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  • Guinée: le secteur de l'édition attend un soutien des autorités
    May 5 2025

    En Guinée, le secteur de l’édition reste fragile. Le pays compte une quinzaine de maisons d’édition mais en réalité, peu d’entre elles publient de manière régulière. La faiblesse du lectorat et le contexte économique constitue des freins. Les coûts de fabrication sont élevés et le livre neuf trop cher pour une grande partie des Guinéens. Les éditeurs réclament une politique publique plus volontariste pour le développement du secteur.

    Entre deux stands des « 72 heures du livre », le salon littéraire annuel de Conakry, Ousmane Soumaré décrit une fragile économie du livre. « Pour avoir une viabilité économique, nous faisons de l’impression à la demande afin de ne pas investir trop d’argent dans un ouvrage qui ne va pas s’acheter, explique le directeur de la jeune maison d’édition Plumes inspirées. Et nous faisons de l’édition à compte d’auteur, où une certaine quantité d’ouvrages sont achetés par l’auteur à l’avance et nous lui faisons une remise sur ces ouvrages, ce qui permet aux deux parties de s’en sortir financièrement. »

    Ratifier les accords internationaux

    Aliou Sow dirige Ganndal, une maison d’édition de livres jeunesse, une des mieux installées dans le paysage éditorial guinéen. Également président de l’Association des éditeurs de Guinée, il réclame la ratification de l’Accord de Florence (1950) et du Protocole de Nairobi (1976), pour favoriser la libre circulation des biens culturels et faire baisser le coût de l’encre ou du papier.

    « Faciliter l’entrée des livres à l’importation et à l’exportation et faciliter la détaxation de l’importation des intrants à la fabrication, ce seraient les deux mesures les plus importantes qu’il faudrait envisager à travers l’adhésion à ces traités internationaux et leur application dans le contexte local, plaide l’éditeur. En attendant qu’une vraie politique nationale du livre et de la lecture puisse être formulée, adoptée et mise en marche dans le pays. »

    Première édition du prix des Lycéens

    En attendant, l’État mise sur les prix littéraires. Cette année fut la première édition du prix des Lycéens, organisé par le Celpac, le Centre de lecture publique et d’animation culturelle. L’objectif premier est de vulgariser et de populariser la lecture, en particulier auprès des jeunes. Le second est d’aider les maisons d’édition à vendre.

    « Vous voyez déjà auprès des lycéens, lorsqu’on dit que le livre de Mabéty [Soumah] Sens interdit est lauréat du prix des Lycéens, non seulement, à travers ce prix, les maisons d’édition ont de la visibilité, mais ça va aussi booster leur vente », prédit Bernard Beavogui, directeur général du Celpac. Et en effet, sur le salon, plusieurs lecteurs réclament le roman de Mabéty Soumah au stand des éditions Ganndal.

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  • Maroc/France: la hache de guerre de la tomate est enterrée pour le moment
    May 4 2025

    La tomate marocaine était devenue pour une partie des agriculteurs français le symbole des menaces qui pèsent sur la souveraineté agricole de l’Hexagone. Après des mois de tensions et de négociations, les producteurs français et marocains se sont retrouvés fin avril au Salon international de l’agriculture au Maroc. Les discussions ont finalement abouti à la signature d’une déclaration d’intention conjointe. Un document dont le contenu précis n’a pas été dévoilé, mais qui, selon les filières des deux pays, vise à « renforcer leur coopération ».

    De notre correspondant à Rabat,

    Mai 2024. Des agriculteurs français détruisent des cargaisons de tomates marocaines. Ils se disent victimes de concurrence déloyale. Main d’œuvre à bas coût, utilisation d’insecticides interdits en Europe : la tomate marocaine, et surtout la tomate cerise, se retrouverait à prix cassés sur les étals en France. Ce coup de colère paraît déjà bien lointain. « Aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre. Je pense qu'il n'y a plus de problème entre nous », assure Rachid Benali, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader), alors qu'une déclaration d’intention entre producteurs français et marocains vient d'être signée.

    « Aujourd'hui, c'est une occasion qu'il ne faut vraiment pas louper, juge-t-il. La France revient vers l'Afrique en puissance en passant par le Maroc et ça, c'est important pour nous. La porte d'entrée du Maroc vers l'Europe, c'est l'Espagne et la France. Il y a de la place pour tout le monde. Il y a des potentialités énormes pour les deux pays. On peut travailler, on peut améliorer et il y a des choses à faire ensemble. »

    Réchauffement diplomatique

    L’heure est désormais à la relance du partenariat France-Maroc, dans la lignée du réchauffement diplomatique entre Paris et Rabat. Plus question de remettre en cause l’accord de libre-échange avec l'Union européenne qui permet aux tomates marocaines d’être exemptées de droits de douane moyennant quotas. Un accord qui permet aussi aux céréaliers français de rester les premiers fournisseurs de blé du Maroc. « Je pense qu'on est arrivé à l'objectif qu'on s'était fixé de renouer le dialogue, renchérit Cyril Pogu, coprésident de l’association Légumes de France. Ça fait déjà quelques années qu'il y a de l'incompréhension parce que justement, il n'y a pas d'échanges. »

    L'accord de libre-échange n'est plus remis en cause

    La déclaration d’intention ne comporte aucun engagement de la partie marocaine à limiter ses exportations durant la saison de production française. C’est pourtant ce que réclamaient certains agriculteurs de l’Hexagone. « Je ne suis pas persuadé que l'on puisse demander à la filière marocaine de respecter une saisonnalité, dans la mesure où ils produisent toute l'année et que rien ne les empêche de produire toute l'année, poursuit Cyril Pogu. Je reste convaincu que les producteurs doivent se parler. Les deux filières doivent se parler et qu'il y a de la place pour tout le monde et que, en se parlant, chacun réussira à trouver sa place. »

    La hache de guerre est enterrée, mais pour combien de temps ? Un nouveau modèle de barquette aux couleurs du drapeau français vient de faire son apparition sur le marché. Des producteurs ont décidé de miser sur le patriotisme pour concurrencer les tomates marocaines.

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  • L'association des producteurs de coton africains élaborent leur feuille de route à Garoua
    May 1 2025

    L'Association des producteurs de coton africains, l'AProCA, a célébré ses 20 ans d’existence lors de son assemblée générale à Garoua, dans le nord du Cameroun, le bassin cotonnier du pays. Présente dans 15 pays du continent, l'AProCa a su devenir un acteur incontournable de la filière en défendant les intérêts de plus de 2 millions de producteurs de coton répartis dans plus de 31 000 coopératives. Quelque 300 participants de huit pays étaient réunis pour deux jours d’échanges intenses à Garoua afin de dresser l’état des lieux de deux décennies de travail. Et surtout débattre de la feuille de route de l'AProCa pour les dix prochaines années.

    Professionnaliser les cotonculteurs afin qu’ils puissent tirer le meilleur parti de leur activité, c’est le premier grand objectif de l’Association des producteurs de coton africains, l'AProCa, pour les dix ans qui viennent. L'association aimerait en particulier voir renaître son université du coton. « Il faut que ce soit une affaire régionale, défend Koussouwè Kouroufei, président de l’AProCa et président de la Fédération des producteurs du Togo. Cette université coton doit être appuyée par les États, nos partenaires, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), etc. Pour que les enjeux et les problèmes du coton y soient traités. L’objectif serait de former les chercheurs, les agronomes, les entomologistes [spécialistes des insectes, NDLR], tout ce qui est lié au coton. Cette université du coton serait la bienvenue pour réfléchir à long terme sur la production du coton. »

    Relancer l'université du coton

    Autre grand défi souligné à Garoua, au Cameroun : l’adaptation des cotonculteurs au changement climatique. Pluies torrentielles, sécheresses prolongées, érosion des sols, ou encore ensablements affectent les rendements. Face à cela, l’AProCa cherche des solutions et entend convaincre les autorités. « Au moins que l’on s’adapte avec les chercheurs pour trouver des variétés résistantes qui auront un bon rendement, plaide Koussouwè Kouroufei. Pourquoi ne pas aller également vers l’irrigation à contre-saison ? Nous allons faire des plaidoyers auprès de nos gouvernements. »

    Innover et s'assurer face aux risques climatiques

    Il s’agit aussi de mieux rémunérer et de mieux protéger les cotonculteurs. « De plus en plus, nos partenaires techniques disent qu’il y a de l’argent dans le coton, rappelle Youssouf Djimé Sidibé, le secrétaire permanent de l’AProCa. Mais les recettes du coton ne sont pas contrôlées par les producteurs. Or dans la filière coton qui compte beaucoup d’acteurs, c’est le producteur qui prend le plus grand risque, mais qui est le moins bien assuré et le moins payé. Donc, nous nous battons pour permettre au producteur de vivre décemment de sa production. » L’un des chevaux de bataille de l’AProCA est la mise en place d’une assurance climatique agricole pour les producteurs de coton.

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