J’apprécie ce soleil radieux qui s’annonce comme une bonne nouvelle. Il vient me chercher au fond de mon lit comme s’il voulait me parler. Mais ce que j’ai compris ce matin, c’est qu’enfin je souhaitais l’entendre. Je voulais lui laisser une place dans ma vie, lui accorder une place sur mon banc pour qu’il puisse s’asseoir à côté de moi, que l’on s’emmêle quitte à oublier ce que nous étions. Faire de la place a nécessité que d’une, je sois disponible et aussi que j’accepte d’être vulnérable, laissant la lumière accéder à l’intérieur de mon corps.

Être au soleil, c’est exposer ses fragilités, c’est prendre le risque de rendre les armes, d’être léger comme l’air et de lâcher prise. Ces rayons dont on a l’impression qu’ils ne réchauffent que la peau alors qu’ils viennent d’abord distiller de la lumière en profondeur.

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Si j’en ai la force demain, je vais me battre. Je vais essayer de donner quelque chose en plus, pour moi-même, de faire ce petit pas supplémentaire sur ma carte biographique. C’est une carte dans laquelle je rassemble tous les indices qui me permettent de me comprendre. Alors oui, j’y ai mis des choses que j’ai vécues, des descriptions faites par les autres, aussi ce que j’ai cru comprendre de moi, mais surtout, ce que j’aimerais être. Et c’est vers cela que je vais.

J’essaierais d’éviter de m’en mettre plein la tête avec des objectifs inatteignables ou irréalistes, qui n’ont que pour seul but de vouloir plaire. Je vais seulement aller sur mon chemin, pas celui des autres, pas celui dicté d’ailleurs. Pour me rappeler du chemin, je n’hésiterais pas à le baliser, mettre des cailloux comme le petit poucet, ou y mettre quelques objets fluorescents pour me souvenir de ses contours, si jamais il fait noir.

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