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Revue de presse internationale

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Panorama de la presse internationale sur les sujets d’actualité du jour, du lundi au vendredi à 07h15 TU et samedi 07h12 TU (Heure de Paris = TU+1 en hiver)

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  • À la Une: quelques avancées à la réunion sur l’Ukraine à Washington, malgré le brouillard
    Aug 19 2025
    « L’accélération diplomatique est indéniable, relève Le Monde à Paris, mais le risque d’une sortie de route, élevé. Washington a été le théâtre, hier, d’une réunion peu commune, improvisée en un week-end, entre les principaux dirigeants européens, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et Donald Trump. L’unité affichée à la Maison Blanche, les amabilités échangées devant les caméras pour combler l’hôte vaniteux et imprévisible, qui se rêve en faiseur de paix en Ukraine comme ailleurs, ont conduit à une promesse de prolongation de cet effort. » Alors quelle est la prochaine étape ? Une rencontre Vladimir Poutine-Volodymyr Zelensky ? Donald Trump en a fait l’annonce lundi. Toutefois, tempère Die Welt à Berlin, il reste beaucoup d’inconnues. Où se tiendrait cette réunion ? « Budapest et Genève ont été évoquées dans les cercles diplomatiques. Mais surtout, aucune date n’a été fixée, pointe le quotidien allemand. Le chancelier Merz a bien indiqué que la rencontre aurait lieu dans les deux prochaines semaines, mais aucune confirmation n’a été fournie dans l’immédiat. » À lire aussiSommet de Washington : une rencontre Poutine-Zelensky pour la paix en Ukraine « dans les prochains jours » Des concessions territoriales ? Qu’en est-il de la question des territoires ? La réunion de lundi n’a pas permis de « désamorcer l’obstacle qui pourrait tout faire capoter, relève La Repubblica à Rome : le désaccord sur les territoires occupés, qui resteront aux mains de la Russie. (…) Les discussions peuvent s’effondrer comme un château de cartes à tout moment. La raison en est la demande provocatrice de [Vladimir] Poutine d’obtenir de [Volodymyr] Zelensky le contrôle non seulement des 20 % des territoires ukrainiens occupés, mais aussi du reste de la province de Donetsk, toujours aux mains de Kiev. Si [Volodymyr] Zelensky acceptait, ce serait une capitulation humiliante. » Reste que les Russes sont en position de force sur le plan militaire. Interrogé par Le Devoir à Montréal, Dmitry Gorenburg, chercheur à l’Université de Harvard, rappelle que « la Russie a annexé la péninsule de Crimée en 2014. Elle contrôle 88 % de la région du Donbass et les trois quarts des oblasts de Kherson et de Zaporijjia. En vertu de la situation actuelle sur le champ de bataille, je pense qu’il est impossible d’obtenir un cessez-le-feu sans que l’Ukraine cède les territoires contrôlés par la Russie », affirme le chercheur. Et c’est ce que sous-entend le Washington Post avec cette phrase : « Les détails d’un accord difficile avec l’Ukraine se précisent. Il ne s’agirait pas d’une paix juste, affirme le quotidien américain. Elle refléterait simplement les réalités du champ de bataille. » Quelles garanties de sécurité ? Un point positif à l’issue de cette réunion, note pour sa part le Wall Street Journal : « Trump s’est montré réaliste sur la sécurité (future) de l’Ukraine. Pour la première fois, il a affirmé que les États-Unis aideraient l’Europe en lui fournissant des garanties de sécurité. » « La formule avait été proposée par l’Italie il y a plusieurs mois, précise Le Figaro à Paris. Dans les milieux militaires, on ignore encore à quoi elle pourrait ressembler concrètement. Mais l’idée était considérée comme inenvisageable par Washington il y a (encore) quelque temps. Les Européens vont prendre leur part du fardeau, s’est tout de même félicité Donald Trump. » Concrètement, pointe le Wall Street Journal, « pour qu’une telle promesse de sécurité soit crédible, les États-Unis devront s’impliquer de manière plus que symbolique. Il s’agirait au minimum d’un échange de renseignements, peut-être d’un plus grand nombre d’avions déployés dans la région, et d’une aide au réarmement de l’Ukraine et à la construction de l’armée de Kiev. » Finalement, « Zelensky peut-il faire confiance à Trump, s’interroge le New York Times. Le destin de l’Ukraine en dépend. Le président Trump n’a offert que de vagues garanties de sécurité à l’Ukraine dans le cas où celle-ci accepterait de conclure un accord avec la Russie. » Et on connait le tempérament de Trump, pointe encore le New York Times, ses voltefaces permanentes sur l’Ukraine, mais aussi sur d’autres crises : « dans un éclair de lucidité hier, il a toutefois reconnu que la guerre en Ukraine – qu’il avait promis de régler en 24 heures - était plus difficile et complexe à résoudre qu’il ne l’avait prévu ». À lire aussiUkraine : le sommet de Washington s'achève sur la perspective d'une rencontre Poutine-Zelensky
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  • À la Une l’Ukraine: les Européens sur la corde raide
    Aug 18 2025
    Ce lundi se jouera peut-être l’avenir de l’Ukraine. Une demi-douzaine de dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen, Friedrich Merz et Keir Starmer, accompagnent Volodymyr Zelensky à Washington, où il doit être reçu par Donald Trump. « Qu’espèrent-ils obtenir, s’interroge Le Figaro à Paris, alors que les négociations se jouent désormais entre Moscou et la Maison Blanche, et semblent s’éloigner de plus en plus des positions initiales de l’Europe ? Relégués au rang de “soutiens“ plus ou moins indéfectibles, mais qui assurent désormais la majorité de l’aide militaire à l’Ukraine, les pays européens marchent sur une corde raide. Ils sont partagés entre la volonté de maintenir la pression sur Moscou – l’UE annonce travailler à un 19e paquet de sanctions contre le régime, prévu pour septembre – et le souci de ne pas froisser Donald Trump en paraissant s’opposer trop ouvertement à ses efforts de paix, sans faire trop de concessions à Vladimir Poutine ». Trump sait-il lui-même ce qu’il fait ? « Quelle paix pour l’Ukraine ? », s’interroge pour sa part le Wall Street Journal. « Le président Trump mène sa politique étrangère en fonction de son instinct propre et de ses impulsions tactiques. Et son brusque revirement de vendredi sur la Russie et l’Ukraine en est une illustration classique. Il est impossible de savoir s’il s’agit du début d’un chemin vers la paix ou vers l’apaisement. Nous ne sommes pas sûrs, s’exclame le Wall Street Journal, que Donald Trump le sache lui-même ». Un détail qui a son importance, relève Le Monde à Paris : « le président américain donne du “Vladimir“ à Vladimir Poutine, mais il n’appelle jamais son homologue ukrainien “Volodymyr“ ; il dit “le président Zelensky“. Par interview interposée, il conseille à ce dernier d’accepter le “deal“ que serait prêt à lui proposer Poutine car, ajoute-t-il, “la Russie est une grande puissance“, ce que l’Ukraine “n’est pas“. Dans ce raccourci, tout est dit, constate Le Monde. Dans le monde trumpien, les petits doivent s’incliner devant les grands. Et lorsqu’un grand agresse un petit, c’est la faute du petit : Donald Trump continue, contre toute évidence, d’accuser l’Ukraine d’avoir commencé la guerre avec la Russie ». Fracturer l’axe naissant Washington-Moscou… La partie s’annonce donc très serrée, soupire Le Soir à Bruxelles… « Volodymyr Zelensky et ses alliés européens ne seront pas de trop, ce lundi, pour tenter de fracturer l’axe Washington-Moscou naissant. Leur espoir sera de tabler sur la malléabilité proverbiale du président des États-Unis, qui change souvent d’avis, parfois au cours de la même journée. Leur humilité ne fait aucun doute : ils savent combien Donald Trump les méprise autant qu’il admire l’homme fort de Moscou, et ne se font aucune illusion sur sa profonde hostilité envers Zelensky. Ils savent également qu’aucun parallèle historique, aussi évident soit-il, entre Vladimir Poutine et Adolf Hitler ne saurait infléchir Donald Trump, qui ne respecte ni morale ni droit international ». Pour l’instant, les positions des uns et des autres sont totalement opposées… « À Anchorage, rappelle Libération, Poutine aurait proposé que l’Ukraine lui cède l’entièreté du Donbass (les régions administratives de Louhansk et de Donetsk, que l’armée russe occupe déjà en grande partie) en échange d’un “gel“ du front dans les régions de Zaporijia et Kherson, plus au sud. “Trump est enclin à soutenir cela“, indique “une source ayant connaissance du sujet“. Une offre inacceptable pour Zelensky, pointe Libération, qui a répété qu’il était hors de question d’offrir un morceau du territoire ukrainien à l’agresseur. D’autant que sans cessez-le-feu préalable, cet arrangement territorial – qui verrait l’armée ukrainienne abandonner ses positions et se retirer du Donbass — reposerait uniquement sur la bonne foi du Kremlin. Impensable, étant donné le pedigree de Poutine ». Tout n’est pas perdu ? Enfin, le Guardian à Londres veut garder espoir : « en route vers la Maison Blanche, Zelensky et ses soutiens européens peuvent se préparer à l’idée que tout n’est pas perdu. Leur plus grande crainte était que Trump conclue un accord avec Poutine en Alaska, présenté comme un fait accompli à Kiev. Cela ne s’est pas produit ». Reste maintenant à convaincre Trump, pointe le quotidien britannique, en jouant, pourquoi pas, sur « son obsession de remporter le prix Nobel de la paix ». Et en lui faisant comprendre que « l’histoire lui sera clémente s’il parvient à instaurer une paix équitable en Ukraine ; et qu’elle le sera moins s’il pousse à la capitulation ».
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  • À la Une: après le sommet en Alaska, les exigences de Poutine en Ukraine
    Aug 17 2025

    Vladimir Poutine apparaît plus que jamais comme le grand vainqueur de sa rencontre avec Trump en Alaska. Ses exigences sont claires, selon le journal le Monde, « le président russe serait prêt à geler une grande partie du front, en échange de la région du Donbass », dans l’est de l’Ukraine. Le Washington Post précise : « Trump abandonne sa demande de cessez-le-feu et annonce à ses alliés que Poutine veut des territoires », « il veut la partie orientale du Donbass, en échange de l’arrêt de la guerre », complète le quotidien américain.

    Pour le New York Times, les jeux sont faits : « Trump a cédé à l’approche de Poutine sur l’Ukraine (…) qui consiste à négocier un accord de paix plus large, exigeant de l’Ukraine qu’elle cède des territoires ». Analyse partagée par le Guardian, à Londres : « Donald Trump soutient la cession de territoires ukrainiens à la Russie ». Informations obtenues après que les détails « de l’appel de Trump aux dirigeants européens ont fuité », précise le quotidien britannique, qui conclut : « Le soutien des États-Unis à la cession du Donbass à la Russie représente une rupture avec l’Ukraine et ses alliés européens, qui s’opposent à un tel accord ».

    Le piège de Trump

    Le coup est dur pour Volodymyr Zelensky et pour ses alliés européens. Le président ukrainien est attendu demain à Washington, où il doit rencontrer Donald Trump. Mais il ne part pas battu. Il a d’ores et déjà fait savoir qu’il maintenait ses exigences : « Une paix réelle et durable » et des « garanties de sécurité solides avec la participation de l’Europe et des États-Unis ». C’est ce que précise le quotidien suisse le Temps. Car Volodymyr Zelensky espère toujours que les États-Unis resteront à ses côtés. Comme le remarque El Pais, « le président ukrainien et son ministre des Affaires étrangères ont tous deux souligné les efforts de la Maison Blanche pour mettre fin à la guerre (…) ». Mais la marge de manœuvre du président ukrainien est étroite, il se retrouve pris « dans le piège de Trump », estime la Tribune Dimanche. Le journal a interrogé le ministre français chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, qui ne cache pas son inquiétude : « La Russie est (dit-il) une menace durable pour l’Ukraine et l’Europe ».

    Visite très utile

    La presse russe, elle aussi, commente la rencontre Trump Poutine… Le journal Kommersant affirme notamment que Trump a déclaré aux dirigeants de l’Union européenne et de Kiev, « qu’il souhaitait organiser un sommet tripartite avec la Russie et l’Ukraine, dès le 22 août », c’est-à-dire vendredi prochain. Le quotidien Komsomolskaïa Pravda, lui, se fait l’écho des déclarations de Vladimir Poutine, au Kremlin, à son retour à Moscou, après sa rencontre avec Trump, « une visite opportune et très utile », a assuré le président russe.

    Craintes et espoirs

    Côté ukrainien, le Kiev Post tente de rester positif et compte sur le soutien des alliés européens de l’Ukraine, qui doivent se concerter aujourd'hui. « Les dirigeants de l’Union européenne (explique le Kyiv Post) soutiennent la proposition de Trump d’organiser un sommet tripartite, tout en soulignant la nécessité de garanties de sécurité et d’empêcher tout veto russe sur l’avenir de l’Ukraine ».

    Le Kyiv Independant, de son côté, a sondé le moral des Ukrainiens. « Dans la matinée de samedi », raconte-t-il, « nombreux sont ceux qui dès le réveil se sont précipités pour suivre avec anxiété l’issue du sommet en Alaska ». « Et pour beaucoup d’Ukrainiens », poursuit le journal, « Trump a fait preuve de faiblesse en offrant à Poutine une victoire sur la scène internationale, sans pour autant contribuer à mettre un terme à la guerre menée par la Russie ». « La situation s’annonce donc mal » conclut le Kyiv Independant. « Trump et Poutine s'uniront pour forcer Zelensky à accepter cet accord de paix qui est totalement inacceptable pour nous (...). Et si nous refusons, Trump s'en servira comme prétexte pour s'éloigner et renouer les relations avec la Russie ».

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