• Sofiane M'Sadek, artiste et souffleur de verre, explore la mémoire

  • Mar 29 2025
  • Duración: 8 m
  • Podcast

Sofiane M'Sadek, artiste et souffleur de verre, explore la mémoire

  • Resumen

  • Les Journées européennes des Métiers d'Art (JEMA) représentent la plus grande manifestation internationale dédiée à la valorisation des métiers d’art. Cette année, l'édition se déroule du 30 mars au 6 avril 2025. Cet événement européen est une occasion unique de rencontrer des artisans passionnés, de comprendre leurs techniques et de se plonger dans leur univers créatif. Nous avons rencontré Sofiane M'Sadek au MusVerre, un musée dédié au verre, situé dans le nord de la France. À travers des installations colorées et poétiques, Sofiane M'Sadek cherche à établir un lien avec le public. Le verre, loin d'être un simple matériau, devient, pour lui, une porte ouverte sur des mondes intérieurs, une invitation à explorer la mémoire collective. Un voyage sensoriel : « J'ai toujours été touche-à-tout, et quand j'ai vu le premier cueillage, notre première prise de matière, dans le four pour le verre, je devais être là, à ce moment-là. La gestuelle, la chaleur... J'ai beaucoup de mal à poser des mots là-dessus, mais c'est mon ressenti sur le moment. »Sofiane M'Sadek est artisan verrier et souffleur de verre : « En tant qu'artiste, j'aime beaucoup faire par moi-même. Pour le verre, c'est très particulier. Il faut de la technique. Ma spécialité, c'est le soufflage à la canne. »Sofiane M'Sadek est né à Paris et a grandi en banlieue parisienne. Après avoir obtenu son baccalauréat, il s'oriente vers des études de cinéma et découvre l'art vidéo. Ce coup de cœur pour l'art l'amène aux arts-déco de Strasbourg, où il s'initie au travail du verre. Passionné par la gestuelle et la chaleur du verre, Sofiane développe son propre style artistique, mêlant technique et créativité. Actuellement installé à Nantes, il travaille dans un atelier tout en menant des projets personnels et des résidences artistiques comme celle au MusVerre, le musée dans le nord de la France dédié à l'histoire du verre.« Des fois, je rentre chez moi et je travaille à partir de chez moi, avec des outils comme une dremel (un outil) pour scier le verre, découper. Je l'utilise beaucoup sur certaines pièces, je fais beaucoup de découpes à la dremel, et je peux le faire de chez moi. Je sors de l'atelier, j'ai "mangé" du verre, je rentre chez moi, je "mange" du verre ! La location d'un atelier, c'est une grosse charge financière. Les résidences comme celle-ci, c'est très bien pour de jeunes artistes. On peut s'exprimer, louper, refaire... Quand je loue un atelier comme je l'ai déjà fait, la commande est déjà engagée. Le client me commande une pièce ou me laisse libre de mon choix à la création. Il me faut quand même un petit croquis parce que j'aime bien que ce soit très organisé. À partir de là, je sais que j'ai la commande et je peux me permettre de louer l'atelier. Il y a toujours un risque, mais il est réduit. »Le parcours atypique de cet artiste et artisan verrier le place à la croisée des chemins entre art, design et artisanat. Ses œuvres explorent des thèmes de mémoire : « Je m'exprime à travers le verre. Je n'ai pas forcément de message, mais si la personne arrive à plonger dans mon univers et qu'elle raccroche des souvenirs, son vécu à mes pièces, c'est que j'ai ''gagné''. Je n'ai pas vraiment de message, je fais plus de l'art pour m'exprimer qu'autre chose. Il y a beaucoup de mémoires dans le corps, de manière générale, autant pour la réalisation que dans l'aspect final, le cerveau et tout. Je travaille beaucoup sur la mémoire, mais sur moi-même en fait. Tout ce que nous gardons en mémoire depuis toujours, ce que nous avons vécu, c'est ce qui détermine la personne que nous sommes à l'instant T. C'est peut-être cela que je recherche, à pouvoir exprimer un peu de moi-même. J'essaye de me cacher derrière mes pièces et juste dire qu'elles existent par elles-mêmes. L'important, ce n'est pas moi. Le plus important, c'est que les gens regardent et, si possible, qu'ils plongent dedans et qu'ils me disent ''cela m'a fait penser à quelque chose''. C'est très bien que cela évoque un souvenir ! »La technique de soufflage à la canne est au cœur de son travail. La chaleur du four, la fragilité du verre, envoûtent et fascinent Sofiane M'Sadek. « Il faut être concentré. Quand tu prends la canne, tu sais que si la pièce dure cinq heures, ton esprit n'est que là pendant cinq heures. Les petites pensées parasites, cela peut vite déraper. Enfin, quand je dis ''déraper'', c'est que je peux rater la pièce. C'est intense niveau concentration. Il y a la matière au bout de la canne, mais aussi les gens avec qui ont travaille. On peut avoir un assistant ou une assistante, en avoir plusieurs, mais celui qui est sur le banc reste le chef d'orchestre. Il va donner les indications quand il faut souffler, comment il faut chauffer. On gère un peu tout en même temps. Après, à force de travailler avec la même personne, ...
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