Avant de devenir des figures de la Résistance immigrée à Paris, Missak et Mélinée Manouchian connaissent d’abord des destins parallèles. Le génocide arménien de 1915 fait d’eux des orphelins. Ballotés, maltraités et affamés d’institutions grecques en institutions libanaises, ils accostent finalement à Marseille. C’est en 1939 à Paris que leur amour de la France, de sa culture et de sa devise les réunit. A travers leur combat commun contre la montée du fascisme naît leur amour passionnel.

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En 1941, Missak et Mélinée s’engagent dans la Résistance immigrée. Avec leurs camarades, ils accomplissent des actions spectaculaires contre l’occupant nazi. Considérés comme terroristes, ils sont pourchassés par l’Etat français qui placardent leurs visages sur les murs de Paris. Une « Affiche rouge » qui va faire leur légende.

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Finalement arrêté avec 22 camarades, Missak est fusillé le 21 février 1944.

Anéantie, Mélinée retourne dans leur Arménie natale, où elle découvre un état soviétique qui opprime ses amis poètes. Elle consacrera le reste de sa vie à honorer et à transmettre la mémoire de Missak et des valeurs pour lesquelles ils se sont sacrifiés.

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La réalisatrice du film documentaire « Missak et Mélinée Manouchian » est aussi la petite-nièce de ces deux héros de la Résistance. Dans cet interview, elle se confie sur sa mission : transmettre cette mémoire nationale, en restant à la hauteur des valeurs de ceux qui l’ont portée.

Katia Guiragossian au micro de Karine Bonjour. Interview réalisée par Victor Audouze.

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