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"C'est bien [...] avec un sourire aux lèvres que nous nous représentons l'aimable femme qui répondait à Charles de Sévigné lui demandant, comment, dans la solitude des Rochers, elle pouvait bien chasser les pensées gris-brun : "mon fils, je mange une beurrée, je chante et je ris". Et elle restera pour bien des gens la personnification de de la belle humeur et de la gaieté, celle que Jules Lemaître appelait, non sans quelque impertinence cavalière, "une grosse blonde réjouie". Hélas cependant, combien la vie lui avait souvent été cruelle !"

"Compatriote de Montaigne, Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, naquit le 18 janvier 1689 au château de la Brède, près de Bordeaux. Appartenant à une bonne famille de robe, il fit son éducation chez les oratoriens de Juilly et commença ses études de droit avec plus d'application que de goût…" Sommaire : Notice biographique ; Les considérations (analyse), L'esprit des lois (analyse), Les textes de la collection "Une heure pour découvrir".

"Jean-Baptiste Poquelin naquit, à Paris, le 15 janvier 1622. Tout semblait lui présager une existence heureuse et calme ; car il était le fils de Marie Cressé et de Jean Poquelin, tapissier valet de chambre du roi. Élève au collège de Clermont, […] le jeune homme reçut, après ses brillantes études, la survivance de la charge paternelle et accompagna Louis XIII dans quelques-uns de ses voyages.

"Michel Eyquem, plus tard seigneur de Montaigne, naquit" entre onze heures et midi, le dernier jour de février 1533". Bien qu'il ait souvent tiré vanité de son origine, il descendait de riches négociants de Bordeaux. Mais, vers la fin du XVème siècle, son bisaïeul Ramon Eyquem acquit le fief et le château de Montaigne, et ce marchand de poisson salé fit son entrée dans la noblesse… "

"En 1643, à l'Hôtel de Rambouillet, les habitués de ce cercle mondain étaient réunis pour entendre un jeune écolier du collège de Navarre qui devrait prêcher. On lui proposa un sujet ; on le laissa méditer quelque temps et il parla. Le succès de ce débutant fut complet…"

"Le dégoût du monde saisit rapidement l'âme de Pascal. Il se préparait à quitter cette société frivole : un accident terrible lui fit hâter la rupture. Miraculeusement sauvé sur le Pont de Neuilly, au moment où ses chevaux affolés l'entrainaient vers la Seine, il abandonne ses compagnons de plaisir et se retire auprès de ces Messieurs de Port-Royal, après avoir eu une vision célèbre, le 23 novembre 1654, vers minuit."

"Jean de La Fontaine naquit à Château-Thierry, en Champagne, le 7 juillet 1621. Son père Charles, qui était maître des eaux et forêts, avait épousé la fille d'un bailli de Coulommiers. Le futur poète fut donc introduit tout jeune dans la meilleure société de la province et fit ses études au collège de Reims avec les enfants des bonnes familles champenoises. Quand il en sortit à l'âge de dix-neuf ans, nul n'aurait pu prévoir qu'il s'occuperait un jour de littérature et de poésie."

"Le 6 juin 1606, naquit à Rouen celui qui fut l'auteur de tant de chefs d'œuvres et qu'on a surnommé "Le père de la tragédie". Bien qu'il eût acheté la charge d'avocat général […] on prétend qu'il plaida peu. Ce qui est certain, c'est qu'en compulsant les dossiers et les paperasses poudreuses il rima des alexandrins […]".

"En 1660, parmi les poésies qui furent faites pour célébrer le mariage de Louis XIV, on remarqua beaucoup une ode intitulée "La nymphe de la Seine". Chapelain, dont nous pouvons dire qu'il était alors le ministre des finances et de la littérature manda près de lui l'auteur de ces vers et fut tout surpris de voir un jeune homme d'une vingtaine d'années. Il le félicita pour son précoce talent et lui compta cent louis de la part du monarque. Le poète qui était honoré de tant de faveur s'appelait Jean Racine et il allait illustrer son nom par des chefs-d'œuvre immortels.

"Celui-là est un bon garçon, qui ne dira jamais de mal de personne !". Ainsi parlait le brave greffier Gilles Boileau en désignant le petit "Colin", ou Nicolas, au milieu de ses seize enfants. Et l'on peut bien certifier que jamais un père ne se trompa plus complètement sur le caractère et la vocation de son fils.