Episodios

  • Reporterre : le récit d'une transmission à la tête du « média de l’écologie »
    May 3 2025
    Reporterre.net est un site d’information français en accès libre, sans abonnement, sans actionnaire, sans publicité. Il a été créé il y a 12 ans par Hervé Kempf, qui vient d’en transmettre la direction éditoriale à Amélie Mougey. Tous deux sont les invités de L’atelier des médias pour détailler cette transition, parler de leur modèle économique basé sur le don, de l'importance du journalisme indépendant et des projets de leur rédaction. Avec le départ à la retraite de son directeur de la rédaction historique, Hervé Kempf, et l'arrivée d'Amélie Mougey pour prendre sa suite, Reporterre lance un nouveau chapitre de son histoire que tous deux sont venus raconter sur RFI.Ils reviennent sur cette offre d'emploi publiée en septembre 2024 par la rédaction de Reporterre. Hervé Kempf explique cette démarche inhabituelle pour un poste de directeur de rédaction ; Amélie Mougey, précédemment rédactrice en chef de La revue dessinée pendant 8 ans, a vu l'offre d'emploi circuler, envoyée par des amis et collègues. En poste depuis avril, Amélie Mougey décrit Reporterre.net comme « le meilleur endroit pour les personnes qui ne sont pas satisfaites d'être dans le déni » face à la crise écologique, mais qui souhaitent aussi « préserver leur moral et leur santé mentale ». Elle explique que le site réussit à proposer un « décryptage lucide des enjeux, des mécanismes de destruction à l'œuvre » tout en montrant « ce qui frémit, ce qui bouillonne du côté de celles et ceux qui cherchent des solutions ».Un fonctionnement collaboratif et une culture du consensusAvec une équipe d'une trentaine de salariés dont 24 journalistes, Reporterre.net se distingue par son fonctionnement collaboratif. Hervé Kempf explique que l'équipe s'est constituée progressivement par « cooptation », basée sur le « feeling » et la « passion du journalisme ». Il souligne l'importance de l'intelligence collective dans les recrutements récents, effectués à plusieurs pour « croiser les expertises ». L'objectif est de conserver la culture de bienveillance et d'entente qui caractérise la rédaction.Amélie Mougey aborde avec humour sa position de « cheffe dans un média qui n'aime pas les chefs ». Elle voit son rôle comme « un poste de coordination et de facilitation » alors qu'il y a par ailleurs une rédaction en chef tournante.Le modèle économique basé sur le don, garant de l'indépendanceSans abonnement et sans publicité, Reporterre.net est en accès libre. Son fonctionnement repose presque exclusivement sur les dons de ses lecteurs. Hervé Kempf explique que ce choix, adopté rapidement après le lancement, visait l'indépendance : « La colonne vertébrale du journalisme, c'est l'indépendance. On ne peut pas faire du bon journalisme si on n'est pas indépendant. »Ce système, basé sur le don libre, est perçu par Amélie Mougey comme un « principe de solidarité qui est très beau et qui est très fort », rappelant le concept de « prix libre ». Elle apprécie le caractère « solidaire et équitable » du don, permettant à des personnes de différents moyens de contribuer. Hervé Kempf ajoute que donner à Reporterre.net, c'est aussi donner « pour que d'autres personnes qui n'ont pas les moyens de donner puissent aller voir » le contenu gratuit.Géré par l'association La Pile (L'Association pour une presse indépendante, libre et écologique), Reporterre.net a vu ses recettes issues des dons atteindre 3,5 millions d'euros en 2024, représentant 97 % de ses revenus. « L'écologie n'est pas une rubrique »Amélie Mougey insiste sur l'importance de « peser dans la bataille culturelle », notamment face au retour du climatoscepticisme dans certains médias. Il s'agit de « continuer à documenter ce qui a du sens », de « raconter le monde tel qu'il est et aussi tel qu'on aimerait qu'il soit ». C'est aussi une « bataille des imaginaires », une lutte « contre le fascisme, le racisme, contre ces idées rances qui reviennent, qui montent et qui sont terrifiantes » pour le vivant et la capacité humaine à vivre ensemble.L'écologie à Reporterre.net n'est pas traitée comme une rubrique isolée, mais connectée aux « enjeux sociaux, sociétaux, économiques ». Amélie Mougey prend l'exemple des migrations, directement liées aux conditions de vie dégradées par la crise écologique. Avoir signé ces derniers jours la Charte de Marseille sur l'information et les migrations témoigne de cette volonté de réfléchir à la manière de traiter ces sujets, d'éviter les stéréotypes et de montrer l'interconnexion des enjeux.Défendre la presse indépendante Hervé Kempf et Amélie Mougey mettent en avant l'importance de la collaboration entre médias indépendants. Reporterre, aux côtés d'autres titres comme Vert, Socialter, Climax, Silence, La Décroissance, L'âge de faire, StreetPress, Mediapart, ...
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  • Climat Libé Tour : un journalisme événementiel pour se rapprocher des publics
    Apr 19 2025

    L'atelier des médias reçoit une journaliste du quotidien français Libération, qui organise le Climat Libé Tour, sorte de tour de France des enjeux de biodiversité et de climat. Maud Benakcha partage son approche inspirante, celle d'une journaliste qui fait de l’événementiel.

    « Tu fais du journalisme ou de l'événementiel ? » C’est une question que l'on pose souvent « avec un poil de mépris » à Maud Benakcha, écrit cette dernière sur le réseau social professionnel LinkedIn.

    Journaliste au quotidien français Libération, Maud Benakcha coordonne l'organisation d'événements, dont le Climat Libé Tour, un festival écologique itinérant, un genre de tour de France d’événements consacrés aux enjeux climatiques et de biodiversité.

    Au micro de L'atelier des médias, Maud Benakcha présente cette initiative lancée en 2023 qui, entre autres objectifs, vise à recréer du lien avec un public en décrochage de l’information.

    Elle note que les jeunes répondent présent et elle détaille l'organisation du Parlement génération transition – développé avec l'ONG Oxfam France –, qui consiste à réunir 100 jeunes pendant une journée avec l'idée qu'ils proposent des initiatives concrètes à restituer aux élus locaux.

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  • Society+ veut faire exister le documentaire en streaming vidéo
    Apr 12 2025

    Dix ans après avoir créé le magazine généraliste Society, le groupe français So Press a lancé Society+, une plateforme de vidéo à la demande qui propose des films documentaires à ses abonnés payants. Franck Annese, patron de So Press, est l'invité de L'atelier des médias pour expliquer ses ambitions.

    « On sait qu'il y a Netflix, on sait qu'il y a Amazon, on sait qu'il y a Disney+, on sait qu'il y a ces plateformes toutes plus qualitatives les unes que les autres, mais on s'est dit qu'il y avait de la place pour nous quand même », lance Franck Annese au micro de L'atelier des médias de RFI.

    Pendant une vingtaine de minutes, le patron du groupe français So Press a présenté Societyplus.fr, lancé le 6 mars 2025, un site de vidéo à la demande (SVOD) entièrement consacré au genre documentaire.

    « Depuis le début qu'on fait Society, nos histoires donnent régulièrement des documentaires [...] mais il y a aussi sans doute plein de documentaires qui existent, qui pourraient être le reflet d'histoires qu'on a écrites ou pas. Et on se met à chercher des documentaires existants et qu'on ne voit pas ailleurs, et à regarder ce qui se fait dans le monde du documentaire, et on s'aperçoit qu'il y a énormément de matières documentaires qui existent, qui sont pas ou peu diffusées en France, et qui sont des pépites en fait »,

    Society+ accueille déjà plus de 200 documentaires. Quelques productions de So Press mais principalement des acquisitions. Toutes les fiches accueillent un « avis de la rédac ».

    Le prix de l'abonnement s'élève à 4,90 euros et Franck Annese a pour objectif 30 000 abonnés en fin d’année 2025, 50 000 en 2027. « On sait qu'il va falloir aller chercher un peu les abonnés avec les dents », dit-il. « Si on n'arrive pas à l'équilibre, on arrêtera. [...] Pour l'instant, vu le démarrage, je suis assez optimiste », assure celui qui, il y a dix ans, avait déjà fait le pari de lancer un magazine papier, Society.

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    24 m
  • Viginum : les ingérences numériques étrangères en ligne de mire
    Apr 5 2025

    En 2021, la France s'est dotée d’un service de vigilance et de protection contre les ingérences numériques étrangères : Viginum. Pour le présenter, discuter de ses missions et de son impact, L'atelier des médias reçoit sa directrice adjointe, Anne-Sophie Dhiver.

    Créé le 13 juillet 2021, Viginum a pour mission d’analyser les potentielles opérations numériques coordonnées ciblant les intérêts de la nation sur le territoire français. Ce service est rattaché au secrétariat général de la Défense et de la Sécurité nationale (SGDSN), un organisme interministériel placé sous l’autorité du Premier ministre.

    Au micro de L'atelier des médias de RFI, sa cheffe de service adjointe, Anne-Sophie Dhiver, commence par expliquer le contexte dans lequel Viginum a été créé. Ensuite, elle qualifie les ingérences numériques étrangères.

    Anne-Sophie Dhiver rappelle les 4 critères d'analyse de ces ingérences : 1/ un contenu faux ou inexact ; 2/ une diffusion massive ; 3/ la présence d'un acteur étranger ; 4/ une menace pour l'intérêt fondamental de la nation.

    Elle explicite en quoi « Viginum n'est pas un ministère de la vérité » et précise que sa vocation est purement défensive.

    Elle donne quelques exemples de modes opératoires : le typosquatting, l’astroturfing, le recours à des influenceurs, la génération de contenus grâce à l’IA, la décontextualisation de vidéos.

    Anne-Sophie Dhiver mentionne aussi plusieurs initiatives de Viginum :

    - Viginum partage du code sur Github pour équiper la société civile

    - une fiche Educ’ Arte et Viginum pour accompagner les enseignants

    - le podcast Le débrief de Clara et Raphaël conçu avec le Clémi et produit par Wave.audio

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    45 m
  • Comment défendre l'information face aux plateformes? Retour sur l'Agora des Assises
    Mar 29 2025
    Mi-mars 2025, aux Assises internationales du journalisme, Steven Jambot a animé une grande table ronde dont l'intitulé était « Plateformes : comment résister à la manipulation de l’information ? ». L'atelier des médias vous propose d’en écouter quelques extraits portant sur les solutions pour passer à l’action, parmi lesquelles une meilleure régulation, la création d’un réseau social d’intérêt général européen ou encore l'éducation aux médias et à l'information (EMI). Les échanges ont duré 2h30 à Tours. L’atelier des médias en diffuse des extraits choisis, qui font entendre les trois grands témoins de cette Agora : Thibaut Bruttin (secrétaire général de RSF), David Colon (historien et chercheur à Sciences Po Paris) et Sophie Taillé-Polian (députée Génération•s). Mais aussi François-Xavier Lefranc (directeur la publication de Ouest-France), Pablo Aiquel (SNJ-CGT), Leïla de Comarmond (SDJ des Échos), Peter Limbourg (DG de la Deutsche Welle), Damien Leloup (élu CFDT, journaliste au Monde), Sébastien Montaigu (DGMIC du ministère français de la Culture), Chloé Woitier (Le Figaro), Lucile Berland (Fake Off) et Jérôme Morin (SNJ et journaliste au Progrès).Quelques phrases : Thibaut Bruttin (RSF) : « Le droit à l'information fiable des citoyens, c'est quelque chose pour lequel on se bat bec et ongles. On l'a fait inscrire dans le droit européen et on continuera jusqu'au bout, parce que c'est ça qui compte et qui permettra de réconcilier les journalistes et les citoyens. » François-Xavier Lefranc (Ouest-France) : « Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, il faut investir dans le journalisme. (...) Il faut être le plus puissant possible pour être le moins dépendant des grandes plateformes numériques. »Pablo Aiquel (SNJ-CGT) : « Musk s'est lancé en bataille contre le journalisme. Et nous, il nous faut absolument quitter cette plateforme [X, NDLR] dans laquelle on va être inondé de merde, comme le disait Steve Bannon. On ne parle pas aux citoyens quand on reste dans une plateforme où l'algorithme est totalement biaisé. »Peter Limbourg (DW) : « Il faut aussi rester là où ça fait mal. Si on quitte les plateformes, on les laisse aux idiots et à ceux qui ont des mauvaises intentions. » Sophie Taillé-Polian (députée Génération•s) : « On parle beaucoup actuellement de réarmement. On parle beaucoup de changements géopolitiques majeurs – et on a raison d'en parler. Mais une stratégie de défense, ce n'est pas que des canons et des obus. Une stratégie de défense profonde d'une société démocratique, c'est une presse libre, indépendante, plurielle. »François-Xavier Lefranc (Ouest-France) : « Il faut mener une bataille farouche, féroce et voire cruelle pour le respect du droit. Et pour que les plateformes respectent le droit, il faut leur faire des procès. »Damien Leloup (CFDT, journaliste au Monde) : « C'est pas des gens ou des plateformes qui sont invulnérables, impossibles à encadrer, impossible à gérer. Quand on établit un rapport de force et qu'on montre concrètement qu'il y aura des conséquences au fait de ne pas respecter la loi dans les pays où elles sont présentes, ces plateformes de manière quasi systématique. » David Colon (historien) : « Si vous n'avez pas compris qu'aux prochaines élections, on va se prendre d'un côté les manipulations de TikTok et de l'autre X-Twitter et Meta, et que les ingérences vont être massives, c'est à désespérer. » Peter Limbourg (DW) : « La solution, c'est d'être très dur en matière de régulation. N'ayons pas peur. Si on ne démarre pas le combat, eh bien il est perdu d'avance. »Sébastien Montaigu (DGMIC) : « Ce qu'on attend et ce qu'on ce qu'on soutient, c'est une Europe forte qui tire les conséquences de ses actions et qui applique les textes. Parce que pour nous, il ya des infractions qui sont manifestes (...). On comprend que les dossiers sont complexes et qu'en face on a des armées de juristes. (...) On souhaite une prise en main des textes ambitieuse, mais il y a un équilibre à trouver pour ne pas perdre la face. »Chloé Woitier (Le Figaro) : « Je pense qu'au niveau des rédactions, il faut faire attention aussi au type de sujet sur lequel on va bondir sans forcément prendre le temps de la réflexion. »Lucile Berland (Fake Off) : « L'EMI existe. Elle n'est pas encore assez systématique. Ça devrait être quasiment une matière à part entière (...) il faut ce temps, c'est essentiel. On ne peut pas laisser les 1-18 ans face à des écrans sans outils pour parler de ce qu'ils regardent. »Jérôme Morin (SNJ) : « On est à un moment de bascule où nos élections peuvent être déterminées par des ingérences qui sont à la fois étrangères et domestiques et où tout se mélange avec un nivellement par le bas du débat. Donc il faut vraiment qu'on arme tout le monde [en matière d'EMI] et ...
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    34 m
  • VOA, Radio Free Europe: vers la fin du «soft power» médiatique américain?
    Mar 22 2025

    L’administration Trump a entamé le démantèlement des médias publics américains opérant à l’étranger en gelant les budgets de l'agence supervisant Voice of America, Radio Free Europe ou encore Radio Free Asia. Pour comprendre ce que sont ces médias et ce qu’ils représentent, L’atelier des médias reçoit Maud Quessard, directrice de recherche à l’Irsem.

    Vendredi 14 mars, Donald Trump a signé un décret classant l’Agence des États-Unis pour les médias publics américains diffusant à l’international (USAGM) parmi les « activités inutiles de la bureaucratie ».

    Derrière ce sigle se trouvent des médias ayant pour nom Voice of America (VOA), Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), Radio Free Asia (RFA), Radio y Televisión Martí (Cuba) encore Middle East Broadcasting Networks (MBN).

    Depuis une semaine, les budgets de l'USAGM sont gelés, et les activités de ses médias, souvent menées dans des zones de tension à travers le monde, sont réduites au strict minimum ou purement et simplement arrêtées.

    Que représentent les médias supervisés par l’USAGM ? Quel symbole revêt la suspension de leurs activités pour le soft power médiatique américain ? Quels peuvent être les impacts de leur éventuelle disparition pour la liberté de la presse dans le monde ? Ce sont des questions que L'atelier des médias a posé à Maud Quessard, directrice du domaine « Europe, espace transatlantique, Russie » à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (Irsem), à Paris, spécialiste de la diplomatie publique des États-Unis.

    Extrait choisi : « Je pense qu'on est effectivement dans une disruption. Je parle peut-être plus même de schisme idéologique dans la mesure où ces attaques qui sont faites sur ces bastions médiatiques du monde libre créent un renversement des valeurs. Exactement comme on a pu avoir un renversement des valeurs avec le discours porté par JD Vance en Europe à Munich. Et ce renversement des valeurs, ce n'est plus finalement le fait que les États-Unis soient un espace informationnel libre et démocratique comme on a pu le connaître, mais un espace qui se ferme sur un modèle qui s'approche de plus en plus d'un modèle autoritaire, et c'est ce qui est particulièrement inquiétant. »

    Maud Quessard est l'autrice de Stratégies d’influence et guerres de l’information – Propagande et diplomatie publique des États-Unis depuis la guerre froide (Presses universitaires de Rennes, 2019) ou encore de l'ouvrage collectif Les guerres de l’information à l’ère numérique (PUF, 2021), codirigé avec Céline Marangé.

    À écouter aussiSuppression de Voice of America: «L’Amérique va devenir inaudible» (Invité Afrique)

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    31 m
  • Génération Do It Yourself : Matthieu Stefani explique son approche du podcast
    Mar 15 2025

    Depuis 2017, Matthieu Stefani reçoit des chefs d'entreprises, des sportifs, des artistes. Son podcast Génération Do It Yourself est un projet rentable qui cumule un million d’écoutes chaque mois. Au micro de L'atelier des médias, Matthieu Stefani partage sa conception du podcast et détaille son approche, notamment en matière de modèle économique.

    Du 15 au 21 mars se tient la 3e édition du Podcasthon, un événement à but non lucratif dont l’idée est la suivante : les podcasteuses et podcasteurs participants consacrent un épisode à une association pour mettre en lumière ses actions et ses besoins.

    L’édition 2025 de cet événement est parrainée par Matthieu Stefani, un chef d’entreprise et podcasteur français dont le podcast a pour nom Génération Do It Yourself. Il promet de « décortiquer le succès des personnes qui ont fait le grand saut ».

    À son micro ont défilé ces dernières années plus de 400 chefs d’entreprise, sportifs, artistes. Parmi les derniers : l’auteur Joël Dicker, le fondateur de LinkedIn Reid Hoffman, le skipper vainqueur du Vendée Globe Charlie Dalin ou encore le metteur en scène Thomas Jolly à qui l’on doit les cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques de Paris. Mi-2024, le président Emmanuel Macron avait aussi accepté de répondre à son invitation : tout un symbole.

    Dans L'atelier des médias, Matthieu Stefani raconte sa conception du podcast et explique comment il parvient à dégager des revenus avec cette activité de créateur.

    Cet entretien s'est notamment appuyé sur une interview de Matthieu Stefani publiée par Mind Media.

    Chapitres :

    (00:00:00) Introduction

    (00:01:25) Aude Favre parle des projets de Citizen Facts

    (00:03:15) Matthieu Stefani parle de son rapport au média radio

    (00:04:48) Sa découverte du podcast

    (00:08:44) L'expérience Citizenside

    (00:11:36) Les débuts du podcast Génération Do It Yourself

    (00:16:17) Le cadre bienveillant de GDIY et son explication

    (00:19:06) De longs entretiens, sans montage

    (00:25:13) L'équipe derrière GDIY

    (00:29:49) L'intelligence artificielle dans la fabrique du podcast

    (00:34:17) Questions courtes, réponses courtes

    (00:36:04) L'interview d'Emmanuel Macron,

    (00:43:31) Les auditeurices de GDIY

    (00:48:50) Le modèle économique basé sur le sponsoring

    (00:55:52) Les projets de Matthieu Stefani pour les créateurs

    (00:58:44) La monétisation sur YouTube

    (01:00:28) Les archives de GDIY bientôt sur la TNT ?

    (01:02:10) Les propos conclusifs inspirants de Matthieu Stefani

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    1 h y 9 m
  • La place des femmes dans le numérique à l'ère de l'IA générative
    Mar 8 2025

    En écho à la Journée internationale des droits des femmes, L'atelier des médias reçoit la journaliste Mathilde Saliou, spécialisée dans les enjeux sociétaux du numérique. Avec l'accélération du développement des intelligences artificielles génératives, elle livre son analyse sur la place des femmes et des minorités dans la génération de contenus par les IA.

    En mars 2023, Mathilde Saliou était venue présenter son livre Technoféminisme dans L'atelier des médias. Elle expliquait comment le numérique aggrave les inégalités. Cétait il y a deux ans : le grand public n’avait alors pour ainsi dire jamais entendu parler d’intelligences artificielles génératives ; les bots conversationnels boostés à l’IA comme ChatGPT n’avaient pas encore déferlé sur le monde.

    De retour à notre micro en 2025, Mathilde Saliou explique : « L'intelligence artificielle a été mise dans les mains de tout le monde pour des usages assez spécifiques de production de textes, d'images, etc. Et très vite, on s'est rendu compte que ces productions de contenus reproduisaient toutes sortes de biais qu'on connaissait qui existaient ailleurs dans la société, mais de manière très forte et pas forcément très conscientisée par les constructeurs puisque au moment où ils ont lancé des ChatGPT et Stable Diffusion, ils n'ont pas tellement mis de garde-fous pour éviter ça. »

    Ses premiers constats furent sans appel : « Assez vite, si on demandait par exemple à des modèles de génération d'images de fabriquer des images de PDG d'entreprise, ça allait être que des hommes, que des Blancs. Si on demandait de produire des images de personnel de ménage, ça n'allait être que femmes, que des Noirs. Et en fait ces clichés qui existent dans le monde occidental étaient produits en masse [...] Et donc assez vite, toutes les personnes spécialisées dans ces thématiques ont souligné le problème et demandé des améliorations. Cela a ensuite provoqué toutes sortes de débats parce que certains considèrent que demander une représentation plus proche de la réalité du monde, ça peut être une forme de censure pour des technologies de ce type. »

    Quelques liens :

    - L’extractivisme technologique, nouvelle force néocoloniale ? (Synthmedia.fr)

    - la newsletter Technoculture de Mathilde Saliou

    - Algorithmique, le podcast de Next

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