• Maroc/France: la hache de guerre de la tomate est enterrée pour le moment

  • May 4 2025
  • Duración: 2 m
  • Podcast

Maroc/France: la hache de guerre de la tomate est enterrée pour le moment

  • Resumen

  • La tomate marocaine était devenue pour une partie des agriculteurs français le symbole des menaces qui pèsent sur la souveraineté agricole de l’Hexagone. Après des mois de tensions et de négociations, les producteurs français et marocains se sont retrouvés fin avril au Salon international de l’agriculture au Maroc. Les discussions ont finalement abouti à la signature d’une déclaration d’intention conjointe. Un document dont le contenu précis n’a pas été dévoilé, mais qui, selon les filières des deux pays, vise à « renforcer leur coopération ».

    De notre correspondant à Rabat,

    Mai 2024. Des agriculteurs français détruisent des cargaisons de tomates marocaines. Ils se disent victimes de concurrence déloyale. Main d’œuvre à bas coût, utilisation d’insecticides interdits en Europe : la tomate marocaine, et surtout la tomate cerise, se retrouverait à prix cassés sur les étals en France. Ce coup de colère paraît déjà bien lointain. « Aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre. Je pense qu'il n'y a plus de problème entre nous », assure Rachid Benali, président de la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (Comader), alors qu'une déclaration d’intention entre producteurs français et marocains vient d'être signée.

    « Aujourd'hui, c'est une occasion qu'il ne faut vraiment pas louper, juge-t-il. La France revient vers l'Afrique en puissance en passant par le Maroc et ça, c'est important pour nous. La porte d'entrée du Maroc vers l'Europe, c'est l'Espagne et la France. Il y a de la place pour tout le monde. Il y a des potentialités énormes pour les deux pays. On peut travailler, on peut améliorer et il y a des choses à faire ensemble. »

    Réchauffement diplomatique

    L’heure est désormais à la relance du partenariat France-Maroc, dans la lignée du réchauffement diplomatique entre Paris et Rabat. Plus question de remettre en cause l’accord de libre-échange avec l'Union européenne qui permet aux tomates marocaines d’être exemptées de droits de douane moyennant quotas. Un accord qui permet aussi aux céréaliers français de rester les premiers fournisseurs de blé du Maroc. « Je pense qu'on est arrivé à l'objectif qu'on s'était fixé de renouer le dialogue, renchérit Cyril Pogu, coprésident de l’association Légumes de France. Ça fait déjà quelques années qu'il y a de l'incompréhension parce que justement, il n'y a pas d'échanges. »

    L'accord de libre-échange n'est plus remis en cause

    La déclaration d’intention ne comporte aucun engagement de la partie marocaine à limiter ses exportations durant la saison de production française. C’est pourtant ce que réclamaient certains agriculteurs de l’Hexagone. « Je ne suis pas persuadé que l'on puisse demander à la filière marocaine de respecter une saisonnalité, dans la mesure où ils produisent toute l'année et que rien ne les empêche de produire toute l'année, poursuit Cyril Pogu. Je reste convaincu que les producteurs doivent se parler. Les deux filières doivent se parler et qu'il y a de la place pour tout le monde et que, en se parlant, chacun réussira à trouver sa place. »

    La hache de guerre est enterrée, mais pour combien de temps ? Un nouveau modèle de barquette aux couleurs du drapeau français vient de faire son apparition sur le marché. Des producteurs ont décidé de miser sur le patriotisme pour concurrencer les tomates marocaines.

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