• 1 - Jules Masurier (1812-1888)
    Mar 22 2024

    D’une famille de négociants-armateurs, Jules Masurier, maire du Havre de 1874 à 1878, a donné son nom à une rue en 1894.

    Son nom est aussi associé à l’histoire de l’esclavage. En effet, Jules Masurier a été également un des acteurs de la traite atlantique bien après son interdiction en 1815 et même après l’abolition de l’esclavage sous la II° République, en 1848. Ainsi en 1840, il est l’armateur du Philanthrope, souvent identifié comme le dernier bateau négrier français. Mais encore en 1860, son navire le Don Juan transporte vers Cuba 850 captifs africains dont 243 ne survivent pas au voyage.

    À La Havane, alors que son commerce est découvert, il fait brûler ce navire pour tromper les assurances. Bien que non inquiété, Jules Masurier est contraint cependant de quitter la Chambre de commerce du Havre.


    Pour en savoir plus, découvrez le récit sonore sur l’implication de Jules Masurier dans l’armement d’expéditions de traite.


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  • 2 - Marie Le Masson Le Golft (1749-1826)
    Mar 22 2024

    En 2009, Le Havre a honoré d’un nom de rue la naturaliste Marie Le Masson Le Golft, l’une des rares figures havraises à avoir dénoncé le sort indigne des esclaves au XVllle siècle.

    Issue d’une famille de capitaines de navire, Marie Le Masson Le Golft est l’une des premières femmes à être élue membre d1une académie scientifique en France. Ses œuvres lui valent l’estime des savants.

    Alors même que sa propre famille est impliquée dans la traite, la naturaliste dénonce le destin des esclaves dans son Entretien sur Le Havre (1781). Ses Lettres relatives à l'éducation (1788) invitent ses jeunes lecteurs à reconnaitre l’intelligence de tous les peuples, comme l’universalité de la beauté.

    À la fin de sa vie, fidèle à ses convictions, elle correspond avec l’abolitionniste l’abbé Henri Grégoire.


    Pour en savoir plus, découvrez le récit sonore de l’engagement de Marie Le Masson Le Golft.


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  • 3 - Victor-Schoelcher (1804-1893)
    Mar 22 2024

    Fils d’un industriel de la porcelaine, Victor Schoelcher voyage au Mexique, aux États-Unis et à Cuba pour l’entreprise familiale : il y est révolté par les abus de l’esclavage.

    Devenu journaliste et critique d’art, il publie en 1833 De l’esclavage des Noirs, et de la législation coloniale, un réquisitoire contre l’esclavage et pour son abolition.

    Nommé sous-secrétaire d’État à la Marine et aux Colonies dans le gouvernement provisoire de la IIe République, Victor Schoelcher est à l’origine du décret d’abolition de l’esclavage publié le 27 avril 1848 : « L’esclavage est un attentat contre la dignité humaine. »

    Député de la Martinique en août 1848 puis de la Guadeloupe en 1849, ses cendres ont été transférées au Panthéon en 1949.


    Pour en savoir plus, découvrez le récit sonore de l’engagement de Victor Schoelcher en faveur de l’abolition.


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  • 4 - Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737-1814)
    Mar 22 2024

    En 1788 parait un roman utopique au succès phénoménal : Paul et Virginie. Cette fiction qui fait la part belle à la nature généreuse de l’ile Maurice est signée par Bernardin de Saint-Pierre, qui devient instantanément célèbre. Né au Havre, il grandit dans une ville toute acquise au maintien de l’institution esclavagiste. Mais son séjour à l’ile de France (actuelle ile Maurice), entre 1768 et 1770, le sensibilise aux mauvais traitements infligés aux hommes et femmes mis en esclavage.

    Sa critique la plus farouche s’exprime dans la « Lettre XII » de son Voyage à l'ile de France. Il y décrit sans fard les tortures physiques et morales infligées par les planteurs.

    Même si Bernardin de Saint-Pierre n’est pas exempt de contradictions, l’auteur havrais n’en a pas moins joué un rôle décisif dans l’évolution des mentalités.


    Pour en savoir plus, découvrez le récit sonore de Bernardin de Saint-Pierre.


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    4 mins
  • 5 - Famille Begouën
    Mar 22 2024

    La dénomination de cette rue, signalée dès 1828, tire son origine de la localisation de la propriété de la famille Begouën, bâtie en 1767 par le négociant Jacques­François Begouën-Demeaux (1703-1779).


    Elle devient ensuite la demeure de Jacques-François Begouën (1743-1831), son neveu, député du Tiers-État du Havre et à l’Assemblée nationale constituante en 1789. Son fils, André Begouën-Demeaux (1778-1866) fut maire du Havre de 1821 à 1830. La maison de commerce Begouën, une des plus importantes du Havre à la fin du XVIIIe siècle, fut fortement impliquée dans la traite atlantique.

    Jacques-François Begouën-Demeaux, qui épouse Catherine Foäche en 1743, crée en 1761 avec Pierre Duval la société Begouën-Demeaux qui affrète 15 navires négriers.


    De 1713 à 1793, la maison lance 51 expéditions de traite ce qui représente 48 % de ses armements. Jacques­François Begouën sera en 1790 un des députés promoteurs du maintien de la traite et du système esclavagiste.


    Pour en savoir plus, découvrez le récit sonore sur l'implication de la maison Begouën dans la traite atlantique.


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    4 mins
  • 6 - Jean Baptiste Eyriès (1767-1846)
    Mar 22 2024

    Jean-Baptiste Eyriès est un géographe et botaniste havrais. Il est connu pour être l’un des membres fondateurs de la Société de géographie de Paris. Comme savant, il contribue à faire évoluer le récit de voyage, jusqu’alors assez littéraire, vers un récit plus scientifique.

    Il se distingue aussi par son travail de traduction : il maitrise 11 langues. Comme son père et ses frères, Jean-Baptiste Eyriès est impliqué dans la traite.

    Dès 1786, il est nommé administrateur général de la Compagnie du Sénégal, principalement dédiée au commerce d’êtres humains. Il participe également au financement de navires de traite.

    En 1793, sa déclaration sur la fortune révèle qu’il a investi dans l’export de pacotilles et d’esclaves.


    Pour en savoir plus, découvrez le récit sonore sur l’implication de Jean-Baptiste Eyriès dans la traite atlantique.


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    4 mins
  • 7 - Édouard Corbière (1793-1875)
    Mar 22 2024

    Né à Brest, Edouard Corbière s’engage dans la Marine dont il est écarté à la Restauration pour ses opinions libérales. Il navigue alors au commerce et parcourt les côtes d’Afrique et du Brésil où il découvre la traite atlantique et l’esclavage.

    En 1823, installé à Rouen, il publie un Précis sur la traite des Noirs, traite qu’il dénonce comme « la plus affreuse violation du droit des gens et le trafic le plus humiliant pour l’espèce humaine ».

    Il devient rédacteur en chef du Journal du Havre en 1828, titre qui devient sous son impulsion un organe de référence pour la marine et le commerce.

    En 1831, il publie Le négrier, roman à succès qui se présente comme le journal de bord d1un corsaire devenu sur le tard trafiquant d1esclaves.

    C’est en 1880 que son nom est donné à la rue qui borde alors le Champ de Foire.


    Pour en savoir plus, découvrez le récit sonore présentant le parcours d’Edouard Corbière.


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  • 8 - Jacques François Dicquemare (1733-1789)
    Mar 22 2024

    Né au Havre en 1733, Jacques-François Dicquemare est un savant aux multiples facettes, aussi bien naturaliste qu’astronome, géographe, zoologiste, voire paléontologue. C’est comme figure importante de la vie intellectuelle normande au XVllle siècle que sa ville natale l’honore d’un nom de rue en 1822.

    Son nom est indissociable de celui de son élève Marie Le Masson Le Golft, qui le seconde dans ses travaux. Tous deux partagent des positions critiques envers l’esclavage.

    L’abbé dénonce les armateurs impliqués dans la traite des esclaves : « Des hommes sans principes, sans éducation, sans lumières, [...] poussés par leur seul désir de s’enrichir. » Inséré dans un mémoire scientifique, ce passage fut retiré par l’éditeur.


    Pour en savoir plus sur Jacques-François Dicquemare, découvrez ce récit sonore.


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