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"Je suis incapable de faire mon autobiographie", déclare Nathalie Sarraute en 1979. Et pourtant... ce texte, écrit sous la forme d'un dialogue entre Nathalie Sarraute et son double, fait émerger comme par vagues, et avec une stupéfiante lucidité, des moments d'une enfance passée entre Paris, Ivanovo en Russie, la Suisse, Saint-Pétersbourg et de nouveau Paris.

L'Évangile de Jean me semble en souffrir plus que les autres parce qu'il est constitué de grandes unités impossibles à morceler. Nous avons voulu lui redonner son souffle, mettre en valeur son unité, faire apparaître ses grands équilibres structurels.

Paroles simples, concrètes, partant toujours de l'observation simple de la vie des hommes et des femmes et révélant ce qui se trouve ainsi enfoui dans le cœur des personnes humaines. Tantôt il s'adresse à la foule, tantôt à ceux qui croient en lui. Ici Jésus donne des conseils à ses apôtres, là il invective ceux qui regardent seulement les apparences et jugent de l'extérieur.

Voici un texte fort et pourtant bref (il faut moins de 90 minutes pour le lire entièrement) ; ancien mais toujours plein d'actualité ; écrit en un langage simple, ce qui lui permet de toucher l'esprit et le cœur, quelle que soit notre culture. Son personnage central n'est autre que Jésus de Nazareth, homme du peuple juif qui vécut il y a deux millénaires.

« Imaginez que je m'appelle Luc : j'ai relativement peu vécu avec Jésus de Nazareth ; mais je suis enthousiasmé par lui ; son histoire, ses paroles, sa tendresse envers les hommes et les femmes au cœur humble et droit. Vous me donnez trois heures pour en parler parce que, vous aussi, vous êtes touché par la personnalité de Jésus : je vous appelle donc Théophile (en grec, celui qui aime Dieu).

"...J'attrape la corde lisse, je lâche le trapèze. Je ne sais pas que c'est la dernière fois que je risque ma vie, là-haut, à quinze mètres de hauteur, sans sécurité. J'enroule ma jambe autour de la corde, je commence à glisser... Dans quelques semaines, je rencontrerai un homme. Je glisse le long de la corde, un extatique sourire aux lèvres... Nous vivrons, travaillerons ensemble, il me convaincra de faire des enfants. Je glisse encore le long de la corde, je touche le sol, je salue... La somnambule a atterri. Il était grand temps que je descende sur terre." Anny Duperey.