avons été réautorisés en 2019, comme d’autres agences ici, avec un soutien des élus des deux partis. »Cette même année 2019, la DFC, l’agence de financement du développement, était formée. Le président des États-Unis était alors… Donald Trump. Preuve, selon les agences américaines, que même un changement de direction à la Maison Blanche ne changera pas le cap des relations avec l’Afrique.Depuis quelques années, il est aussi question de restreindre l’accès à l’Agoa à certains pays, dont l’Afrique du Sud, qui en est l'un des principaux bénéficiaires. Du point de vue des investisseurs publics ou privés, qu’elle que soit la décision, ce n’est pas le gouvernement qui est financé, mais les entreprises et les populations, donc la relation commerciale perdurera.À lire aussiAu sommet États-Unis-Afrique de Dallas, le défi de l'accès à l'énergie [1/3]À lire aussiSommet États-Unis-Afrique: investir dans le numérique comme levier de développement [2/3]
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  • Sommet États-Unis-Afrique: investir dans le numérique comme levier de développement [2/3]
    May 20 2024

    En février dernier, des dirigeants africains signaient le protocole numérique de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), pour faciliter l’économie digitale sur le continent, et soutenir la majorité de la population, c'est-à-dire les moins de 25 ans. L’accélération de l’installation d’infrastructures numériques et l’appropriation des technologies était au cœur du sommet économique États-Unis-Afrique qui s’est tenu du 6 au 9 mai à Dallas.

    De notre correspondant au Texas,

    L’Afrique est le premier continent du monde en termes de monnaie numérique sur téléphone. Mais peut-on faire mieux ? Lors du sommet économique États-Unis-Afrique, les chefs d'État et de gouvernements présents voulaient en tout cas prouver aux investisseurs américains que c’était possible.

    Un exemple, celui du Botswana qui a décidé de se lancer à fond dans cette révolution numérique. Le pays a alloué, rien que cette année, 818 millions de dollars pour la numérisation et l’accès au haut débit. « On s’est engagé à ce que nos 500 villages soient tous connectés avec un internet de haut débit gratuit, pour permettre l’inclusion et des opportunités, en particulier pour les jeunes et les femmes. Mais plus que tout, on a fait le choix d’innover en permanence », a expliqué le président Botswanais, Mokgweetsi Masisi.

    Développer le partenariat public-privé

    On parle de tablettes dans les écoles, de promotion des sciences, de technologies, d’ingénieries, de mathématiques, d’IA, de centre d’incubations, de start-up, de financement participatif local… Mais pour développer l’accès aux technologies, une volonté politique ne suffit pas, il faut aussi un partenariat public et privé.

    Mais à ce stade, une autre question apparaît pour chaque pays : faut-il démocratiser l’accès aux technologies ou créer de nouvelles technologies qui profiteraient au plus grand nombre ?

    Kazeem Oladepo dirige les opérations de IHS Nigeria qui déploie la fibre optique. « Quand on parle d’IA, quand on parle codage, la technologie est une source d’efficacité. Mais la technologie évolue très rapidement, met-il en avant. Malheureusement, les populations que vous essayez d’aider sont les populations qui restent sur le carreau parce que la vitesse des technologies dépasse la vitesse à laquelle elles peuvent y avoir accès. Donc, vous vous demandez que prioriser : l’accès à la technologie ou la technologie elle-même en tant qu’outil de développement ? »

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    « Il faut prendre des risques »

    Quel que soit le choix, selon l’agence américaine pour le commerce et de développement, l’USTDA, qui privilégie les projets qui permettent d’exporter des produits ou services américains, il faut prendre des risques, tenter des choses, pour améliorer l’infrastructure, généraliser le haut débit et faciliter le commerce.

    « Il faut prendre des risques, plaide Enoh Ebong, directrice de l’USTDA. Par exemple, nous soutenons une entreprise panafricaine située à l’île Maurice. Elle projette de joindre les câbles océaniques qui rejoignent les continents, l’épine dorsale d’internet, avec une liaison robuste en fibre optique entre l’océan Indien à l’océan Atlantique. Dans le même temps, on cherche à voir comment on pourrait décupler la connectivité en s’appuyant sur cette nouvelle infrastructure. » Ce projet de fibre optique permettrait à d’autres pays d’en profiter, car le câblage traverserait la RDC, la Tanzanie, l’Ouganda, et la Zambie.

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  • Au sommet États-Unis-Afrique de Dallas, le défi de l'accès à l'énergie [1/3]
    May 19 2024

    En Afrique, 600 millions de personnes sont encore sans électricité, la plupart dans des communautés isolées. Faute de connexion possible au réseau central, le secteur peut être une mine d’or pour les investisseurs, grâce au boom de l’installation de générateurs électrique. Une thématique qui a reçu un fort écho lors du sommet économique États-Unis-Afrique qui s’est tenu du 6 au 9 mai à Dallas.

    De notre correspondant au Texas,

    D’ici à 2030, le gouvernement américain, mais aussi la Banque mondiale, veulent avoir doublé l’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne. Les agences de commerce et de développement américaines en ont aussi fait une priorité, car selon Nisha Biswal, numéro deux de l’agence américaine de financement du développement (DFC), l’énergie est le socle de la prospérité de l’Afrique.

    « Vous avez besoin d’énergie fiable pour alimenter l’industrie pétrolière, si vous voulez agrandir vos extractions minières, vous avez besoin de courant, si vous voulez créer une économie numérique, des data center, vous avez besoin de courant. Donc l’électricité est l’élément de base, expose Nisha Biswal. On fournit des infrastructures énergétiques sur tout le continent, renouvelable, éolien, solaire, connecté ou non au réseau électrique. »

    La DFC a ainsi débloqué 412 millions de dollars de prêt et assurance de risque pour la distribution d’énergie verte et pour la construction d’une centrale électrique à Freetown qui va générer 75% de l’énergie de Sierra Leone.

    Décentralisé l’électrification

    Mais pour accéder aux communautés isolées, il ne faut pas forcément envisager une connexion au réseau électrique du pays,mais imaginer d’autres modèles. « Un de nos défis, c'est de trouver le moyen de répondre au challenge du dernier kilomètre, en utilisant les clients de ces communautés qui peuvent payer pour l’électricité pour nous permettre d’accéder à ceux qui ne peuvent pas payer pour y avoir accès », explique Richard Nelson, de l’agence Power Africa. Ce dernier coordonne les agences américaines et les secteurs publics et privés pour fournir de l’électricité à 300 millions de personnes d’ici à 2030.

    Ainsi les projets récents de l’agence américaine pour le commerce et de développement, l’USTDA, sont focalisés sur ces derniers kilomètres avec la création, par exemple, de mini-réseau électrique solaire indépendant du réseau électrique au nord du Nigeria ou l’aide à la création de batteries solaires en Zambie. « On se concentre sur les projets non connectés au réseau électrique, parce que c’est le moyen le plus efficace d’accéder aux communautés isolées, précise Enoh Ebong, la directrice de l’USTDA. Ces projets hors réseaux ne seront pas des gros projets d’un coup. Je pense que cela fait du sens de soutenir à la fois les mégaprojets financés à grande échelle, mais ils n’accéderont jamais à ces communautés en même temps. Donc, il faut faire les deux. »

    Désormais, la production d’énergie décentralisée, c'est-à-dire non connectée au réseau, est essentielle pour combler le fossé en matière d’accès à l’énergie.

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