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  • #60 Réconcilier business et engagement sociétal avvec Thomas Breuzard
    Sep 29 2025

    Thomas Brezard est Directeur de l’Impact chez Norsys et coprésident de B Lab France, l'association qui porte le mouvement B Corp dans l'Hexagone.

    J’ai eu un vrai plaisir à échanger avec Thomas, pour plusieurs raisons : son engagement sincère, son humilité désarmante, mais aussi parce qu’il incarne parfaitement le type de leadership que je souhaite mettre en lumière dans ce podcast. Le genre de leader qui n’a pas attendu que le mot « impact » devienne à la mode pour faire de son entreprise un levier de transformation sociétale.

    Dans cet épisode, nous parlons de l’entreprise Norsys, créée il y a 30 ans par son père, avec une vocation claire : allier performance économique, sociale et environnementale. Dès les années 2000, Norsys mettait en place des pratiques de discrimination positive, puis le CV anonyme, et travaillait sur le concept de performance globale bien avant que cela ne devienne un enjeu mainstream.

    J’ai questionné Thomas sur le modèle de la perma-entreprise, inspiré de la permaculture, que Norsys a mis en œuvre pour réinventer sa stratégie à long terme. Un modèle centré sur trois piliers : prendre soin des humains, prendre soin de la planète, et se fixer des limites.

    Nous avons aussi abordé des sujets complexes : la tension entre performance économique et éthique, les renoncements business assumés par l’entreprise, la gouvernance partagée jusqu’à créer un siège pour « la nature » au conseil d’administration (!), mais aussi les erreurs faites, les arbitrages nécessaires, et la place de l’IA dans une entreprise responsable.

    C’est une conversation qui vous donnera, je l’espère, des clés concrètes si vous êtes dirigeant(e), ou tout simplement si vous aspirez à une autre façon de faire du business. Un modèle plus harmonieux, plus durable, mais aussi profondément humain.

    5 citations marquantes
    1. « Créer de la valeur en fixant des limites, c’est peut-être le principe qui bouscule le plus le monde économique. »
    2. « On peut être performant économiquement tout en étant fidèle à ses valeurs. »
    3. « L’éthique, ce n’est pas un sujet annexe chez nous : c’est un avantage concurrentiel. »
    4. « Notre conseil éthique peut aller jusqu’à exercer un droit de veto. Même sur des projets à forte croissance. »
    5. « La performance sociale, c’est aussi 8 % de turnover contre 25 % dans notre secteur. »
    10 questions structurées posées dans l’interview
    1. Peux-tu nous présenter ce qu’est Norsys ?
    2. Quelle est la taille de votre entreprise aujourd’hui ?
    3. Qu’appelez-vous « performance globale » ?
    4. Pourquoi le monde de l’entreprise a-t-il si peu bougé malgré l’urgence ?
    5. Quels renoncements avez-vous faits pour rester alignés ?
    6. C’est quoi, concrètement, le modèle de la perma-entreprise ?
    7. Par où une entreprise peut-elle commencer si elle veut suivre ce chemin ?
    8. Comment partagez-vous la valeur et le pouvoir chez Norsys ?
    9. Quel est votre positionnement vis-à-vis de l’IA ?
    10. Quelles sont les erreurs que vous avez commises dans la mise en place de votre stratégie ?
    Timestamps clés pour YouTube (format clair)
    • 00:01 — Introduction : le leadership du XXIe siècle
    • 01:42 — Présentation de Norsys par Thomas Brezard
    • 04:08 — La performance globale : origine et sens
    • 10:33 — L’impératif réglementaire pour généraliser les bonnes pratiques
    • 17:55 — Les renoncements business de Norsys : des cas concrets
    • 23:27 — Qu’est-ce que le modèle de la perma-entreprise ?
    • 30:00 — La coopération comme levier stratégique
    • 36:42 — Gouvernance partagée et siège pour « la nature »
    • 41:22 — Contribution carbone : approche locale et rapide
    • 54:06 — Intelligence artificielle : opportunité et éthique
    • 51:58 — Mesurer l’éthique comme compétence clé

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    1 h y 10 m
  • #59 Quitter son job sans tout plaquer avec Valérie Duez-Ruff
    Sep 15 2025

    Valérie Duez-Ruff est avocate et coach, autrice du livre "Quitter son job et négocier son départ".

    Elle accompagne depuis plusieurs années des cadres et dirigeants dans leur réflexion autour de leur place dans l’entreprise, de leur alignement, et des stratégies de départ possibles.

    Un épisode un peu différent de ce dont je traite sur Vlan! Leadership habituellement mais en même temps un sujet qui nous touche tous et toutes de manière régulière sauf si, comme moi, vous êtes indépendant.

    Dans cet épisode, nous parlons de ces moments où l’on sent que le travail ne fait plus sens, de la peur de partir, de ce que Valérie appelle les mals jobs – ces postes qui ne sont pas fondamentalement toxiques mais qui ne nous nourrissent plus.

    J’ai questionné Valérie sur la manière de repérer ces signaux faibles que notre corps nous envoie, sur l’importance d’être à l’écoute de soi, mais aussi sur les moyens concrets de quitter une entreprise de manière sereine, sans brûler les ponts.

    Ce que j’ai aimé dans notre échange, c’est que Valérie ne se contente pas d’un discours théorique : elle partage des stratégies précises, des cas concrets, tout en incarnant une posture profondément humaine, loin du pur juridique. Elle parle avec beaucoup de justesse des injonctions culturelles ("partir, c’est fuir", "il faut souffrir pour réussir") et nous invite à déconstruire ces croyances pour bâtir un parcours professionnel qui nous ressemble. Nous avons également discuté de la place de l’IA dans les transformations actuelles du travail, des limites du CDI aujourd’hui, et de la manière dont l’on peut redessiner son job sans forcément démissionner.

    Un épisode riche, subtil, et profondément ancré dans les réalités humaines de la vie professionnelle.

    5 citations marquantes « Partir, ce n’est pas fuir.

    C’est redevenir acteur de sa carrière. » « Un mal job, c’est un poste qui ne te fait plus grandir, même s’il t’a convenu un jour. »

    « Dans la négociation, plus tu es doux dans l’approche, plus tu peux être exigeant dans les conditions. »

    « Le burn-out, ce n’est pas être occupé. C’est être au bout, vidé, incapable de fonctionner. »

    « Si tu n’es pas gentil naturellement, sois-le par stratégie. »

    10 questions posées dans l’interview

    Pourquoi as-tu écrit ce livre ?

    Qu’est-ce qui empêche les gens de quitter leur job ?

    C’est quoi un mal job ?

    Comment repérer les signes qu’on doit partir ?

    Comment dépasser la peur de quitter son emploi ?

    Que répondre à ceux qui disent que partir, c’est fuir ?

    Comment négocier un départ sans tout casser ?

    Quelle est la bonne posture à adopter dans une rupture professionnelle ?

    Quels sont les signaux physiques du burn-out ?

    Que penser du CDI aujourd’hui : refuge ou illusion ?

    Timestamps clés

    00:00 – Introduction et présentation de Valérie Duez-Ruff

    01:30 – Pourquoi il est si difficile de quitter son travail

    02:45 – Le concept de mal job

    04:30 – Les signaux du corps à ne pas ignorer

    06:15 – Partir en position de force : comment faire ?

    10:20 – Burn-out, surcharge mentale, signaux d’alerte

    14:00 – Le rôle de l’IA dans les mutations du travail

    17:00 – Pourquoi le CDI reste une valeur refuge

    20:00 – Les clés d’une négociation réussie

    30:00 – Redéfinir ses priorités et préserver son image

    40:00 – Neurodiversité, soft skills, avenir du travail

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    54 m
  • #58 Le “care” comme stratégie business avec Jonathan Salmona
    Sep 1 2025

    Jonathan Salmona est le co-fondateur de Shodo, une entreprise de services numériques (ESN) atypique, construite sur des valeurs de transparence, de redistribution et de soin — du vrai CARE appliqué à l’univers ultra concurrentiel du conseil tech.

    Je trouve toujours intéressant de rencontrer des personnes du monde de la tech et des start-up qui envisagent les choses de manière différente. Cela montre aussi, je crois, que tout le monde peut s'y mettre.

    Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’explorer avec lui la manière dont il a littéralement retourné la table d’un système classique, souvent cynique, qui maximise la marge au détriment des humains. On a discuté d’un modèle de redistribution des bénéfices ultra-transparent, où les collaborateurs récupèrent la marge au-delà d’un seuil fixé. On a aussi parlé de santé mentale, d’équilibre de vie, de parentalité, de congés menstruels, de gouvernance partagée… bref, d’un univers RH à contre-courant.

    J’ai questionné Jonathan sur ses choix, ses désaccords avec son associé, les erreurs commises, la manière dont il prend soin de lui, et sa vision du futur avec l’IA. Il y a chez lui une lucidité rare, presque radicale, mais jamais dogmatique. Ce qui frappe, c’est qu’il ne fait pas tout cela "par gentillesse", mais parce qu’il a compris que c’est le seul chemin vers une performance durable. Un épisode essentiel pour repenser le travail, la croissance et les humains dans nos entreprises.

    5 citations marquantes
    1. « La croissance doit être au service des gens pour retrouver de la performance. »
    2. « Le vrai facteur X dans notre métier, c’est le cash. »
    3. « Quand tu redistribues, tu fidélises — et ça, c’est de la robustesse. »
    4. « Le meilleur code, c’est pas de code. »
    5. « Le désaccord, c’est pas du conflit — c’est la capacité à te resynchroniser. »
    10 questions structurées posées
    1. Pourquoi as-tu décidé de créer une ESN centrée sur le CARE ?
    2. Quels chiffres peux-tu partager sur Shodo aujourd’hui ?
    3. Pourquoi les ESN traditionnelles ne misent-elles pas sur la fidélisation ?
    4. Comment fonctionnent vos mécanismes de redistribution ?
    5. Comment recrutez-vous sans recruteur ?
    6. Comment accompagnez-vous la santé mentale des collaborateurs ?
    7. Quelle place donnez-vous à l’intelligence collective chez Shodo ?
    8. Comment prends-tu soin de toi en tant que dirigeant ?
    9. Comment abordes-tu l’impact de l’IA sur les métiers du développement ?
    10. Quelle est votre vision de la gouvernance et du droit à l’erreur ?
    Timestamps pour YouTube (version texte)
    • 00:00 – Introduction de l’épisode
    • 01:00 – Pourquoi une ESN centrée sur l’humain ?
    • 03:30 – Les chiffres clés de Shodo
    • 06:00 – Turnover : pourquoi si peu chez Shodo ?
    • 10:30 – Le modèle économique redistributif
    • 13:30 – Recruter sans recruteur : la méthode Shodo
    • 16:00 – Congés, formation, santé mentale : un modèle complet
    • 21:00 – Prendre soin de soi quand on est dirigeant
    • 25:00 – L’IA dans les ESN : menace ou opportunité ?
    • 30:00 – Le vrai enjeu : fidéliser les talents
    • 36:00 – La culture du désaccord et du droit à l’erreur
    • 42:00 – Gouvernance partagée et transparence salariale
    • 47:00 – Le futur de Shodo : croissance et internationalisation
    • 50:00 – Conclusion et réflexions finales

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    1 h y 7 m
  • [BEST-OF] L'urgence du temps long avec Pascal Démurger
    Jun 24 2025

    Pascal Demurger est Directeur Général de la Maïf depuis 2009. Dans cet épisode, j’ai eu la chance de m’entretenir avec l’un des dirigeants français les plus lucides et cohérents de sa génération. Pascal a publié récemment un rapport pour la Fondation Jean Jaurès intitulé « L’urgence du temps long », et c’est précisément autour de cette tension entre urgence écologique et temporalité économique que notre échange s’est articulé.

    Ce que j’ai voulu comprendre, au-delà des concepts, c’est comment on passe à l’action. Comment on transforme une entreprise de l’intérieur, non pas en saupoudrant de la RSE ou en se donnant bonne conscience par des actions périphériques, mais en plaçant l’impact social et environnemental au cœur même du modèle économique.

    Avec Pascal, nous avons parlé sans détour de greenwashing, de triple comptabilité, du rôle crucial des entreprises dans une période que le sociologue Edgar Morin qualifie de “polycrise”, et des freins très concrets que rencontrent les dirigeants : pression des actionnaires, inertie interne, absence de cadre réglementaire adapté…

    Mais cet épisode est aussi profondément humain. Pascal partage avec sincérité ce qui l’a transformé : ses enfants, d’abord, qui l’ont mis face à ses responsabilités ; puis une prise de conscience irréversible des limites planétaires. Il nous parle de sa vision du pouvoir, de la nécessité de redonner du sens au travail, de l’importance de la cohérence, et surtout, de comment on embarque collectivement une entreprise de 9000 personnes dans un projet profondément éthique.

    Ce que j’ai trouvé particulièrement inspirant, c’est que Pascal ne parle jamais de sacrifice. Pour lui, l’engagement n’est pas incompatible avec la performance – au contraire, il en est le levier le plus puissant. Et il en donne la preuve avec l’exemple concret de la Maïf, entreprise à mission, qui a su lier exigence sociale, confiance, et rentabilité sur le long terme.

    Si vous êtes dirigeant·e, manager, salarié·e, ou simplement citoyen·ne concerné·e par les enjeux actuels, cet épisode est un appel à l’action. Il ne s’agit plus de faire mieux à la marge, mais de penser autrement. De redonner un cap éthique à l’économie. Et surtout, de croire qu’un autre modèle est non seulement possible, mais nécessaire.

    5 citations marquantes
    • « L’urgence aujourd’hui, c’est le temps long. »
    • « L’engagement de l’entreprise peut nourrir sa performance. »
    • « On ne s’épanouit pas dans l’accumulation, mais dans la contribution. »
    • « La moindre incohérence détruit la dynamique culturelle. »
    • « Il faut que l’épanouissement du salarié devienne la priorité du manager. »
    4. 10 questions structurées posées dans l’interview
    1. C’est quoi, “l’urgence du temps long” ?
    2. Quel est selon vous le rôle des entreprises face aux polycrises ?
    3. Que doivent concrètement faire les entreprises aujourd’hui ?
    4. Quel est votre avis sur la compensation carbone ?
    5. Qu’est-ce qui vous a personnellement poussé à cette transformation ?
    6. Comment concilier pression financière et engagement sociétal ?
    7. Que signifie la triple comptabilité et quel est votre retour d’expérience ?
    8. Comment embarquer les collaborateurs dans cette dynamique ?
    9. Quel est votre rapport au pouvoir aujourd’hui ?
    10. Par où commencer quand on veut enclencher un changement culturel en entreprise ?
    5. Timestamps clés pour YouTube
    • 00:00 – Introduction de Pascal Demurger
    • 00:34 – L’urgence du temps long, un concept clé
    • 02:00 – Le rôle des entreprises dans les crises actuelles
    • 09:00 – Au-delà du greenwashing : transformer l’activité en profondeur
    • 13:40 – Le déclic personnel de Pascal : ses enfants, ses lectures
    • 18:00 – L’exemple de la Maïf pendant le Covid
    • 20:00 – Explication de la triple comptabilité
    • 29:40 – Le pouvoir vu comme contribution, pas comme possession
    • 32:40 – Motivation et reconnaissance en entreprise
    • 45:00 – L’équilibre entre horizontalité et verticalité
    • 47:25 – La transparence, fondement de la confiance
    • 48:30 – Le premier pas pour initier le changement culturel

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    52 m
  • #57 Humanité, crise démographique et maison de retraite avec Jean-François Vitoux
    Jun 9 2025
    Jean-François Vitoux, Directeur général d’Arpavie, est mon invité dans cet épisode de VLAN Leadership. Avec lui, j’ai eu une conversation passionnante, profonde et sans faux-semblants sur un sujet qui nous touche tous : le vieillissement et les maisons de retraite.En tant que dirigeant d’une des trois grandes associations françaises du secteur des maisons de retraite, Jean-François pilote une structure qui accueille près de 9 000 personnes âgées et emploie environ 5 000 collaborateurs. Autant dire qu’il est au cœur d’un système aussi sensible que stratégique.Dans cet épisode, nous avons exploré les grandes transformations et crises qui ont percuté le secteur ces dernières années : la pandémie de Covid-19, bien sûr, dont l’impact a été dévastateur dans les EHPAD, mais aussi la crise de confiance provoquée par le scandale Orpea, sans oublier les effets de l’inflation et les tensions sur le recrutement. Mais surtout la crise démographique qui est déjà là.J’ai voulu comprendre, au-delà des chiffres et des politiques publiques, ce que cela signifie humainement et managérialement d’être à la tête d’une organisation comme Arpavie dans un tel contexte.Jean-François ne pratique pas la langue de bois. Il parle vrai. Il explique avec clarté pourquoi il faut en finir avec les discours trompeurs sur le « bien vieillir », pourquoi l’EHPAD est un lieu « subi » mais nécessaire, et pourquoi il faut replacer le care – le soin, l’attention, la dignité – au centre du débat. Il partage aussi sa vision d’un leadership basé sur la confiance, sur l’exemplarité, sur la reconnaissance du travail des soignants, souvent modestes et invisibles, qui portent sur leurs épaules la fragilité de toute une génération.Nous avons aussi abordé la bombe à retardement que constitue la transition démographique : vieillissement massif de la population, pénurie de main-d’œuvre, sous-financement chronique... Le constat est alarmant, mais Jean-François propose des pistes concrètes. Il appelle à plus de frugalité, à une réinvention des modèles, à la création de dispositifs d’accompagnement plus souples, plus légers, plus humains. Il évoque même la possibilité d’impliquer davantage les personnes âgées dans la vie collective, pour leur redonner un rôle actif dans la société.Cet échange m’a profondément marqué. Parce qu’il nous confronte à une réalité qu’on préfère souvent ignorer. Parce qu’il interroge nos choix collectifs. Et surtout, parce qu’il nous rappelle qu’au cœur de cette « industrie du grand âge », il y a des femmes, des hommes, des familles, et des vies qu’on accompagne jusqu’à leur terme.Un épisode qui nous oblige à penser autrement le leadership, le soin, et notre rapport au temps qui passe.5 citations marquantes« Le premier élément du care, c’est de ne pas mentir aux gens. »« On ne gère pas une crise comme le Covid, on l’endure. »« L’EHPAD est un lieu subi, ce qui n’enlève rien à sa mission indispensable. »« Ce n’est pas la financiarisation qui est un problème, c’est son excès. »« Dans ce métier, on produit aussi de la valeur sociétale. »10 questions structurées posées dans l’interviewC’est quoi Arpavie ?Quels sont les principaux défis des maisons de retraite aujourd’hui ?Comment avez-vous géré l’impact du Covid dans vos établissements ?Quelle a été l’incidence du scandale Orpea sur Arpavie ?Comment restaurer la confiance avec les familles, les soignants, les autorités ?La financiarisation dans ce secteur est-elle évitable ?Quelle est la place du "care" dans votre leadership ?Comment soutenez-vous vos 5 000 collaborateurs au quotidien ?Comment anticipez-vous l’impact de la transition démographique ?Le modèle des EHPAD doit-il être repensé vers plus de services et de souplesse ?Timestamps clés 00:13 – Présentation de Jean-François Vitoux et d’Arpavie01:09 – Les trois grandes crises du secteur (Covid, Orpea, inflation)03:15 – Diriger dans la tempête : le rôle du CEO06:43 – Le traumatisme du personnel soignant post-Covid13:27 – Recréer la confiance dans un secteur en défiance17:33 – La financiarisation et ses dérives25:16 – La vérité sur le "bien vieillir"36:25 – Vieillissement, chiffres et projections démographiques44:11 – Nécessité de réinventer les modèles d’accompagnement51:23 – Vers un accompagnement plus souple et servicielHébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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    1 h y 7 m
  • #57 On ne peut pas diriger sans se comprendre soi-même avec Florent Menegaux, CEO de Michelin
    May 26 2025

    Florent Ménégaux est le CEO de Michelin, une entreprise emblématique du CAC 40 qui emploie plus de 130 000 personnes dans 175 pays.
    J'étais intéressé de mieux comprendre la culture d'un groupe aussi large et qui reste, en France, le plus engagé dans le "care".
    C'est nécessairement une question de leadership donc j'ai voulu comprendre qui était l'homme à la tête de cette entreprise avec ses convictions mais aussi ses oeillères parfois.
    Car derrière le titre, il y a un homme profondément humain, introspectif, engagé — et c’est cet homme que j’ai eu la chance d’interviewer dans cet épisode.

    Dans notre échange, nous avons parlé de leadership bien sûr, mais pas n’importe lequel : un leadership conscient, humain, non-pyramidal.
    Un leadership du XXIe siècle. Florent défend une vision qu’il incarne avec conviction : celle d’un dirigeant qui ne cherche pas à tout contrôler, mais qui s’attache à créer un environnement où chacun peut prendre ses responsabilités, être acteur, et surtout, se développer.

    Nous avons parlé de ce qu’il appelle le leadership neuronal, inspiré du corps humain : chaque salarié est une cellule autonome, interconnectée, porteuse de l’ADN de l’entreprise. Une image à la fois simple et radicale qui change profondément la manière de penser le pouvoir, l’organisation, la performance.

    Florent partage aussi avec une sincérité rare ce que c’est que d’être CEO d’une entreprise mondiale : la solitude des décisions, les doutes, les peurs, la vulnérabilité. Il m’a raconté comment il a été coaché pendant plusieurs années avant de prendre la tête du groupe, et pourquoi il pense qu’on ne peut pas gérer les autres si l’on ne s’est pas d’abord occupé de soi. Il parle de ses routines, de sa discipline de vie, de sa vision du courage, et de la manière dont il a traversé la crise du Covid — en prenant, en quelques heures, la décision d’arrêter toutes les usines Michelin à travers le monde pour protéger ses collaborateurs.

    Nous avons aussi abordé des sujets plus larges : l’excès de capitalisme, la cohésion sociale, l’éco-anxiété, l’importance de garantir un salaire décent dans tous les pays, ou encore la tension entre croissance et soutenabilité. Et toujours avec cette lucidité et cette capacité à se remettre en question qui m’ont profondément touché.

    Florent Ménégaux n’est pas un dirigeant comme les autres. Il incarne une forme de leadership profondément moderne, audacieuse et surtout profondément humaine. Cet épisode est une leçon de management, mais c’est surtout une leçon de vie.

    5 citations marquantes
    1. « Une entreprise, c’est un tissu de relations humaines. »
    2. « Le leadership, c’est un chemin de développement, pas une destination. »
    3. « Il faut apprendre à se gérer soi-même avant de prétendre gérer les autres. »
    4. « Chaque salarié chez Michelin est une cellule qui porte tout l’ADN du groupe. »
    5. « Je suis un capitaliste convaincu, mais l’excès de capitalisme est condamnable. »

    10 questions structurées posées
    1. Pouvez-vous présenter Michelin en quelques chiffres ?
    2. Comment votre vision du leadership a-t-elle évolué au fil du temps ?
    3. Qu’est-ce qu’un leader idéal selon vous ?
    4. Y a-t-il une rencontre qui a marqué votre parcours ?
    5. Comment avez-vous pris la décision d’arrêter toutes les usines Michelin pendant le Covid ?
    6. Comment faites-vous pour ne pas tomber dans une organisation pyramidale ?
    7. Quel regard portez-vous sur la solitude du CEO ?
    8. Comment prenez-vous soin de vous pour tenir dans la durée ?
    9. Comment Michelin aborde-t-elle les questions de transition écologique et d’innovation ?
    10. Pensez-vous que Michelin pourrait devenir une entreprise à mission ?

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    1 h
  • #56 Entreprise et intérêt général, c’est possible avec Elsa da Costa
    May 12 2025

    Elsa Da Costa est la directrice Générale d’Ashoka France, une ONG pionnière dans l’accompagnement des entrepreneurs sociaux à travers le monde. C’est une femme de convictions, de terrain, de sens – et c’est aussi une personnalité à la fois chaleureuse, lucide et profondément ancrée dans son époque.

    Dans cet épisode, j’ai eu la joie d’échanger avec Elsa sur des sujets aussi fondamentaux que le leadership, l’économie sociale et solidaire, la coopération intergénérationnelle, ou encore la manière dont nos sociétés peuvent – et doivent – se transformer. On a commencé par son parcours étonnant : de l’entrepreneuriat digital à la télévision, jusqu’à prendre la tête d’une des ONG les plus influentes du monde. Chez Elsa, tout est cohérent : une curiosité insatiable, une capacité à créer des ponts entre des mondes qui ne se parlent pas toujours, et une énergie hors du commun pour faire bouger les lignes.

    J’ai questionné Elsa sur le rôle des entreprises dans la transition sociale et écologique. Comment peuvent-elles, au-delà du greenwashing, réellement contribuer à l’intérêt général ? Quelle est leur responsabilité face aux grands bouleversements actuels : crise climatique, effondrement de la biodiversité, mais aussi chute démographique, déconnexion des jeunes, montée des inégalités ? Elle nous parle avec franchise de ses exigences, mais aussi de ses espoirs, et de ces fameuses coopérations qu’elle initie entre le monde économique et celui de l’innovation sociale.

    Nous avons aussi abordé la question du leadership. Un thème central pour moi, bien sûr, et que j’ai voulu explorer avec elle : qu’est-ce que diriger en conscience aujourd’hui ? Peut-on être à la fois exigeant et à l’écoute ? Elsa partage sa manière de faire : donner du sens, responsabiliser, écouter, et surtout créer un espace de parole sincère dans les organisations. Elle évoque ses doutes, son intuition, sa manière de prendre des décisions, mais aussi les risques d’ombre que peut générer un leader trop habité par sa mission.

    Enfin, nous avons parlé de sujets parfois tabous : le patriarcat, la place des femmes dans l’ESS, l’assignation identitaire des hommes, les mécanismes de domination systémiques... Elsa ne se contente pas de dénoncer : elle propose, elle réfléchit, elle nuance. C’est ce que j’aime chez elle – cette capacité à penser le monde en profondeur, mais sans jamais sombrer dans le cynisme.

    C’est un épisode riche, puissant, humain. Une conversation qui invite à repenser nos manières de travailler, de collaborer, de vivre ensemble. Si vous vous posez des questions sur le monde que nous construisons – ou que nous laissons filer –, cet épisode est pour vous.

    5 citations marquantes
    1. "Partager la valeur dans une entreprise, c’est partager le courage."
    2. "Ce qui compte, ce n’est pas d’avoir un projet, c’est d’avoir un impact."
    3. "Je ne crois pas au leadership féminin, je crois au féminin du leadership."
    4. "Il faut parler aux hommes et aux femmes, pas aux entreprises."
    5. "Avant de subir la coopération, choisissons-la."

    10 questions structurées posées dans l’interview
    1. Comment passe-t-on du monde digital à celui du journalisme puis à l’ONG ?
    2. Qu’est-ce que Ashoka concrètement ?
    3. Quel est ton regard sur les entreprises aujourd’hui ?
    4. Comment Ashoka se finance-t-elle ?
    5. Comment accompagnez-vous les entrepreneurs sociaux ?
    6. Le leadership conscient est-il compatible avec les entreprises à actionnaires ?
    7. Comment envisages-tu les conséquences de la crise démographique ?
    8. Pourquoi y a-t-il autant de femmes dans l’ESS ?
    9. Quelles méthodes de leadership pratiques-tu chez Ashoka ?
    10. Est-ce qu’une entreprise doit forcément grossir ?

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    1 h y 4 m
  • #55 Comment transformer une PME en entreprise libérée (et réussir) avec Henry Bouchet
    Apr 14 2025

    Henry Bouchet est le co-fondateur de Xelya, une entreprise qu’il a bâtie il y a 20 ans avec son frère et un ami.
    Ensemble, ils ont transformé leur structure en véritable laboratoire d'innovation organisationnelle.

    Il m'a totalement bluffé par la manière dont il explique parfaitement la manière dont ils ont restructuré leur entreprise. Ça paraît presque facile et évident.

    Dans cet épisode, nous plongeons au cœur d'une transformation radicale : celle d’un éditeur de logiciels devenu entreprise libérée.

    J’ai voulu comprendre comment Henri et ses associés ont pris la décision, en plein cœur de la crise du Covid, de remettre en question un modèle pyramidal qui pourtant fonctionnait. Pourquoi ce besoin de tout bouleverser alors même que leur croissance était au rendez-vous ? Quels impacts humains, organisationnels et financiers cette mutation a-t-elle engendrés ?

    Nous avons abordé sans filtre les défis rencontrés, les erreurs commises, mais aussi les immenses satisfactions tirées de cette aventure. Ce témoignage rare est une source d’inspiration pour toutes celles et ceux qui veulent faire évoluer leur manière de travailler, en mettant au centre confiance, autonomie et bien-être.

    Citations marquantes
    1. "Existe-t-il un modèle d'organisation capable de concilier bien-être et croissance ? C'est la question fondatrice qu'on s'est posée."
    2. "On a supprimé les managers, mais on n’a pas supprimé le management."
    3. "Notre transformation a été validée par référendum, avec 92% de oui."
    4. "Ce modèle d’organisation a permis plus d’évolution interne qu’avant."
    5. "Aujourd’hui, plus de 60% de nos référents sont des femmes, contre 20% dans notre ancien comité de direction."

    10 questions structurées posées dans l’interview
    1. Peux-tu nous expliquer ce qu’est Xelya ?
    2. Quels sont les chiffres clés de votre entreprise aujourd’hui ?
    3. Peut-on dire que Xelya est une entreprise libérée ?
    4. Quelle a été l’impulsion du changement au sein de votre organisation ?
    5. Comment avez-vous lancé ce processus de transformation ?
    6. Comment ont réagi les managers et les collaborateurs ?
    7. Qu’est-ce que les équipes autonomes et comment les avez-vous structurées ?
    8. Comment avez-vous remplacé les fonctions managériales ?
    9. Quelles erreurs avez-vous commises dans la transformation ?
    10. Quels sont les impacts concrets de cette transformation, humainement et économiquement ?

    Timestamps clés pour YouTube
    • 00:00 – Introduction et présentation de Xelya
    • 02:40 – Une entreprise libérée ? Début de la réflexion
    • 05:00 – Le choc du Covid comme déclencheur
    • 09:40 – Lancement du pilote et co-construction
    • 14:30 – Réactions des collaborateurs, création des ambassadeurs
    • 21:00 – Définition des équipes autonomes
    • 31:00 – Mise en place des référents et gouvernance partagée
    • 40:00 – Impacts positifs pour la parité et l’évolution interne
    • 45:00 – Suppression des variables, nouveau système de rémunération
    • 57:00 – Résultats concrets : croissance, bien-être, rentabilité

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