Episodios

  • Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri
    Jun 12 2024

    Un café au comptoir avec Olympe de Gê et Stephanie Estournet au café Chéri, 44 boulevard de la Villette à Paris (19e)


    Mes invitées du jour sont deux femmes qui ont au moins 3 points communs : Elles écrivent sur la sexualité, elles créent des contenus artistiques sur le sujet , et interrogent notre société sur le thème terriblement tabou mais parfaitement universel du cul.

    Cependant leurs ressemblances s'arrêtent là car elles sont toutes deux des autrices aux parcours et aux goûts très différents. Quand l’une se passionne pour des films de Kung fu l’autre tourne des plans dans les friches industrielles berlinoises .

    La première a tenu un blog autour des personnes dont elle admirait le style vestimentaire, et la seconde un journal dénombrant ses partenaires sexuels, dévêtus donc. De même la plus grande des deux a d’abord braqué les caméras sur son corps pour le dévoiler à sa façon avant de s’emparer des micros pour créer le premier podcast érotique français

    Tandis que La plus petite a fait l’inverse, d’abord squatté les studios d’enregistrement sonores pour adapter en audio la fine fleur de la littérature polissonne avant de travailler sur le décryptage de vidéos pornographiques pour le journal du X de Canal+.

    Dès 2021 , ensemble, ces deux féministes très engagées ont couché sur le papier leurs mots, justes, droits, puissants dans le livre Jouir est un sport de combat, sous-titré « journal d’une pornographe féministe ».

    Leur crédo d'alors, faire exister le regard féminin dans l’univers du sexe malgré les tabous et les préjugés qui y prolifèrent souvent. Puis, après avoir chacune de son côté écrit un journal de grève de l’hétéronormativité pour l'une et créé une newsletter sur la sexualité et la représentation des corps pour l’autre , le duo s’est reformé pour Sex Talk, un livre qui n’est pas qu’un catalogue répertoriant les bonnes pratiques, listant les bons conseils et proposant de la part de spécialistes les bons éclairages .

    Non. Cet ouvrage est surtout une réflexion et une remise en question des autrices dans leur rapport au sexe . On y discute du genre, on y évoque les fantasmes et on touche aux corps. Comment le féminisme peut il composer avec des désirs hérités d’un formatage patriarcal ? Mes deux invitées questionnent justement cette aporie et aident leurs lectrices et leurs lecteurs à déconstruire les stéréotypes traditionnels . Dans ce livre à la couverture très attrayante, on discute pêle mêle de polyamour, d’injonctions sociales et sociétales, de l’IVG, de labiaplastie, de dirty talk, du monde du X, de rencontres en ligne mais aussi d’égalité, d’inclusivité et d’épanouissement tous genres confondus. Ces deux autrices, journalistes, réalisatrices, penseuses, se sont lancées dans ce qu’elles appellent avec humour, car il y en a également dans Sextalk, une HotDyssée.

    ET c’est alors un peu pour me mettre à l’épreuve, me martyriser en tant que mâle blanc cis hétérosexuel de moins de 50 ans et discuter d’une société idéale égalitaire sexy et jouissive que j’ai soumis à ce duo l’idée d’un plan à 3 autour d’une table de bistro.

    C’est donc au café cheri, boulevard de la Villette à Paris que j’ai retrouvé ces deux formidables autrices qui n’ont rien de conventionnel pour prendre avec elles un café au comptoir


    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros


    Avec Olympe de Gê

    https://www.instagram.com/olympedege/


    et Stephanie Estournet

    https://www.instagram.com/stfestournet/


    Leur livre SEX-TALK:

    https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782378804442-sex-talk-cconversations-entre-amies-olympe-de-ge-stephanie-estournet/




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    34 m
  • Jean d'Amérique, poète, au café Floreal Belleville
    Jun 3 2024

    Un café au comptoir avec Jean d'Amérique, enregistré au Café Floréal Belleville, 43 rue des couronnes à Paris (20e)


    Mon invité du jour fait pleuvoir les mots comme les larmes d’un ouragan meurtrier. S’il les manipule avec précaution, c’est qu’ils ne sont pas chargés à blanc. Son écriture n'a jamais pour but de jeter de la poudre aux yeux mais elle est toujours explosive . Elle est enragée tumultueuse, sur elle souffle le vent violent de sa révolte.


    Haïtien. Poète. Mais pas poète haïtien. Ce serait trop simple. Lui ne tient sans doute pas à être enfermé dans un statut défini, rangé dans une boite au confort de cercueil, qui enterrerait sa parole en ne lui permettant pas de l'exprimer en dehors du cadre de l'auteur caribéen. Il est donc plus que cela.


    Mais qu'est il réellement ? Poète ? Ça, oui, c’est certain. En revanche il a rayé les noms de dramaturge et romancier de sa biographie officielle. Mais on pourrait aussi le qualifier de slammer, car il a posé sa voix sur des musiques trap. Il est egalement responsable d'un festival de poesie, et qui sait si un jour on ne pourra pas lui attribuer aussi le titre de peintre ?


    Cet artiste né en Haiti est venu à l’écriture grâce au rap qui l’a inspiré quand il avait 12, 13 ans, lui donnant envie de coucher sur le papier ses propres textes. Grace à ses professeurs il découvre le plaisir de la lecture puis celle de la poésie, un genre littéraire extrêmement dynamique dans son pays. Celle qu'on appelle la perle des Antilles a vu naître Franketienne qu'il lit, comme il lit le martiniquais Aimé Césaire. Puis à 18 ans, à la faveur d’un livre d’occasion, il tombe sur les textes de Toni Morrison, romancière et première femme afro américaine a avoir reçu le prix Nobel de littérature. Depuis il n'a plus de doute, puisant dans la douleur Haïti au fond de lui, il crache les vers et les mots pour dire les blessures de son âme mais aussi celles des autres.


    Chansons , poèmes, slams, romans, pièces de théâtre, son oeuvre prolifique quelqu'en soit la forme , exprime l'urgence de ses sentiments .

    Il impressionne et c'est bientôt loin de son île, en France , qu on lui décerne de nombreux prix notamment le Prix Heredia de l'Académie française pour Rhapsodie rouge, en 2022.


    Celui pour qui « Etre haïtien, c’est attendre sa balle. » a le talent nécessaire pour vous emmener loin, dans les vagues chaloupées du kompa de Carimi ou Tabou Combo quant à ses poèmes , ils sauront vous faire chavirer.


    Et c’est pour évoquer toutes les nuances de son inspiration nomade, celle qui l'a conduit de de Port au Prince, à Paris, que j’ai retrouvé ce poète sans frontière au Café Floreal à Belleville pour prendre avec lui un café au comptoir !


    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros


    Avec Jean d'Amérique

    https://www.instagram.com/jeandamerique/




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    40 m
  • Jean-Paul Enthoven, écrivain, au Café de Flore
    May 24 2024

    Un café au comptoir avec Jean-Paul Enthoven, écrivain.

    Enregistré au Café de Flore, 172 Boulevard Saint Germain à Paris (6e)


    Mon invité du jour est de ces écrivains qui refusent obstinément de se reconnaître sous ce nom. Pourtant, même s'il n'a débuté son oeuvre romanesque qu'à l'orée de ses 50 ans, c’est plutôt ainsi qu’on a envie de le présenter aujourd’hui.


    Pour autant ce chevalier Proustien pourrait s’enorgueillir en qualité d'éditeur d’avoir offert à la littérature française quelques une de ses plus belles pages ou comme journaliste, d’avoir participé, en fonction de l'actualité a la dynamique du débat intellectuel, philosophique, politique et littéraire français, d'abord au nouvel Observateur puis plus tard pour le magazine Le Point.


    Difficile de consacrer quelques lignes à cet amoureux des amours naissantes sans évoquer l’amitié qui le lie depuis quelques décennies à Bernard Henri Levy. On a pu raconter que l’un est l’ombre de l’autre, et inversement. Quand le premier trouve que le second a une plume étincelante, il reçoit en réponse un éloge de ses précieux conseils. Tous deux Germanopratins, en parfaits esthètes de l’esprit, ils semblent cultiver avec soin l’idée qu’un bel écrin valorise la pensée noble, lui rend justice, et donnent à méditer sur le fait que l’idée sert à honorer le lieu d’où elle germe… et Paris est l'endroit idéal de cette germination !


    Mais cet homme est infidèle ! Globe trotter, Il abandonne régulièrement notre capitale pour d’autres villégiatures. On l’imagine alors aller marcher dans les pas d’Hemingway à Miami, à Buenos Aires ou Punta del Este. Là-bas, probablement que son coeur continue de battre pour les belles lettres, les belles histoires, à lire comme à vivre, ainsi que pour les belles femmes - déjà celle qui partage sa vie - et celles qu’il aime à nommer parfois “Créatures” dans ses romans. Certains esprits chagrins taxeraient donc un peu trop hâtivement de phallocratisme son regard de vieux mâle blanc quand il évoque une de ces « créatures prometteuses qui se fane plus vite qu’un coquelicot”. Mais Ceux là passeraient totalement à côté de la tendresse infinie qu'il porte aux femmes, tendresse camouflée sous l’ironie de ce penseur au regard mélancolique. En effet dans ses écrits on a souvent l’impression qu’il tente de retenir le temps, afin de laisser au passé la chance d’être davantage présent. On le comprend d'autant mieux que ce personnage a vu son cœur s'arrêter pendant - selon les sources qu’il alimente lui-même et dont il se joue - 155 minutes ou 177 minutes il y a quelques années. Il a dit non à la mort. Il fallait probablement à nouveau et encore Vivre, jouir, se souvenir, puis recommencer cette mécanique en trois temps autant de fois que possible. C’est ainsi qu’il se remémore son enfance et partage avec ses lecteurs le récit à peine masqué de sa jeunesse dans une Algérie aux portes de l’indépendance. Son dernier roman “si le soleil s’en souvient” redonne vie a cet ailleurs mystérieux qui l’habite. Malgré la mise en garde au lecteur de la partie imaginaire ou sublimée de cette histoire, on l'imagine parfaitement, lui, en tant qu'adolescent affronter d’un bloc les tourments bien réels de l histoire avec un grand H quand elle se télescope avec sa propre existence.


    Et c’est pour évoquer l’écriture, l’inspiration, le passé, le présent et même le futur, que j’ai retrouvé l’intimidant chef d’une dynastie de la pensée pour prendre avec lui, au Flore, un café au comptoir !


    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros


    Avec Jean-Paul Enthoven

    https://www.instagram.com/jeanpaulenthoven/


    Son dernier roman : Si le soleil s'en souvient (Grasset)

    https://www.grasset.fr/livre/si-le-soleil-sen-souvient-9782246831280/


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    38 m
  • Louïz, artiste, au café Le Nemours
    May 15 2024

    Un café au comptoir avec Louïz, chanteuse, danseuse et comédienne.

    Enregistré au café Le Nemours, 2 place Colette 75001 Paris


    Mon invité.e du jour est l'un de ces êtres qui sans le vouloir deviennent des exemples, des modèles, des icônes pour toutes celles et ceux qui partagent le même chemin cahoteux de vie.


    Celui-ci commence sur l’île de la Reunion, à 9388 kilomètres de l’hexagone et est marqué par un ouragan particulier qu'on appelle différence, la norme sociétale.. En effet, l’artiste dont je fais le portrait a, très jeune, ressenti un attrait particulier pour des jeux et des occupations qu'on attribue habituellement au sexe opposé du sien puis développé des goûts vestimentaires contraires à ce qu'on attendait de son genre . Autre complication , l’attirance amoureuse de cette personnalité de la danse et du spectacle ne s'est jamais cristallisée ailleurs que sur d'autres personnes du même sexe qu'elle .


    Si je me permets de dévoiler autant de détails intimes de la vie de mon invité.e c’est qu’à la faveur d’un livre, ces détails ont été racontés, dévoilés, de son plein gré, pour faire œuvre de témoignage, de preuve par l’écrit et par l’image - s’il était nécessaire - des difficultés du parcours de la transidentité, attestant de la complexité de la transition de genre.


    Car c’est un acte militant que porte cette artiste aux multiples talents en participant et en remportant le concours miss trans 2020.

    Par cette participation cette personnalité prouve qu’on peut réussir à concrétiser ses rêves même s’ils semblent impossibles . Aussi dans sa vie se donne t elle la mission de déconstruire les stéréotypes et de sensibiliser la société aux enjeux de visibilité de la communauté LGBTQIA+.


    C’est ainsi qu’en plus de ses chansons et ses spectacles, cette vedette réunionnaise défend ardemment le documentaire qui lui est consacré « de l’évolution à la Révolution » réalisé par Florian Cioffi. Dans celui-ci, c’est son histoire et ses valeurs qui sont mises en images ainsi que son île dont la magie tellurique vibre dans chacun des plans .


    Et pour en savoir plus sur ce qui donne la force à cet artiste engagée contre les normes sociétales, j’ai profité de sa visite en métropole pour la retrouver à Palais Royal, au café Le Nemours et prendre avec elle un café au comptoir.


    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros


    Avec Louïz

    https://www.instagram.com/louizoff




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    31 m
  • Lescop, chanteur, au café Le Papillon
    May 6 2024

    Un café au comptoir avec Lescop, chanteur.

    enregistré au Café Le Papillon à Paris, 144 rue de Bagnolet Paris (20e)


    Mon invité du jour a commencé sa carrière à l’âge de 17 ans, à la Rochelle, en qualité de chanteur dans un groupe de punk rock auquel il en manquait un . C’est au sein de cette formation qu’il apprendra et peaufinera l’art d’écrire des textes exigeants pour des chansons romanesques, mélancoliques et exaltées. Pendant près de quinze ans, avec Asyl il apprendra la scène. D’abord, celles , confidentielles, des bars régionaux puis d’autres ensuite plus impressionnantes des festivals et des tournées. Avec ce groupe il fera les premières parties d’Indochine, de Blink 182, des Stranglers mais aussi de Daniel Darc, une rencontre majeure pour le jeune auteur qu’il était alors .


    C’est que les deux artistes, malgré les 20 ans qui les séparent, semblent avoir beaucoup en commun. Le goût du beau, pourvu qu’il soit sombre, de l’interdit, pourvu qu’il soit jouissif, des sons électroniques aussi, pourvu qu’ils soient élégamment maquillés de noir et de rouge, les couleurs de la révolte.

    Et comme un feu couvant , elle est bien présente la révolte dans ses chansons qui font la part belle à l'ombre et célèbrent la nuit . On sent bien que cela l’arrange, de ne pas être en plein soleil, de ne pas devoir tout dévoiler, de laisser planer le mystère sur son personnage dans tout son paradoxe .


    Il a grandi dans un milieu militant d’extrême gauche dont il a gardé les indignations qu'il distille dans ses interviews ou au détour de ses textes qu’il chante sur des rhythmiques aussi réjouissantes que désanchantées. Elle évoquent la musique de Jacno, le groupe mathématiques modernes ou encore d’Artefact. Pourtant, lui, il cite des artistes plus mainstream comme Yves Simon, Daniel Balavoine, ou Indochine. L’éclectisme, encore.


    Même s’il fut biberonné aux sons d’Eddie Cochran, d’autres voies que celles de la musique auraient pu être les siennes. Lui, rêvait d’être comédien – il a fait dans ce but le conservatoire d’art dramatique de Bordeaux – avant d abandonner les planches des théatres pour celles des salles de musiques amplifiées. Il est revenu cependant à sa première passion -on l’a vu comme acteur au cinéma et dans la série tv d’Ovidie- avant de sacrifier à nouveau aux dieux de la musique. S’il ne cache pas son amour de la rupture, sa ligne de vie sinueuse , elle, le mène heureusement et toujours à écrire de bonnes chansons.

    Les figures qui l’inspirent éclairent un peu sa personnalité : il dit lire Bret Easton Ellis, Rimbaud, écouter Joy Division comme Jim Morrisson, et se délecter du spectacle des tableaux de Jerôme Bosch comme du visionnage de Roger Rabbit. Qu’en est-il du vrai ? Du faux? De ce qu’il cache derrière ses nuages nocturnes ? De ce qu’il révèle à la lueur de la lune ? Doit on l’appeler par son prénom ? Doit on s’en tenir au pseudo qu’il affirme avoir hérité de ses grands parents ?


    Pour tenter de le savoir, j’ai retrouvé ce poète juste avant qu’il ne parte en tournée pour défendre son troisième album dans un bar du 20e arrondissement où il a ses habitudes. Nous sommes donc au café Le Papillon.


    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros


    Avec Lescop

    https://www.instagram.com/lescop_officiel/


    Son album Rêve Parti :

    https://lescop.shop/products/copie-de-cd-l-nouvel-album-reve-parti-l-lescop



    Merci au Papillon - Paris !


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    36 m
  • Simonetta Greggio, écrivaine, au café le Hibou
    Apr 27 2024

    Un café au comptoir avec Simonetta Greggio, écrivaine.

    enregistré au Café Le Hibou à Paris, 16 carrefour de l'Odéon Paris (6e)


    Mon invitée du jour est une âme libre anticonformiste et gourmande. Affamée depuis son plus jeune âge de mots, de savoirs, et de belles histoires à lire comme à raconter, cette épicurienne transalpine a choisi la France pour apprivoiser l’art de l’écrit.

    C’est en effet avec la ferme volonté de faire du langage à la fois son terrain de jeu et l’arme de son indépendance qu’elle quitte à 17 ans le giron familial pour rejoindre la France à 20 ans au début des années 80 .

    Journaliste, elle use sa plume pendant près de 15 ans dans les pages d’une presse diverse et variée, mais c’est grâce au genre romanesque qu’elle est enfin reconnue par le grand public. Celle pour qui « il n’y a aucune raison d’être écrivain à part la conviction intime d’être fait pour ça » se définit alors comme femme italienne et écrivain français.

    Et il faut mesurer la chance qu’on a, nous lecteurs , de pouvoir nous immerger dans ses récits écrits dans notre langue où on retrouve beaucoup d’elle-même. Ainsi elle a pu, dans ses romans, nous entrainer dans un pays cadenassé , parfois triste, brutal et noir mais aussi incroyablement drôle et fantasque en nous faisant partager des vies, comme celles des membres de sa famille, évoluant dans une Italie qu’elle semble autant aimer qu’elle s’en méfie.

    Cependant , la péninsule italienne ne monopolise pas tout son attention. D’autres sujets la passionnent, et non je ne parle pas du chocolat qui semble-t-il jouit des faveurs de son palais mais d’un autre délice qui fut à croquer, Brigitte Bardot. Même si la comparaison peut paraitre osée, l’icône tropézienne et la fève de cacao n’ont-ils pas en commun la sensualité sur un fond d’amertume ?


    Si j’évoque BB c’est parce que mon invitée du jour est l’auteur du roman « mes nuits sans Bardot » une plongée captivante dans la vie intime de l’actrice vue par les yeux de sa voisine de St Tropez, qui obsédée par elle, lui écrit des lettres. Au fil des pages un parallèle s’établit entre les existences pourtant tres éloignées de ces deux personnages. Comme j’ai tenu à savoir sur ce qui lie le mythe de Bardot et cet écrivain qui se partage entre Paris et Venise je lui ai donc proposé de me retrouver à St germain des prés, non loin du lieu où BB s’est, un jour, violemment disputé avec Jacques Charrier. C’est donc au Hibou, et je vais prendre avec elle un café au comptoir


    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros


    Avec Simonetta greggio

    https://www.instagram.com/simonetta_greggio/


    Son livre Mes Nuits Sans Bardot :

    https://www.albin-michel.fr/mes-nuits-sans-bardot-9782226484321


    Merci au Hibou - Paris :

    https://www.lehibou-paris.com



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    42 m
  • Olivier Bourdeaut, écrivain, au café du commerce Barbes
    Apr 19 2024

    Un café au comptoir avec Olivier Bourdeaut, écrivain.

    enregistré au Café du Commerce Barbès à Paris, 13 rue Clignancourt, Paris (18e)


    Mon invité du jour est de ceux à qui la vie n'impose qu'un seul choix .


    Certains entendent depuis leur plus jeune âge l’appel du seigneur, lui c’est celui des rêves, de l’écriture qu'il a entendu . L’affaire aurait pu être, elle aussi, rapidement entendue , mais c’est d'abord un long chemin de croix qui s’est ouvert sous ses pas avant que le succès ne surgisse enfin il y a quelques années.


    Ecrivain. Le mot est lâché. Lui, se sentait auteur au plus profond de ses tripes. C’était comme s’il tenait déjà la première phrase de son roman ainsi que la dernière. Le plus compliqué ne résidait pas dans le fait de trouver la volonté de combler les 500 pages manquantes mais bien dans la difficulté matérielle de s’y atteler ! Car Dieu sait , helas! que la vie n'est pas un paradis ! Mon invité a donc vécu un enfer sur terre, ou du moins un purgatoire pavé de petits boulots pour lesquels il ne possédait aucune aptitude particulière et dans lesquels il ne s'épanouissait pas .


    Mais je vous rassure, son existence ne se réduit pas à une visite du pandémonium.

    Il tire ainsi la diable par la queue jusqu' a ce que la publication en 2016 de son premier livre , en attendant Bojangles ne le sorte de l'ombre pour la lumière . Le roman est rapidement sacré best seller, adoré par des centaines de milliers de lecteurs , avant d'être adapté en Bd au théâtre et même au cinéma. Mais il ne faut voir aucun miracle dans ce succès ! Le mérite en revient uniquement à son travail , acharné : religieusement dès 4 heures - prière de ne pas le déranger - le créateur à l’œuvre, chaque matin, donne vie à des personnages attachants , transformant le café et la fumée de ses cigarettes en passionnantes histoires .


    Ce parcours aux allures de parabole sonne comme une revanche, celle d'un homme qui adore les mots, qui les savoure, qui leur voue une véritable passion, quasi mystique. D’ailleurs quand ils se refusent à lui, quand l'inspiration l'abandonne il grommelle dans son coin, il se sent en proie à tous les tourments , prêt à se crucifier.

    Non je ne me moque pas, et j’ai même personnellement beaucoup de tendresse pour mon invité qui, en grand pratiquant de l'autodérision, dévoile avec humour dans son dernier ouvrage , véritable petite perle autobiographique , ses peurs les plus intimes . De son angoisse de la page blanche aux difficultés d’exister, du sentiment d'illégitimité à trouver sa place dans la société à l'inconfort de s'affirmer quand tout ce qu’on sait finalement faire c'est inventer , écrire , conter.

    Et c’est afin d'évoquer tout cela , errances et révélation comprises, que je lui ai proposé de me rejoindre au café du commerce Barbes, pour prendre avec lui un café au comptoir.


    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros


    Avec Olivier Bourdeaut

    https://www.instagram.com/olivierbourdeaut/


    Son livre DÉVELOPPEMENT PERSONNEL :

    https://www.babelio.com/livres/Bourdeaut-Developpement-personnel/1618031


    Merci au Café du commerce Barbès :

    https://www.instagram.com/commercebarbes/


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    45 m
  • Rose Keren, autrice compositrice, au coffee shop le Pont Traversé
    Apr 12 2024

    Un café au comptoir avec Rose Keren, autrice compositrice.


    Enregistré au coffee Shop Le Pont Traversé à Paris (6e)


    Mon invitée du jour a choisi pour nom de scène celui de la fleur qu’on offre le plus communément lors d’un rendez-vous amoureux. À moins que ce ne fusse pour évoquer la couleur préférée d’un grand nombre de petites filles (oui même si les temps changent, c’est malgré tout toujours le cas). Quoi qu’il en soit, aidée d’une chanson sentimentale rapidement devenue un succès, cette artiste talentueuse aurait pu cultiver sans peine un univers girly à souhait. Tous les éléments semblaient être rassemblés pour cela mais cette chanteuse à l’esprit folk se trouvait plus de points communs avec Janis Joplin qu’avec Céline Dion.


    Cette auteure compositrice interprète a donc livré en 5 albums le témoignage poétique de ses désirs, de ses émotions comme de ses turpitudes et des difficultés des années diaboliques qu’elle a traversé. Inutile de faire ici la liste des choses qu’elle a enduré. Elle l’a raconté elle-même dans deux livres autobiographiques pour évoquer d’abord ses addictions, puis ensuite son combat contre la maladie, le cancer du sein.


    En 2022, se sentant investie d’une mission pour aider les personnes qui, comme elle, ont aimé souffrir d’être accro, elle a lancé son podcast, contr’addictions. Elle y a livré beaucoup d’elle-même, de ses expériences, bonnes comme mauvaises, mais surtout elle a tendu son micro à d’autres personnes. À des artistes, à des célébrités qui ont accouché de confidences sur leurs addictions passées comme présentes. On a pu y entendre Frédéric Beigbeder, Carla Bruni, Joey Starr mais aussi des spécialistes en spécialistes en addictions, psychologues, tabacologues, des médecins qui ont permis de décrypter avec elle les mécanismes de certains de nos comportements.


    Aujourd’hui c’est par l’intermédiaire de son troisième ouvrage que la pink -punk-lady aborde les sujets traités dans son podcast. Peut-être fallait-il qu’elle passe à l’écrit pour sentir que toutes les paroles délivrées pour la baladodiffusion ne s’envolent pas définitivement. En partie composé dans sa cuisine à la manière d’une revanche sur le mal, un plat qui se mange froid, ce livre est peut-être celui qu’elle aurait aimé lire à l’époque où elle subissait le plus dur de ses dépendances. Elle y exorcise ses histoires d’amour avec la drogue et l’alcool et ouvre la discussion, comme dans ses émissions, à l’autre, aux spécialistes, aux usagers, aux philosophes aussi, pour mieux faire comprendre l’ampleur d’un sujet qui a squatté sa carrière d’artiste.


    C’est pour discuter de toutes ses vies que j’ai convié Rose Keren dans un café où elle a ses habitudes, au coeur de Paris, mais un peu à l’écart de l’agitation. Nous sommes au coffeshop Le Pont Traversé et nous allons prendre ensemble un café au comptoir !


    Emission présenté par Alexis Himeros

    https://instagram.com/alexishimeros


    Avec Rose Keren :

    https://www.instagram.com/rosekeren


    Son livre :

    https://rose-leblog.fr/links/ContreAddictions-lelivre.html



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    32 m