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  • La parole à ceux qui pensent le monde. Chaque dimanche, Idées prend le temps d’écouter celles et ceux qui décryptent le monde contemporain. Lors d’un entretien de près d’une heure, mené par Pierre-Édouard Deldique, ces «témoins du siècle», intellectuels francophones, auteurs d’essais pour la plupart, livrent leurs pensées. Une exigence : la clarté, afin de répondre à la curiosité des auditeurs de RFI. Ceux-ci sont d’ailleurs invités à réagir à leurs propos et à dialoguer avec eux. Réalisation : Vanessa Rovensky. *** Diffusions le dimanche à 19h10 TU vers toutes cibles.

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  • Jean Sévillia: le pourfendeur des «habits neufs du terrorisme intellectuel»
    May 4 2025

    Journaliste, écrivain, auteur de nombreux livres d’histoire, Jean Sévillia, notre invité, a écrit en 2000, un essai au titre décapant : Le terrorisme intellectuel. Une nouvelle édition du livre vient de sortir, enrichie de nouveaux chapitres. Il a pour titre : Les habits neufs du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours. Il est publié chez Perrin. Il en est question dans ce nouveau numéro du magazine Idées présenté par Pierre-Édouard Deldique.

    « Terrorisme intellectuel : la formule frappe fort. C’est la bonne », écrit dans la préface l’essayiste Mathieu Block-Côté. Il est vrai que le constat de Jean Sévillia est accablant. Il montre à ceux qui ne le sauraient pas encore que les beaux esprits peuvent divaguer et lourdement se tromper tout en exerçant sur d’autres, une influence néfaste. Au fait qu’appelle-t-on terrorisme intellectuel ? C’est, dit l’auteur, « une entreprise d’intimidation et de dissimulation : son but est d’empêcher de dire ce que l’on voit et, comme Péguy l’avait bien compris, de voir ce que l’on voit ». Ne pas voir ce que l’on devrait voir : les exemples sont nombreux chez les intellectuels fascinés par le stalinisme notamment.

    Jean Sévillia dénonce notamment un débat biaisé dans le dossier de la décolonisation ou de l’immigration. Il pointe d’autres exemples de déformation de la réalité selon lui. Ses propos ne plairont pas à tout le monde.

    « Le terrorisme intellectuel a une histoire ». Notre invité en retrace les grandes étapes dans le magazine jusqu’au wokisme qu’il dénonce avec vigueur.

    Ne pas voir ce que l’on devrait voir, la faute à un aveuglement : « La vérité que certains ne voient pas ou refusent de voir est que la France, politiquement partagée, comme toute démocratie, entre des courants d’opinion différents, souffre d’une hémiplégie idéologique puisque ses élites culturelles, celles qui influencent et façonnent la société dans ses profondeurs ne reflètent pas la répartition du champ politique. » Le débat est ouvert.

    Cette critique s’adresse particulièrement aux médias publics.

    Idées sur RFI, émission pluraliste s’il en est, a eu en tout cas le plaisir de l’inviter. Ce livre nourrit en tout cas le débat intellectuel auquel nous sommes attachés.

    De fait, il faut voir ce que l’on voit.

    Jean Sévillia, Les habits neufs du terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours, un livre publié chez Perrin.

    On lira aussi avec profit : Pourquoi les intellectuels se trompent de Samuel Fitoussi, aux éditions de l’Observatoire.

    Programmation musicale :

    Laurent de Wilde Good Cop Bad Cop

    Laurent de Wilde Moronoxy.

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  • L’étroite relation entre le pouvoir et les musiciens en France, de Louis XIV à aujourd’hui
    Apr 27 2025

    Dans un beau et passionnant livre intitulé, « Les musiciens et le pouvoir en France », (Gallimard), Maryvonne de Saint-Pulgent nous raconte ces liens, de Lully à Boulez. « Le rapport de Lully et Boulez au pouvoir et ses conséquences sur notre paysage musical ne sont pas des singularités, mais le fruit d’une exception française, due à la préférence nationale pour le mécénat d’État et les régimes politiques à exécutif fort », écrit l’auteure. Elle en parle avec passion dans IDÉES ce dimanche.

    Ancienne directrice de patrimoine au ministère de la Culture entre 1993 et 1997, professeure associée de musicologie à Paris IV, Maryvonne de Saint-Pulgent commence son histoire au temps de Louis XIV, par la place occupée par Lully « à qui la surintendance de la musique du roi avait permis d’exercer une forme de « dictature musicale » déplorée par Colbert ».

    L’auteure parcourt les siècles et note, avec de nombreux exemples, que ce soutien du pouvoir dépassait le mécénat classique qui se pratiquait « habituellement dans les cours européennes prédémocratiques ». Avec elle, nous avançons dans le temps ; la Révolution qui avait aussi ses musiciens et les régimes suivants, y compris la République qui « instrumentalisent l’art au service de leur propagande et favorisent une esthétique officielle ».

    Puis l’influence étatique passe du pouvoir aux Académies et naît la politique culturelle. Premiers jalons, ceux posés par Léon Blum, lors du Front populaire, « qui nourrit celle que mène ensuite un compagnon de route, l’écrivain André Malraux, lorsqu’il crée en 1959 le ministère des Affaires culturelles voulu par le général de Gaulle », écrit Maryvonne de Saint-Pulgent.

    Dernière étape, la seconde partie du XXè siècle et l’omnipotence de Pierre Boulez (dont on célèbre le centenaire en 2025) à qui plusieurs présidents de la République n’ont rien refusé.

    « Les musiciens et le pouvoir en France, de Lully à Boulez », Bibliothèque illustrée des histoires, Gallimard.

    Programmation musicale :

    • Jean-Baptiste Lully (1632-1687) – « Atys – Ouverture », interprétée par l’ensemble musical Les Arts Florissants (direction : William Christie)
    • « Ah ! Ça ira », interprété par Matthieu Lussier/ Les Jacobins
    • Marie-Joseph Chénier (paroles) / Étienne-Nicolas Méhul (musique) – « Le chant du départ », interprété par l’orchestre de la Garde républicaine et le chœur de l’Armée française
    • Hector Berlioz (1803-1869) – « La symphonie fantastique – Un bal », interprété par l’orchestre national de Lille (direction : Jean-Claude Casadesus)
    • Gabriel Fauré (1845-1924) – « Requiem – Libera me », interprété par Simon Estes, l’orchestre de la Staatskapelle de Dresde et le Rundfunkchor de Leipzig (direction : Colin Davis)
    • Pierre Boulez (1925-2016) – « Le marteau sans maître – Bel édifice et les pressentiments », interprété par l’ensemble InterContemporain (direction : Pierre Boulez)
    • Maurice Ravel (1875-1937) – « Valses nobles et sentimentales – Assez animé », interprété par Ivo Pogorelich (piano).
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  • L’intelligence artificielle est-elle en passe de remplacer l’esprit humain?
    Apr 20 2025

    Dans ce nouveau numéro du magazine qui interroge celles et ceux qui pensent le monde, nous nous posons la question de la place de l’IA générative aujourd’hui, avec Anne-Lorraine Bujon, la directrice de la revue Esprit (www.esprit.presse.fr) notre partenaire que nous retrouvons chaque mois. Dans son numéro d’avril, la revue lui consacre un dossier sous le titre : « L’IA aux frontières de l’esprit ».

    Comme elle fait avec succès pour chacun de ses dossiers, la revue Esprit propose une série d’articles qui sont autant de regards différents posés sur les questions essentielles que posent l’IA.

    Dans leur introduction, Nicolas Léger et Adrien Tallent donnent le ton : « Nous faisons ici l’hypothèse que se joue cette fois une mise en concurrence de la technologie avec ce que nous avions jusqu’ici coutume de définir comme propre à l’humain : son esprit » écrivent-ils.

    Dans son article intitulé La bataille de l’esprit, le philosophe Marc Hunyadi, grand spécialiste de ces questions, que le magazine Idées a invité en 2015, souligne que l’IA est le prolongement d’un mouvement né il y a quelques décennies : « Désormais, pour réaliser une action et atteindre leur but, les humains doivent d’abord obéir à des machines : fait anthropologique majeur ». Ce que souligne Anne-Lorraine Bujon dans l’émission.

    D’autres articles nous éclairent sur le sujet.

    À lire par exemple un entretien passionnant avec Alain Damasio, l’écrivain de science-fiction.

    Faut-il le croire quand il dit : « N’en doutons-pas : l’IA va amener avec elle des choses terribles » ?

    Sur le même thème, on lira aussi la revue « Grand continent » qui consacre son dernier numéro à « L’empire de l’ombre, guerre et terre au temps de l’IA ».

    Programmation musicale :

    • PARTIE 1 : Jean-Michel Jarre/ Brian Eno - Epica extension
    • PARTIE 2 : Jean-Michel Jarre/ Pierre Henry - Synthy Sisters take 2
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