• Madagascar: à la recherche d'une souche 100% malgache pour booster la culture de l'algue

  • Apr 28 2025
  • Duración: 2 m
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Madagascar: à la recherche d'une souche 100% malgache pour booster la culture de l'algue

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  • Toute la semaine du 5 au 9 mai 2025, se tiendra à Victoria, au Canada, l’International Seeweed Symposium, le rendez-vous mondial des acteurs de l’algue, qu’ils soient chercheurs, industriels ou producteurs. Un événement auquel Madagascar participe également. C’est d'ailleurs sur la Grande Île, qu’une recherche unique au monde est menée depuis deux ans pour redynamiser la culture de l’algue dans le laboratoire de recherche situé à Tuléar dans le grand sud de Madagascar. De notre correspondante de retour de Tuléar, La Kappaphycus, c’est le nom de cette algue, est très appréciée pour son carraghénane, un biopolymère utilisé dans l’agro-industrie, la pharmaceutique et la cosmétique. « Est-ce qu’il y a déjà des bactéries sur les algues ? », demande Thomas à son collègue Borello : « Oui, il y en a déjà »… « Où ça… je peux voir ? »Dans leur écloserie de Tuléar, Thomas et Borello inspectent la trentaine d’aquariums, dans lesquels se développent des algues aux différences de patrimoines génétiques saisissantes. Et c’est le bac numéro 22 qui retient soudain l’attention des deux hommes. L’algue qui s’y développe montre des critères morphologiques intéressants. « Borello ces boutures-là, ce sont les bébés des algues qui ont été récoltées à Tsiandamba en 2023. Elles poussent hyper bien, non ? » constate Thomas. « Oui, c’est un succès. Elles semblent en bonne santé. Et elles sont vraiment grosses. » acquiesce Borello. « Je trouve qu’elles ont aussi une texture très lisse. » Ces « bébés algues », dont parle Thomas Picart, directeur adjoint d’Ocean Farmers, pionnier de l’algoculture dans l’île, ont déjà un an de vie dans leur aquarium. « Aujourd’hui, on constate que cette algue-là présente tous les critères que l'on recherche : elle a un très bon taux de croissance, elle est saine, elle a beaucoup de mucus, elle développe énormément de branches. Donc c'est un enfant avec lequel on va pouvoir être ambitieux, où on pense qu'il y a vraiment un potentiel pour pouvoir en faire une variété qui sera intéressante pour la mise en culture avec les fermiers. »À lire aussiMadagascar: sur l'île Sainte-Marie, la culture des algues est en plein essor« Beaucoup tester pour trouver "la perle" rare »L’algue est déjà testée en pleine mer. Les chercheurs ont bon espoir que d'ici fin 2025, ils auront suffisamment de recul pour pouvoir commencer à travailler avec les souches sélectionnées. Si la science s’intéresse à cet organisme vivant, c’est parce qu’au fil des ans, la reproduction végétative de l’algue, sorte de clonage à l’infini, a entraîné l’épuisement du patrimoine génétique de sa souche, baissant nettement sa productivité.« Donc une des solutions aujourd'hui sur laquelle on a réfléchi, explique Thomas Picart, c'est d'aller chercher des souches locales sauvages et également de réintroduire de la diversité génétique. Cela va permettre de renforcer la résilience de l'algue de manière générale, face aux maladies, face aux conditions de culture, face aux effets du changement climatique. Donc, très naturellement, comme dans n'importe quelle population animale ou végétale, plus vous avez de la diversité génétique, plus vous allez avoir la chance d'avoir de meilleurs résultats et de la résilience », détaille le directeur du laboratoire. « Maintenant que les tests en mer ont démarré, on va opérer une sélection un peu "massale". On a besoin de reproduire énormément d'individus et de tester beaucoup d'individus avant de trouver la perle rare qui va être l'individu performant. Nous, aujourd'hui, on pense que ça prendra environ encore deux-trois ans. »Un projet scientifique financé par Global Seeweed Coalition. Les résultats seront partagés à tous les acteurs de la filière pour renforcer la production d’algues à l’échelle nationale et développer une souche d’algue 100% malgache qui puisse être produite dans les fermes algocoles du pays et supplanter ainsi la souche importée de Tanzanie. Objectif : peser sur le marché mondial de l’algue et multiplier par 10 la production du végétal d'ici à 2030.À lire aussiMadagascar: à Belo-sur-Mer la culture des algues, une activité lucrative pour ses habitants [2/3]
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