Episodios

  • L'érosion : source ou puits de carbone ?
    Sep 15 2025
    Est-ce que l’érosion des sols est une source ou un puits de carbone ?


    L’érosion est un processus mécanique naturel, provoqué par le vent ou l’eau, mais qui peut être fortement amplifié par certaines activités humaines, comme le labour agricole. Si les scientifiques n’ont pas encore tranché sur cette question, Bertrand Guénet, chercheur au Laboratoire de géologie de l’ENS et au LSCE-IPSL, précise dans quels cas l’érosion contribue au stockage du carbone et dans quels cas, au contraire, elle amplifie les émissions de CO₂.


    Quand les sols emportés par l’érosion – ainsi que le carbone présent en surface – sont transportés par les rivières jusqu’au fond des océans, où ils se sédimentent pour très longtemps, l’effet est plutôt positif pour le bilan carbone. Cependant, ce transport peut aussi briser les agrégats de sols et libérer du CO₂ dans l’atmosphère, entraînant alors l’effet inverse.

    « Il faut laisser le sol nu, sans végétation, le moins longtemps possible », souligne le chercheur, qui considère l’agroforesterie comme une technique particulièrement efficace pour favoriser le stockage du carbone.


    Découvrez le nouvel épisode d’IPSL News, « L'érosion : source ou puits de carbone ? », réalisé par Marthe Chevalier !


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    13 m
  • El Niño & La Niña : un impact mondial
    Sep 9 2025

    Jérôme Vialard, océanographe et climatologue au LOCEAN-IPSL, décrypte les impacts d’El Niño et de son pendant froid, La Niña, sur la température globale, dans un contexte de réchauffement climatique.

    « Si l’on observe l’évolution de la température de la planète au cours des 50 dernières années, ce qui frappe d’abord, ce n’est pas El Niño, mais bien le réchauffement climatique », souligne-t-il.

    Les fluctuations d’El Niño et de La Niña jouent toutefois un rôle non négligeable, précise le chercheur : « Les derniers records de température à l’échelle planétaire ont été atteints pendant, et juste après, un épisode El Niño ». Comment un phénomène qui prend naissance dans les eaux du Pacifique tropical peut-il influencer le climat à l’échelle mondiale ?

    « El Niño, c’est un effet boule de neige », affirme le chercheur, avant d’expliquer comment la « circulation de Walker », transmet les anomalies de température océanique à l’atmosphère. Le scientifique révèle aussi pourquoi les épisodes d’El Niño de 1972, 1982, 1997 et 2015 ont été si intenses.

    Découvrez le nouvel épisode d’IPSL News, « El Niño, un impact mondial », réalisé par Marthe Chevalier et disponible sur Spotify et Deezer !


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    11 m
  • La pollution de la Seine : un danger pour la baignade ?
    Jul 21 2025
    « La Tour Eiffel peut attendre, je veux tester les trois sites de baignade et y nager ! » « C’est comme si j’étais dans un rêve. »


    Les avis des premiers baigneurs dans la Seine sont enthousiastes. Mais comment s’assurer que, d’un point de vue sanitaire, la baignade n’est pas dangereuse ?

    Comment évaluer si un cours d’eau est propre à la baignade ?

    Pourquoi la pluie risque-t-elle de compromettre la qualité de l’eau ?

    Peut-on connaître en temps réel les taux de contamination par des bactéries ou des virus ?


    Découvrez les réponses dans cet épisode estival d’IPSL News : Jean-Marie Mouchel — ancien directeur de laboratoire au METIS-IPSL et ancien codirecteur du Piren-Seine, un groupement de recherche visant à développer une vision d’ensemble du fonctionnement du système formé par le réseau hydrographique de la Seine, son bassin versant et la société humaine qui l’investit — répond aux questions de Marthe Chevalier.


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    11 m
  • Energie solaire : un levier pour la transition énergétique
    Jun 11 2025


    La production solaire a plus que triplé en 10 ans : en 2014, elle était d'environ 6 Térawatt, en 2024 elle a dépassé 23,4 Térawatt, estime le Réseau de Transport d’Électricité (RTE).


    « La ressource solaire c’est plusieurs milliers de fois notre consommation d'énergie globale. La ressource est là, elle est disponible mais après il faut l'extraire » explique, dans ce nouvel épisode d’IPSL News, Philippe Drobinski, Directeur du Laboratoire de Météorologie Dynamique de l'IPSL et du Centre interdisciplinaire Energy4Climate.


    Dans une étude publiée en mars 2025, il examine l’intégration de panneaux photovoltaïques sur les toits de Paris, en évaluant le potentiel à améliorer l’autonomie énergétique des secteurs résidentiels et commerciaux : « si on veut éviter d’artificialiser davantage les sols naturels, pouvoir exploiter les surfaces bâties est un intérêt majeur », précise Philippe Drobinski.


    • Dans quelle mesure l’énergie solaire peut-elle aider à passer aux énergies renouvelables ?
    • Comment les modèles climatiques aident-ils à améliorer la production d’énergie solaire ?
    • Quel rôle jouent les villes dans l’utilisation de l’énergie solaire, comme Paris avec l'installation de panneaux photovoltaïques sur les toits ?
    • Qu’est ce que l’agrivoltaïsme ?


    Découvrez les réponses à ces questions dans l'épisode d’ IPSL News, Energie solaire : un levier pour la transition énergétique.

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    12 m
  • Le désert péruvien, un reverdissement possible
    May 31 2025

    Au Pérou, un désert considéré comme l’un des plus arides de la planète ressemblait, il y a environ 8 millions d’années, à une forêt tropicale sèche.


    C’est ce que révèlent de nombreux fossiles végétaux retrouvés lors de fouilles sur différents sites, témoignant d’un écosystème bien plus riche qu'il ne l'est actuellement. On y observe « deux fois plus d’espèces au Miocène par rapport à aujourd’hui, des espèces qui indiquent une présence d’eau non négligeable », explique Matthieu Carré, paléoclimatologue et chargé de recherche au Laboratoire d’Océanographie et du Climat : Expérimentations et Approches Numériques (LOCEAN) de l’IPSL.


    Le Miocène représente une période clé pour les climatologues, car c’est « la dernière époque où la Terre a connu un taux de CO₂ atmosphérique équivalent à celui d’aujourd’hui », souligne le chercheur. Il ajoute également que « le Miocène, c’est peut-être le climat de demain », car le réchauffement climatique actuel n’en est encore qu’à ses débuts : « on vient juste d’allumer le chauffage, mais on n’a pas encore atteint la température d’équilibre que cette hausse de CO₂ entraînera ». Un demain « qui pourrait survenir à l’échelle de quelques siècles, en fonction de l’évolution des activités humaines », précise le chercheur.


    Le nouvel épisode du podcast IPSL News - Le désert péruvien, un reverdissement possible - est désormais en ligne.


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    14 m
  • Le modèle OLYMPUS, simulation de la pollution atmosphérique
    May 7 2025

    «Depuis un certain nombre d’années, l’OMS (Organisation Mondiale de Santé) a décrété la pollution de l’air comme cancérigène» affirme dans ce nouvel épisode d’IPSL News Arthur Elessa, postdoctorant au Laboratoire Interuniversitaire des Systèmes Atmosphériques (LISA) de l’IPSL.Si la pollution atmosphérique peut avoir des origines naturelles, elle est aujourd'hui largement liée aux activités humaines. Pour tenter d’y remédier, de nombreuses villes françaises instaurent des Zones à Faibles Émissions (ZFE). Mais ces mesures suscitent la controverse et se retrouvent aujourd'hui au cœur des débats sur l’aménagement urbain, accusées d'aggraver les inégalités sociales.


    Conscients de ces enjeux, les chercheurs du LISA de l’IPSL se sont intéressés à cette problématique en développant des outils capables d'évaluer l'impact social des mesures comme les ZFE dans la modélisation des émissions de polluants.Une étude parue en 2018 nous explique le fonctionnement d’OLYMPUS, un modèle de simulation des émissions de polluants anthropiques et des gaz à effet de serre issus des activités de consommation énergétique urbaines.


    Ce modèle a la particularité d’être centré sur l’individu ce qui permet de prendre en compte les inégalités sociales dans les simulations. «On peut savoir dans notre modèle qui est susceptible d’être impacté par une Zone à Faible Émission» nous explique Arthur Elessa.


    Pour en savoir plus sur ce modèle et son utilité dans la lutte contre la pollution atmosphérique, cliquez sur le podcast : Le modèle OLYMPUS, simulation de la pollution atmosphérique.


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    11 m
  • Sécheresses et pluies : les deux faces du changement climatique [Ludovic Oudin]
    Jul 15 2024

    Avril - Juin 2024 : Des fortes précipitations s'abattent sur la France en ce printemps qui restera gravé dans l’histoire comme le plus arrosé jamais enregistré. Une situation bien différente de 2022 où l’Hexagone avait connu une sécheresse historique, suite à laquelle le gouvernement avait déployé le “Plan eau” pour améliorer la gestion de cette ressource.


    Les fortes chaleurs augmentent la quantité d’eau dans l’atmosphère, favorisant la transpiration des végétaux et les précipitations intenses. On parle « d’intensification du cycle de l’eau » par le réchauffement climatique. D’ici la fin du siècle, le GIEC prévoit une augmentation des territoires soumis à des épisodes de sécheresses ainsi qu’une hausse de la fréquence des fortes pluies.


    1. Comment expliquer cette dualité ?
    2. Quels scénarios imaginer dans le futur pour le cycle de l’eau ?


    « Une augmentation des précipitations intenses n’est pas du tout en contradiction avec [celle] des événements de sécheresse. Au contraire, le changement climatique va probablement conduire à ces deux phénomènes » nous explique l’invité de cet IPSL News Ludovic Oudin, hydrologue et maître de conférence au METIS-IPSL.


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    9 m
  • Montée des eaux : comment modéliser la fonte des glaciers ? [Clara Burgard]
    Jun 24 2024

    En partie responsable de la montée des eaux et de ses impacts sur les populations et les écosystèmes, la fonte des glaciers est l'une des conséquences majeures du changement climatique. D'après le rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) sur l'océan et la cryosphère de 2019, le niveau des mers est monté de 20 centimètres au total depuis l'année 1900, et augmente actuellement de 3,5 millimètres chaque année.


    Situé en Antarctique de l'Ouest, le glacier Thwaites serait responsable à lui seul de 4 % de l'élévation globale du niveau des mers, ce qui lui vaut le surnom de « glacier de l'Apocalypse ». Il est donc scruté attentivement par les scientifiques du monde entier, qui tentent de comprendre et de modéliser le comportement futur de ce géant de glace. Plusieurs études ont mis en évidence un « point de bascule » pour ce glacier : s'il était franchi, le niveau des mers pourrait augmenter de 3 mètres, conséquence de la fonte de l'ensemble de la partie Ouest de l'Antarctique.


    Comment les scientifiques modélisent la fonte des glaciers ? Jusqu'à quel point est-il possible de prédire le comportement de ces immenses masses de glace ? Quelles sont les conséquences sur les êtres humains et les écosystèmes ?


    « Beaucoup de scientifiques pensent que l'on a déjà atteint le point de bascule, ou que l'on va l'atteindre bientôt. C'est très incertain mais ce n'est pas pour autant qu'il n'y a pas de problème », explique dans ce nouvel épisode d'IPSL News Clara Burgard, chercheuse en sciences du climat et spécialiste de l'étude des climats polaires.


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    11 m