Episodios

  • A la Une: inquiétudes avant le sommet Trump-Poutine
    Aug 13 2025
    Inquiétudes sur le plan militaire tout d’abord. Ces derniers jours, relève le Wall Street Journal, « l’armée russe a fait une avancée surprise sur plusieurs kilomètres de profondeur, notamment près de la ville de Dobropillya, dans la région de Donetsk, encore sous contrôle ukrainien. (…) La question est maintenant de savoir, poursuit le quotidien américain, si la Russie peut poursuivre son avancée en élargissant la brèche et en pénétrant plus loin dans des territoires dont les défenses sont moins bien préparées. (…) Cette offensive russe pourrait renforcer la position de Poutine alors qu’il se prépare pour les pourparlers en Alaska après-demain. Le Kremlin revendique notamment Donetsk comme faisant partie de la Russie et fera pression sur les États-Unis pour qu’ils reconnaissent le contrôle russe dans cette région et dans d’autres ». Le Monde à Paris relève pour sa part que cette « percée crée une atmosphère d’anxiété en Ukraine, bien qu’elle n’ait pas pour l’instant produit d’effet stratégique ni créé un “effondrement“ du front. Il n’est pas exclu que l’allongement des lignes russes permette une contre-attaque des Ukrainiens, si ceux-ci parviennent à déployer rapidement des réserves ». La crainte d’un accord bradé… Inquiétudes diplomatiques également… Les Européens ont été mis de côté. Ils ne seront pas présents en Alaska. Alors de loin, pointe Le Monde, « s’ils saluent “les efforts de Donald Trump pour mettre fin à la guerre d’agression russe“, ils énumèrent leurs priorités essentielles à la sauvegarde de la sécurité européenne et de la souveraineté ukrainienne. Selon eux, de véritables négociations de paix ne peuvent se dérouler “que dans un contexte de cessez-le-feu ou de réduction des hostilités. Les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force“, ajoutent-ils. (…) Depuis l’annonce de la tenue du sommet, les Européens disent croire en l’intention des États-Unis d’aligner, au moins partiellement, leurs positions sur les leurs. Mais ils manifestent aussi de la fébrilité depuis que Donald Trump a fait sienne l’idée “d’échanges de territoires“ et ils craignent un accord bradé, aux dépens de l’Ukraine. » À lire aussiUkraine: l'Europe s'efforce d'influencer la position américaine avant la rencontre Trump-Poutine Moyens de pression… C’est vrai, renchérit le New York Times, « ce sommet pourrait mal tourner à bien des égards, avec notamment un vague “échange de territoires“ entre la Russie et l’Ukraine ». Mais Trump peut peser sur la négociation. Il a des moyens de pression, pointe le quotidien américain : en effet « Trump peut collaborer avec l’Europe pour saisir les quelque 300 milliards de dollars d’avoirs gelés du gouvernement russe afin de financer les achats d’armes occidentales par l’Ukraine ; il peut décider d’augmenter les droits de douanes sur tous les biens et services en provenance de pays qui achètent de l’uranium ou du pétrole russe ; et il peut élargir encore l’aide militaire américaine à l’Ukraine ». Reste à savoir si le président américain est prêt à utiliser ces moyens de pression. Voie étroite… Le Figaro à Paris n’y croit guère : « il faut être réaliste. Le sommet d’Anchorage a peu de chances d’amorcer un véritable processus de paix, estime le quotidien français, tant sont importants les défis d’un deal durable Trump-Poutine sur l’Ukraine. Aucun des deux belligérants n’est dans une configuration de grande faiblesse qui l’amènerait à faire les concessions exigées par l’autre partie. Poutine considère qu’il n’a pas intérêt à flancher, alors que ses généraux lui promettent des avancées stratégiques. Le président russe a déjà tant investi dans ce conflit, en termes humains, diplomatique et économique, qu’il estime devoir présenter au peuple russe une victoire indiscutable. Quant aux Ukrainiens, poursuit Le Figaro, ils estiment que ce n’est pas le moment de céder et d’abandonner leur souveraineté, après tant de sacrifices consentis. Ils pensent que céder par traité des territoires à la Russie ne servirait à rien, car ils n’accordent aucun crédit à la parole de Poutine. Ils considèrent que cela aiguiserait au contraire son appétit. » Et Le Figaro de conclure : « Aucune confiance mutuelle, et même détermination des deux côtés à ne pas céder sur ses revendications : la voie est décidément étroite pour un armistice, sans même parler d’un traité de paix ». Enfin, cette remarque, plutôt désabusée, du Guardian à Londres : « Le fait que Trump avale les mensonges de Poutine représente une menace plus grande pour l’Ukraine que les bombes russes ». À lire aussiGuerre en Ukraine: la Russie maintient ses exigences comme préalable à un sommet Poutine-Zelensky
    Más Menos
    4 m
  • À la Une: l’Europe suffoque…
    Aug 12 2025
    À On est en été, il fait chaud, c’est normal, diront certains… mais là, en l’occurrence, non ! s’exclame Libération à Paris : « 40 degrés en été, une chaleur de plus en plus fréquente, certes, mais qui n’a rien de normal », pointe le journal. « Pour toucher du doigt la “normalité“, il suffit de se rapporter… aux normales de saison, précise Libération. Entre 1991 et 2020, période de référence déjà influencée par le réchauffement climatique, la température maximale moyenne en août à Toulouse était de 28,5 degrés. À Bordeaux, de 27,6, à Agen, 28,3 et à Angoulême de 27,2. Or, hier lundi, toutes ces villes ont franchi le seuil fatidique des 40 degrés. (…) En cause, pointe le journal, le changement climatique. Par rapport à l’ère préindustrielle, la France s’est déjà réchauffée de 1,7 degrés, ce qui pousse les températures à la hausse. (…) Avant 1980 et l’accélération du réchauffement climatique, ce seuil symbolique des 40 degrés était franchi en France métropolitaine une fois tous les six ans. Depuis les années 2000, cela arrive en moyenne seize fois par an. » Et le phénomène va continuer et s’amplifier, prévient Libération : « dans un rapport publié en mars dernier, les experts de Météo France avancent que, dans une France en train de se réchauffer, les 47 degrés pourraient être atteints dès 2030 ; 48 à horizon 2050, date à laquelle “le seuil des 50 degrés devient possible“. En 2100, dans une France à + 4 degrés, hypothèse sur laquelle travaille le gouvernement, les 50 degrés ne relèveront plus de la fiction. Seule une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre permettrait d’éviter ce scénario catastrophe ». À lire aussiCanicule en France: comment vivre sous des températures suffocantes? Cocktail explosif ! Et ce n’est pas seulement la France qui connait ce coup de chaud, mais tout le sud de l’Europe. « L’Europe du Sud suffoque sous une vague de chaleur mortelle alors que les températures dépassent les 40 degrés », titre le Guardian à Londres. Le Guardian qui alerte sur ce « cocktail molotov », chaleur et sécheresse, qui favorise la propagation des incendies. C’est le cas notamment en Espagne qui connait en ce moment plusieurs incendies importants. El Pais à Madrid détaille également les ingrédients de ce cocktail molotov : chaleur extrême, dessèchement de la végétation qui a abondamment poussé au printemps et vents violents qui favorisent le départ et la propagation des incendies… « Et il suffit d’une étincelle pour tout compliquer, pointe le journal, qu’il s’agisse d’une négligence, d’un accident, ou encore d’une décharge électrique causée par la foudre ». À lire aussiClimat: la vague de chaleur extrême en Europe Sommet sur l’Ukraine : l’Europe en coulisses… A la Une également, « la fébrilité grandit en Ukraine et en Europe depuis l’annonce d’un sommet Trump-Poutine vendredi en Alaska. Tout le monde redoute un accord au détriment du pays envahi par les troupes russes en février 2022 », pointe La Croix à Paris. Pour Le Monde, « il reste trois jours aux européens pour convaincre Washington que seule la ligne de la fermeté et de la pression accrue peut amener Vladimir Poutine à une vraie négociation. Le moment est crucial, si l’on veut transformer le piège de l’Alaska en opportunité. » Le Soir à Bruxelles ne se fait guère d’illusions… « Encore un camouflet pour l’Union européenne, affirme le quotidien belge. L’Europe n’est pas conviée en Alaska. Tout au plus, se bat-elle, afin d’y arracher un strapontin pour le président ukrainien, et une conversation téléphonique préalable avec Donald Trump, pour (tenter de) peser dans son bras de fer avec Vladimir Poutine. Un nouveau revers pour les Européens, quelques semaines après le mauvais deal commercial. » À lire aussiUkraine: l'Europe s'efforce d'influencer la position américaine avant la rencontre Trump-Poutine Donald Trump, le nouveau shériff de Washington… « Donald Trump, commissaire de police de Washington D.C. », s’exclame le Wall Street Journal. « Le président Trump a pris le contrôle fédéral du département de la police métropolitaine de Washington hier, s’engageant à “sauver la capitale de notre nation de la criminalité, des effusions de sang, de l’agitation et de la misère — et pire encore“. Il a également fait appel à 800 soldats de la garde nationale pour l’aider. Les habitants et les visiteurs de Washington peuvent maintenant juger le commissaire Trump en fonction des résultats qu’il va obtenir », ironise le journal. Sérieusement… Trump nous « fait encore un show, tout un spectacle », à sa manière, s’exclame le Washington Post. « La loi l’autorise à prendre le contrôle de la police pour une durée de 30 jours uniquement, à moins d’une...
    Más Menos
    4 m
  • A la Une: Trump et Netanyahu droits dans leurs bottes…
    Aug 11 2025
    L’un veut la paix entre la Russie et l’Ukraine, même au prix d’un accord favorable envers Moscou. L’autre veut prendre le contrôle total de Gaza, malgré une levée de bouclier nationale et internationale. On commence par Trump qui ouvre donc un boulevard à Poutine… Le Figaro à Paris peine à y croire… « En annonçant sans conditions une rencontre au sommet pour décider du sort de l’Ukraine, le président américain donne à son homologue russe la possibilité de sécuriser ses gains territoriaux dans une guerre qu’il a lui-même déclenchée. » En fait, résume le journal, « Donald Trump prend le risque d’offrir à Vladimir Poutine une victoire diplomatique inespérée ». À lire aussiRencontre Trump-Poutine sur l'Ukraine: la Russie se prépare, Zelensky rejette tout compromis territorial Le sommet en Alaska : « un pari risqué pour la paix… » Pour Le Monde, toujours à Paris, « le président russe ne renoncera pas à ses ambitions maximalistes, formulées dans le mémorandum d’Istanbul en juin dernier. Soit la reconnaissance par Kiev de la souveraineté russe sur cinq régions occupées : Crimée, Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia ; l’interdiction pour l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN ; la démilitarisation du pays ; l’arrêt des livraisons d’armes étrangères et un retour à une forte influence de Moscou dans le pays ». Interrogé par le quotidien français, l’ancien diplomate ukrainien Oleksandr Khara affirme : « les Russes n’ont pas bougé d’un iota. Ils ne seraient prêts à un cessez-le-feu que dans le cas où Poutine prendrait conscience des énormes problèmes structurels auxquels son économie fait face, ou aurait besoin d’une pause pour reconstituer des forces militaires. Je ne vois aucune autre raison pour laquelle Poutine renoncerait à ses ambitions impérialistes de conquérir l’Ukraine ». Et Oleksandr Khara de déplorer que « toute l’idée du sommet repose en réalité sur l’incompétence de [l’émissaire du président américain, Steve] Witkoff, qui a mal compris Vladimir Poutine en laissant penser que les Russes étaient prêts à un retrait partiel de leurs troupes ». Pour le Washington Post, cette rencontre Trump-Poutine en Alaska « est un pari risqué pour la paix. Le moment est venu de discuter des concessions territoriales, estime le quotidien américain, mais l’Ukraine a également besoin de garanties de sécurité ». Et « Trump serait mal avisé de ne pas tenir compte de Zelensky. Naturellement, Poutine ne veut traiter qu’avec Trump. Toutefois, pour qu’un accord tienne la route, il faut que les Ukrainiens y adhèrent. Idéalement, bien que cela semble peu probable, Zelensky peut encore obtenir une invitation au sommet de l’Alaska ». À lire aussiRencontre Trump-Poutine sur l'Ukraine: quels moyens de pression ont les États-Unis sur Moscou? « Emporté par sa folie guerrière » Netanyahu à présent… Le Premier ministre israélien veut en finir avec le Hamas et pour ce faire, il veut prendre le contrôle de Gaza. Levée de bouclier international et levée de boucliers dans les médias… « Cette prise de contrôle de Gaza par Israël serait un acte destructeur et futile, dénonce le Guardian à Londres. Elle ne résoudrait absolument rien. Elle ne ferait qu’ajouter de nouveaux problèmes militaires, humanitaires et politiques à ceux déjà créés par le conflit. Elle aggraverait la souffrance humaine, au lieu de l’améliorer. Les gouvernements du monde entier doivent faire tout ce qu’ils peuvent – les États-Unis en premier lieu – pour y mettre un terme ». « Emporté par sa folie guerrière et son obsession de rester au pouvoir, renchérit Libération à Paris, Netanyahu n’a, dans sa propre logique, plus d’autre choix que celui de s’obstiner et de poursuivre sa fuite en avant, c’est là le drame. Ses ministres d’extrême droite, qui souhaiteraient recoloniser Gaza et trouvent son plan trop léger, l’accusent de s’être “rendu aux faibles“ et le chef de l’opposition lui reproche de “démanteler le pays de l’intérieur“. À force de jouer avec le feu, conclut Libération, le Premier ministre israélien va finir par s’y brûler ». Enfin, même le Jerusalem Post à Tel Aviv, plutôt favorable à la ligne gouvernementale, exprime ses doutes… « Le plan de Netanyahu menace de déchirer Israël, affirme le journal. Il ne satisfait pleinement aucun camp, en renforçant la méfiance entre les dirigeants et les citoyens. (…) La nation est divisée sur la stratégie, les objectifs et les implications morales de ce plan. En l’absence d’une vision unificatrice portant à la fois sur la sécurité et la conscience, le plan Gaza de Netanyahu, prévient encore le Jerusalem Post, risque de devenir non pas une voie d’avenir, mais plutôt une ligne de faille aggravant les crises internes et externes d’Israël »....
    Más Menos
    4 m
  • À la Une: un sommet Donald Trump-Vladimir Poutine le 15 août en Alaska
    Aug 9 2025
    Faute de pouvoir d’ores et déjà réunir Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky autour d’une même table, le président américain annonce qu’il rencontrera le président russe, dans moins d’une semaine, le 15 août, en Alaska. « Donald Trump a déclaré "qu’un accord entre la Russie et l’Ukraine inclurait un échange de territoires", pour le bien des deux pays », précise le Washington Post qui, toutefois, s’interroge : « Ce que le président américain entend par échange de territoires n’est pas clair », estime le quotidien américain. « L’Ukraine ne contrôle qu’environ 10 kilomètres carrés de territoire russe dans la région occidentale de Koursk, alors que la Russie contrôle environ un cinquième du territoire de l’Ukraine. » D’ailleurs, remarque le journal espagnol El País, « la perspective d’un échange de territoires paraît complexe, d’un point de vue juridique et militaire, et constitue un tabou absolu pour la population ukrainienne. La majorité des Ukrainiens sont favorables à un accord de paix, mais aussi opposés à la cession de territoire au pays qui les a attaqués ». Enfin, ajoute le Monde, il y a « un second sujet, tout aussi décisif, à savoir les garanties de sécurité de la part de l’Europe, des États-Unis ou de l’Otan, que pourrait obtenir l’Ukraine, pour empêcher la Russie d’interrompre, puis de reprendre, une guerre visant à s’emparer du reste du pays ». Mais « ce sujet semble être le parent pauvre des discussions russo-américaines », regrette le quotidien français. À lire aussiDonald Trump annonce une rencontre avec Vladimir Poutine le 15 août en Alaska Opération en deux temps Autre sujet tout aussi brûlant dans la presse internationale : la perspective d’une nouvelle offensive israélienne sur Gaza. C’est le journal l’Orient le Jour, qui se penche sur « le plan de prise de contrôle de la ville de Gaza, annoncé par le Cabinet de sécurité israélien, dans la nuit de jeudi à vendredi ». Selon le quotidien francophone libanais, « l’opération serait programmée en deux temps : une première phase qui devrait être achevée le 7 octobre prochain, et comprenant une invasion de la ville, simultanément à une évacuation de près de deux millions de civils vers des zones alternatives. La seconde phase serait consacrée à la prise de contrôle militaire de Gaza, débarrassée du Hamas ». Toutefois, ce projet rencontre des réticences, au sein de l’armée israélienne, mais aussi au sein de la communauté internationale. Le Temps souligne que le chancelier allemand, Friedrich Merz « a suspendu l’exportation des équipements militaires qui pourraient être utilisés par Israël dans sa nouvelle offensive à Gaza ». Le quotidien suisse ajoute qu’il y a « une exception », « au sein de ce concert de désapprobation » : « les États-Unis, indéfectible allié d’Israël, seul à même d’actionner le frein, n’ont pipé mot ». À lire aussiL'armée israélienne va «prendre le contrôle» de la ville de Gaza annonce le cabinet de sécurité israélien Incendie hors norme Enfin, en France, à l’approche d’un nouvel épisode de canicule, l’inquiétude reste de mise dans le sud du pays, frappé par un incendie historique. « L’incendie, qui s’est déclaré mardi après-midi dans le massif des Corbières, n’est pas encore totalement éteint », nous dit le Parisien. « Le feu a parcouru 17 000 hectares », précise la Croix, qui s’intéresse au « travail de fourmi des pompiers. Ils traquent flammes, braise et fumerolles ». « Il est encore trop tôt pour dire quand l’incendie sera déclaré « maîtrisé », explique le colonel Magny, qui dirige les opérations. « C’est un incendie hors norme, on a 90 kilomètres de lisière, c’est très conséquent ». Le Parisien, de son côté, met l’accent sur ce qui a permis la progression du feu : « l’arrachage des vignes et les mises en jachère de terres agricoles pour des raisons économiques, ont favorisé la propagation des flammes dans le massif des Corbières », explique le journal. « L’avantage des vignes », précise un pompier, « c’est qu’elles restent vertes, car ce sont des matières humidifiées, naturellement moins inflammables ». « Sans les vignes », ajoute un responsable de l’assistance feu de forêt pour Météo France, « il y a des herbacées qui créent une vraie continuité d’un massif à l’autre, ce qui facilite l’avancée des flammes ». Autant dire que l’inquiétude reste à l’ordre du jour, alors qu’aujourd’hui, le département de l’Aude est placé en vigilance orange à la canicule. À lire aussiIncendie dans l’Aude: la France face à un nouveau «méga-feu», mais de quoi s’agit-il?
    Más Menos
    4 m
  • À la Une: Benyamin Netanyahu veut prendre le contrôle de la bande de Gaza
    Aug 8 2025

    C’est à la Une de la presse américaine, européenne, israélienne… « Netanyahu affirme qu’Israël prendra le contrôle de toute la bande de Gaza » titre le Wall Street Journal, qui parle « d’un pari qui défie la pression internationale pour mettre fin à la guerre, et qui manque d’un large soutien national ». Le Washington Post, de son côté, cite « des analystes selon lesquels la réoccupation de Gaza nécessiterait des semaines, voire des mois de combats ». Ces analystes pensent également « que ce plan pourrait aussi être un stratagème de Netanyahu, pour persuader le Hamas de revenir à la table des négociations. »

    Une initiative qui ne fait pas l’unanimité. « Conquérir Gaza est une mauvaise idée, sur le plan moral, et sur le plan économique », estime ainsi Yair Lapid, le chef de l’opposition parlementaire », rapporte le New York Times, alors « que les familles des otages craignent que l’extension du contrôle israélien conduise l’armée à tuer leurs proches par inadvertance, ou pousse le Hamas à les exécuter ». Au Liban, le journal francophone L'orient-le-Jour, cite d’ailleurs la réaction du Hamas, selon lequel « les plans de Netanyahu confirment sans l’ombre d’un doute, son désir de se débarrasser des otages ».

    Possible invasion terrestre

    La presse israélienne réagit aussi à la dernière annonce de Benyamin Netanyahu. « Malgré les avertissements de Tsahal, le cabinet de sécurité approuve le plan de Netanyahu visant à conquérir la ville de Gaza », titre le Times of Israel, qui souligne aussi, l’ambiguïté des déclarations de Netanyahu, qui avait d’abord parlé de « prise de contrôle totale de la bande de Gaza » ( et non pas seulement de la ville de Gaza), avant la réunion du cabinet de sécurité. Le quotidien Haaretz, lui, précise que « des images satellites montrent un renforcement des effectifs de l’armée israélienne, avant une possible invasion terrestre de Gaza ». « Le Jerusalem Post, de son côté, cite le chef d’état-major de l’armée israélienne qui a exprimé son opposition au plan de Netanyahu, estimant « qu’il n’y avait aucune réponse humanitaire pour le million de personnes qui devraient être transférées. Tout sera complexe (dit-il) ajoutant : je suggère que le retour des otages soit exclu des objectifs militaires ».

    Malnutrition

    À lire également, dans la presse israélienne, un article dénonçant la situation humanitaire à Gaza. C’est le quotidien d’opposition Haaretz qui cite les chiffres de l’ONU, estimant « que 12 000 enfants souffrent de malnutrition (…) alors que l’ordre public s’effondre ». À l’appui, une photo montrant des enfants et des adultes, tendre désespérément des bassines, lors d’une distribution d’aide alimentaire. Haaretz pointe du doigt l’armée israélienne, « qui retarde toujours aux points de contrôle, près de la moitié des convois d’aide et des livraisons humanitaires dans la bande de Gaza, y compris les entrées et les sorties des équipes médicales et les livraisons de carburant ».

    Compassion

    Enfin, en Espagne, el Païs publie un texte coup de point de la romancière Gioconda Belli. Une tribune intitulée « Gaza et la cruauté ». Alors que la romancière pose cette question : « comment est-il possible que des personnes qui portent un holocauste dans leur mémoire, aient perdu la compassion d’une manière aussi monstrueuse ? ». « En tant que témoins de cette horreur à Gaza, en voyant les photos d’enfants qui étaient, sinon morts, du moins affamés, et en entendant le bilan quotidien des morts, nous nous sentons impuissants et incrédules », poursuit Gioconda Belli. Et elle conclut : « Il s’agit d’un conflit humain, mais surtout d’un conflit éthique et moral que ceux qui ont le pouvoir de le faire doivent mettre fin maintenant ».

    Más Menos
    4 m
  • À la Une: la guerre en Ukraine, Trump s’impatiente
    Aug 7 2025
    Au début de son mandat, le président américain avait promis, on s’en souvient, de régler le problème entre la Russie et l’Ukraine en 24 heures… Six mois plus tard, on en est au même point. Et visiblement, Donald Trump veut accélérer… Les discussions d’hier à Moscou entre son émissaire Steve Witkoff et Vladimir Poutine n’ayant rien donné de concret, le président américain a affirmé hier, relève le New York Times, qu’il avait « l’intention de rencontrer en personne le président russe dès la semaine prochaine, et qu’il prévoyait d’organiser dans la foulée une réunion avec Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Interrogé plus tard dans la journée pour savoir si la Russie et l’Ukraine avaient accepté le sommet, Trump a répondu aux journalistes : "il y a de très bonnes chances qu’elles le fassent" ». Arlésienne ? Toutefois, la prudence reste de mise… C’est ce que souligne notamment La Repubblica à Rome : « Volodymyr Zelensky n’a pas évoqué hier la possibilité d’un sommet. Sur les réseaux sociaux, il s’est contenté de répéter que "la position commune avec nos partenaires était absolument claire : la guerre doit cesser". Et lors d’un discours hier soir, il a ajouté que la Russie semblait désormais "plus encline à un cessez-le-feu. La pression exercée sur eux porte ses fruits, a-t-il poursuivi. Mais l’essentiel est qu’elle ne nous trompe pas" ». Même « parmi les observateurs russes, la prudence prévaut », relève encore La Repubblica qui cite le politologue en exil Vladimir Frolov, selon lequel « la Russie tente d’avancer sur un sommet avec Trump uniquement pour le convaincre de forcer l’Ukraine à accepter son mémorandum d’Istanbul du 2 juin dernier comme base d’un accord final en échange d’un cessez-le-feu complet ». Un mémorandum, qui, rappelons-le, entérine l’annexion par la Russie des territoires ukrainiens qu’elle a conquis. Poutine joue la montre… Le Soir à Bruxelles ne se fait aucune illusion : « l’horizon d’une paix "juste et durable" en Ukraine paraît encore lointain. (…) Le président russe peut continuer à tromper le monde en affirmant sa disposition à négocier. Voire présenter ses revendications initiales comme "raisonnables" : obtenir la cession des quatre oblasts de l’Est, occupés en bonne partie par son armée mais pas totalement, outre la Crimée. Des revendications que l’Ukraine ne saurait accepter sans obtenir, a minima, un parapluie de sécurité extrêmement robuste de la part de ses alliés – ce que Moscou refuse totalement. Dans ces conditions, pointe Le Soir, on voit bien que le maître du Kremlin continue de jouer la montre, persuadé qu’il finira par emporter cette cruelle guerre d’usure. Vladimir Poutine est désormais enfermé dans sa logique guerrière, au point de ne plus pouvoir reculer. À moins de perdre sa stature, donc le pouvoir : on pense, par comparaison, à l’obstination d’un Netanyahu ». Méga-feu dans le sud de la France À la Une également, le gigantesque incendie qui ravage le département de l’Aude, dans le sud de la France. 16 000 hectares partis en fumée en l’espace de 24 heures. Et les moyens de lutte sont insuffisants. « Les nouveaux Canadair promis par Macron en 2022 ne sont pas encore opérationnels », déplore Le Figaro. Cette année-là, « Emmanuel Macron avait annoncé un "plan de réarmement aérien d’urgence" de lutte contre les incendies, quelques semaines après un été marqué par ce qui a été qualifié "d’incendie du siècle" dans le département de la Gironde. Trois ans plus tard, les nouveaux avions ne sont toujours pas là. La France doit faire avec douze Canadair vieillissants - 30 ans de moyenne d’âge -, huit avions Dash-8, qui sont surtout employés pour larguer des solutions retardantes, dix hélicoptères bombardiers d’eau et six petits avions spécialisés ». Les Canadairs commandés ne seront livrés au mieux que dans deux ou trois ans… Mobilisation ! Pour autant, il n’y a pas de fatalité, « les feux peuvent être évités, contenus ou combattus, encore faut-il y mettre les moyens humains et financiers », relève Libération. Il faut un « sursaut de l’État pour renforcer les moyens de lutte et notamment les équipes qui manquent de bras, l’été, au plus fort de la saison des feux. Les habitants, eux, peuvent éviter qu’un incendie se répande : en débroussaillant. La méthode a prouvé son efficacité et pourtant moins d’un tiers des propriétaires en zone à risque y ont recours, les municipalités ont un rôle plus coercitif à jouer. Idem pour les matériaux utilisés pour les constructions ou leurs abords, ils doivent pouvoir résister au feu tout comme les espèces d’arbres plantées, cela paraît presque élémentaire ». Et Libération de prévenir : « si rien n’est fait, des incendies monstres ...
    Más Menos
    4 m
  • À la Une: Benyamin Netanyahu pousse à l’escalade
    Aug 6 2025
    Le Premier ministre israélien durcit le ton. « Dimanche, rapporte Haaretz à Tel Aviv, Netanyahu annonce une extension de la guerre contre le Hamas. Puis, dans une vidéo publiée le lendemain, il affirme qu’il est déterminé à poursuivre la guerre, à éliminer le Hamas à Gaza et, dit-il, à "libérer nos fils otages". Enfin hier soir, un autre message radical arrive : Netanyahu, par l’intermédiaire d'un haut responsable de son équipe, annonce sa décision de conquérir l’ensemble du territoire de Gaza ». Autant d’annonces radicales, donc, et ce, pointe encore Haaretz, « malgré l’opposition du chef d’État-major de Tsahal, le général Eyal Zamir, malgré l’épuisement des unités combattantes et malgré les réserves croissantes de l’opinion publique israélienne ». Et le quotidien israélien d’opposition de s’interroger : « pourquoi la pression militaire, qui n’a pas donné de résultats depuis des mois, devrait-elle maintenant permettre la libération des otages ? Comment les récupérer intacts des tunnels ? Qu’est-ce qui assure Netanyahu que confier cette mission aux forces terrestres épuisées réussira cette fois-ci ? Qui remplacera le chef d’État-major, le général Zamir, s’il est effectivement remplacé ? (…) On a coutume de dire qu’il est difficile en Israël de mener une guerre sans consensus public, et sans l’approbation du chef d’État-major des armées. Or, dans le cas présent, Netanyahu affiche sa détermination à poursuivre la guerre sans l’un et sans l’autre ». Jusqu’au-boutiste… « En Israël, le coup de pression de Benyamin Netanyahu pour une opération visant à contrôler l’ensemble de Gaza », titre Libération à Paris. « Selon la presse israélienne, le Premier ministre souhaiterait que l’armée prenne le contrôle de l’ensemble du territoire palestinien. Mais le chef d’État-major a mis en garde le chef du gouvernement sur les risques que feraient peser une telle stratégie sur la vie des derniers otages israéliens retenus à Gaza ». Et Libération de s’interroger : « est-ce le signe d’un désaccord entre le pouvoir politique et l’armée israélienne ? » En tout cas, pointe encore le quotidien français, « ce nouveau coup de pression du Premier ministre israélien semble une nouvelle fois privilégier une position jusqu’au-boutiste, en dépit des réticences de l’institution militaire et des services de sécurité ». Quel horizon ? Comment sortir de ce conflit ? Pour Le Monde à Paris, « une seule issue, la mobilisation internationale. La démarche (hier) des anciens hauts responsables de la sécurité de l’État hébreu qui appellent Donald Trump à faire pression sur Benyamin Netanyahu confirme qu’il ne faut rien attendre de la coalition au pouvoir en Israël et que la pression internationale est le seul moyen de faire plier le Premier ministre israélien. Lorsque ces personnalités évoquent la mise en place d’une "coalition régionale-internationale qui aide l’Autorité palestinienne (une fois réformée) à offrir aux Gazaouis et à tous les Palestiniens une alternative au Hamas", ils appuient à leur manière l’initiative lancée conjointement par la France et l’Arabie saoudite pour tirer de l’oubli la solution des deux États. Personne ne peut plus se contenter, en effet, conclut Le Monde, d’un cessez-le-feu privé d’horizon diplomatique. L’internationalisation du conflit israélo-palestinien par la mobilisation d’une coalition de bonnes volontés est aujourd’hui une nécessité ». Isoler le Hamas « Quelle est la prochaine étape pour Gaza ? », s’interroge en écho le New York Times. « Certainement pas tenter d’occuper Gaza à long terme, comme l’envisage Netanyahu. Ce serait une erreur colossale. (…) Tout d’abord, et c’est le plus évident : le gouvernement israélien doit acheminer, en abondance et avec un effet immédiat et indéniable, de la nourriture et des médicaments aux endroits de Gaza qui en ont désespérément besoin ». Ensuite, le New York Times fait sienne la proposition de l’ancien Premier ministre Naftali Bennett, à savoir : « encercler et isoler le champ de bataille, en permettant l’entrée de nourriture et de médicaments, mais bloquer les choses dont le Hamas a besoin pour maintenir sa machine de guerre, en particulier le carburant pour les générateurs dans les tunnels et le béton pour les construire. (…) Il est temps, s’exclame le quotidien américain, que le Hamas subisse le poids de la pression, surtout de la part des habitants de Gaza, pour les ruines qu’il a créées ».
    Más Menos
    4 m
  • À la Une: tous contaminés par le plastique
    Aug 5 2025
    « Vous êtes contaminés », s’exclame le New York Times. Le plastique est partout et même en nous… « Lorsque les scientifiques testent la neige de l’Antarctique ou les glaces du l’Everest, les plastiques sont là. En 2019, lorsqu’un explorateur a atteint les plus grandes profondeurs de l’océan, dans la fosse des Mariannes, il a constaté que les plastiques l’avaient battu là aussi, à des kilomètres au-delà de la portée de la lumière naturelle. Le plastique est désormais présent dans la chair des poissons, où il interfère avec la reproduction ; dans les tiges des plantes, où il interfère avec la photosynthèse ; et dans bien d’autres choses que nous plaçons dans nos assiettes. Il y a peut-être du plastique dans votre salive, pointe encore le New York Times, et presque certainement dans votre sang. On a trouvé du plastique dans les cœurs et les reins de l’homme et dans d’autres organes, mais aussi dans le lait maternel. Et comme du plastique a été trouvé aussi dans le fluide folliculaire ovarien et dans le tissu testiculaire, ainsi que dans la majorité des échantillons de sperme humain, il est déjà présent non seulement chez les enfants à naître, mais aussi chez ceux qui n’ont pas encore été conçus ». Fantastique, mais… C’est dire, soupire Le Soir à Bruxelles, si « la pression est maximale sur les délégués de près de 180 pays réunis à partir de ce mardi à Genève pour tenter de conclure un traité international pour ralentir la pollution plastique qui étouffe notre planète et… nos organismes ». C’est vrai, poursuit le quotidien belge, « le plastique, c’est fantastique : il a été le support d’un nombre incalculable de progrès, en médecine, en ingénierie, en électronique… À l’image du pétrole et du gaz, dont il est un dérivé, il a rendu et rend encore notre vie plus confortable, plus facile. Mais ce progrès a un prix. Un prix terrible, s’exclame Le Soir. Selon un rapport publié hier par la revue médicale britannique The Lancet, trois des substances les plus utilisées – le bisphénol A, les polybromodiphényléthers et les phtalates – auraient des conséquences sur la santé qui se chiffreraient à… 1 500 milliards de dollars par an ! » « C’est pourquoi, insiste le quotidien suisse Le Temps, les États réunis à Genève jusqu’au 14 août doivent réussir à s’accorder sur un traité, afin de ralentir ce fléau qui rend malades la planète et les humains ». La réunion de la dernière chance ? Reste que les discussions s’annoncent difficiles, prévient pour sa part Le Monde à Paris. « Organisée dans un contexte géopolitique tendu, cette réunion de Genève apparaît comme la réunion de la dernière chance pour parvenir à un accord entre deux blocs dont les positions n’ont jamais paru aussi éloignées : d’un côté une centaine de pays, dont ceux de l’Union européenne, poussent pour un traité ambitieux qui s’attaque au problème à la source en fermant le robinet d’une production de plastiques aujourd’hui hors de contrôle ; de l’autre, pointe Le Monde, un petit groupe de pays producteurs de pétrole et de gaz emmenés par l’Arabie saoudite, l’Iran et la Russie et soutenus par la Chine et les États-Unis s’y oppose fermement et veut cantonner le périmètre du traité à la question de la gestion des déchets et du recyclage ». Quelques conseils… Enfin, en attendant, Le Figaro donne des « conseils pour limiter son exposition quotidienne aux microplastiques : bien que nous n’ayons pas encore assez de distance et de résultats concrets pour attester des effets nocifs, ou non, de la présence impromptue de ces plastiques, beaucoup de chercheurs appellent au principe de précaution », pointe le journal. Alors, « un des premiers gestes simples à adopter est d’arrêter de boire de l’eau contenue dans des bouteilles en plastique car leur emballage tout comme leur bouchon peuvent libérer des particules dans l’eau (…) ; il faut éviter de faire chauffer au micro-ondes des aliments dans des contenants en plastique ;il faut surveiller sa consommation de poisson et de fruits de mer - exemple : un plat de moules peut ainsi contenir jusqu’à 90 particules de plastique ; ou encore pour les vêtements, il faut choisir des matériaux naturels et éviter les produits synthétiques ».
    Más Menos
    4 m