Episodios

  • Paul Tom : le pouvoir de l’art pour raconter les parcours migratoires
    Aug 14 2025

    Et si raconter son histoire devenait une manière de réconcilier toutes ses identités ?


    Dans cet épisode de La Sapience, François reçoit Paul Tom, cinéaste, auteur, médiateur culturel et membre du collectif Super Boat People, pour une conversation vibrante sur l’exil, la mémoire et la force du récit. Né en 1984 dans un camp de réfugiés en Thaïlande de parents cambodgiens ayant fui le régime des Khmers rouges, Paul grandit au Québec entre deux cultures, avec le sentiment de devoir choisir entre elles. Ce tiraillement identitaire, il finira par l’embrasser grâce au cinéma, en donnant voix aux histoires qu’il portait en lui et en ouvrant l’espace à d’autres récits d’immigration.


    Il revient notamment sur Seul, une œuvre déclinée en documentaire et en livre, qui raconte les parcours de trois mineurs non accompagnés – Afshin, Alain et Patricia – forcés de fuir leur pays pour survivre : traversées clandestines, camps de réfugiés, dangers constants, mais aussi rêves, espoirs et reconstruction. En explorant ces parcours, Paul souligne la résilience face aux traumatismes, l’importance d’ouvrir le dialogue intergénérationnel et le pouvoir de l’art pour transformer la douleur en lien.


    Dans cet épisode, vous entendrez :

    • Le cheminement d’un enfant de réfugiés vers l’acceptation de ses identités multiples

    • Les récits bouleversants d’Afshin, Alain et Patricia, entre fuite et reconstruction

    • Les défis émotionnels et pratiques vécus par les mineurs non accompagnés

    • Pourquoi la représentativité dans les arts peut changer un destin

    • Comment le cinéma devient un outil de guérison et de transmission


    Un échange émouvant et inspirant qui rappelle qu’en racontant ce que nous avons de plus intime, nous pouvons toucher à l’universel et bâtir des ponts entre les cultures.

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    56 m
  • Cristina Vanciu : la force des mots contre l’agression et le silence
    Jul 31 2025

    Comment trouver sa voix lorsqu’on grandit dans le silence ?
    Dans cet épisode de La Sapience, François reçoit Cristina Vanciu, autrice du roman Femme silencieuse, pour une conversation puissante sur la violence, la transmission du silence et la force de la littérature. Cristina revient sur son propre parcours, marqué par une agression sexuelle, la difficulté à être entendue, et le sentiment d’illégitimité ressenti par de nombreuses victimes.

    Née en Roumanie, elle évoque la culture du non-dit héritée de sa famille et de l’histoire collective du communisme, où se taire était souvent une question de survie. À travers l’écriture, elle trouve enfin un espace pour dire l’indicible : son roman, d’inspiration autofictionnelle, explore la violence subie, mais aussi la manière dont le silence se transmet de mère en fille, de génération en génération.

    Elle partage son expérience douloureuse avec le système judiciaire, souvent peu à l’écoute des victimes, et raconte comment la littérature est devenue pour elle un acte de justice, de réparation et de reconnaissance, non seulement pour elle-même, mais aussi pour toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans son histoire.

    Dans cet épisode, vous découvrirez :
    • Les obstacles systémiques auxquels se heurtent les victimes d’agressions sexuelles
    • L’impact du silence familial et culturel sur la parole et la transmission
    • La puissance des ateliers de création littéraire et de la filiation féminine en littérature
    • Le rôle de la littérature comme refuge, outil de réparation et espace de reconnaissance
    • L’importance de donner une voix à celles qu’on n’écoute pas

    Un échange intime et engagé, qui éclaire les effets du silence, la nécessité de nommer l’injustice, et la capacité de la littérature à transformer le vécu personnel en ressource collective.

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    39 m
  • Nicholas Dawson : l’exil et la mémoire des diasporas dans son nouveau livre
    Jul 17 2025

    Peut-on vraiment écrire l’exil, la mémoire et l’identité sans questionner les frontières de la langue et du genre littéraire ?Dans cet épisode de La Sapience, François reçoit Nicholas Dawson, auteur de Vueltas : Affects diasporiques (éditions Triptyque), pour une exploration intime de l’expérience diasporique, du multilinguisme et des formes hybrides en littérature. Nicholas raconte comment il a dû apprendre le français en arrivant au Québec tout jeune, tout en gardant l’espagnol de sa famille. Ce parcours d’enfant d’immigrants a profondément marqué sa relation à la langue, à l’écriture, et à l’idée d’appartenance.Dans Vueltas, il mélange les styles : il écrit à la fois des histoires, des poèmes et des réflexions, pour parler de l’exil, de la mémoire et de l’identité. Dawson propose un livre à la frontière de l’essai, du récit et de la poésie, où chaque passage, chaque « glitch » linguistique, devient une façon d’interroger l’appartenance, la transmission et la fragilité des certitudes identitaires. Il revient sur le sentiment d’être « expert en français comme un immigrant », sur la mémoire de l’exil familial, mais aussi sur la nécessité du doute dans la création littéraire. Pour lui, l’hybridité n’est pas un simple jeu de style, mais une manière de politiser la lecture, d’ouvrir la littérature à l’expérience de celles et ceux qui vivent à cheval sur plusieurs mondes.Dans cet épisode, vous découvrirez :• Ce que signifie écrire entre plusieurs langues, entre l’ici et l’ailleurs• Comment la littérature hybride peut politiser le rapport à l’intime et à l’origine• Les effets du doute, de l’oubli et de la réparation dans la construction de soi• Pourquoi briser les frontières littéraires est un geste de résistance et d’ouverture• L’importance de la mémoire diasporique et de la transmission familialeUn dialogue vibrant et lucide qui interroge ce que veut dire « être chez soi » lorsque les langues, les souvenirs et les formes littéraires ne cessent de se mêler, de s’inventer et de se transformer.

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    57 m
  • Maya Cousineau Mollen : la poésie autochtone pour raconter le poids de l’histoire
    Jul 3 2025

    Et si le simple fait d’être autochtone au Canada était, en soi, un acte politique ?

    Dans cet épisode de La Sapience, François reçoit Maya Cousineau Mollen, poétesse innue et autrice du recueil Enfants du lichen (éditions Hannenorak), pour une conversation intime sur l’identité, l’adoption, la mémoire et les traces durables du colonialisme. À travers ce recueil et son parcours personnel, elle revient sur sa naissance au sein de la nation innue, son adoption par une famille blanche, et les conséquences de cette rupture culturelle et linguistique.


    Elle évoque le contexte du Sixties Scoop, cette période où des milliers d’enfants autochtones ont été placés dans des familles non autochtones, souvent sans consentement véritable. Elle aborde les lois qui, pendant des décennies, ont effacé les identités, conditionné les appartenances et défini les droits des peuples autochtones au Canada.


    Maya témoigne de ce que signifie grandir dans une culture qui n’est pas la sienne, en tant que personne innue élevée en dehors de sa communauté. Cette tension, loin d’être seulement personnelle, résonne avec l’histoire collective de toute une génération. Par l’écriture et la poésie, elle cherche à reconstruire du lien, à comprendre, à nommer, et peut-être aussi à réparer ce qui a été brisé.


    Dans cet épisode, vous entendrez :

    • Le parcours d’une femme marquée par l’adoption et la perte de sa langue maternelle ;

    • Les effets concrets et symboliques de la Loi sur les Indiens sur les identités autochtones ;

    • Les silences historiques autour des pensionnats et du racisme systémique ;

    • Le rôle de la littérature comme outil de mémoire, de résistance et de reconstruction.

    Un échange dense, nuancé, qui interroge les récits dominants et ouvre un espace pour penser autrement la notion d’appartenance, d’histoire et de réconciliation.

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    57 m
  • Marie-Pier Lafontaine : les trois types de traumas et le pouvoir de la littérature
    Jun 12 2025

    Vous demandez-vous comment la littérature peut devenir un acte de survie, de révolte et de renaissance ?


    Dans cet épisode percutant de La Sapience, François reçoit Marie-Pier Lafontaine, écrivaine et intellectuelle féministe, pour une conversation profonde et bouleversante sur la violence, la mémoire et le pouvoir réparateur des mots. À partir de son parcours personnel et de ses ouvrages marquants Chienne et Armer la rage : Pour une littérature de combat, Marie-Pier nous entraîne dans une réflexion sur les traumas visibles et invisibles qui marquent les corps et les esprits.


    Elle dévoile la notion de trauma insidieux, ce mal silencieux qui habite les femmes même sans violence directe, façonné par une culture omniprésente de la peur et du contrôle. Avec force et vulnérabilité, elle partage son propre chemin de guérison à travers l’écriture, le changement de nom, et la réinvention de soi comme acte de désobéissance politique.


    En revisitant son agression dans le métro montréalais, ses recherches théoriques et son combat contre une institution littéraire parfois fermée aux récits de douleur, elle nous montre comment la colère, loin d’être destructrice, peut être transformatrice et porteuse de sens.


    Dans cet épisode, vous apprendrez :

    • Pourquoi la dissociation et les trous de mémoire sont des réponses normales au trauma ;

    • Comment la littérature peut redonner une voix à celles qu’on a tenté de faire taire ;

    • En quoi le concept de trauma insidieux bouleverse notre compréhension de la peur ;

    • Pourquoi écrire sur le corps, la violence et la souffrance est un acte de réappropriation et de résistance ;

    • Comment la filiation symbolique entre femmes écrivaines crée des communautés réparatrices.


    Si vous êtes une personne sensible à la justice, passionnée de littérature ou animée par la volonté de comprendre les différentes formes de traumas, cet épisode vous offrira une lueur de clarté dans les zones d’ombre de l’expérience humaine.

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    56 m
  • Levelt Michaud : Pourquoi le racisme persiste encore ?
    Jun 5 2025

    Vous demandez-vous pourquoi le racisme semble persister à travers les siècles, malgré les luttes et les avancées sociales ?Dans cet épisode bouleversant de La Sapience, François reçoit Levelt Michaud, auteur, ancien jésuite et penseur engagé, pour une conversation profonde sur l’héritage du racisme et la puissance de la mémoire collective. À partir de son livre An Unbroken Cycle: Racial Injustice Across Black Generations, Michaud explore les mécanismes historiques, philosophiques et psychologiques qui perpétuent l’exclusion raciale génération après génération.Il nous emmène sur les traces de l’esclavage à travers une visite marquante en République Démocratique du Congo, soulève l’impact invisible mais percutant des penseurs occidentaux sur la perception des personnes noires, et révèle comment l’absence de reconnaissance historique engendre une violence systémique encore bien réelle.À travers des anecdotes personnelles poignantes et une analyse rigoureuse, Levelt met en lumière le poids de l’injustice raciale dans nos sociétés modernes, y compris au Québec, et plaide pour une reconstruction en profondeur de notre compréhension collective du racisme.Dans cet épisode, vous apprendrez :• Pourquoi le racisme est une construction systémique et non un simple préjugé ;• Comment les idées de philosophes influents ont façonné une perception durable de l’infériorité noire ;• Ce que signifie vraiment vivre le racisme au quotidien dans les institutions ;• Pourquoi la mémoire, l’histoire et l’écriture sont des outils de résistance fondamentaux ;• Comment la psychologie collective et les blessures intergénérationnelles influencent encore aujourd’hui la manière dont nous percevons et vivons l’injustice.Si vous êtes une personne curieuse, engagée ou simplement interpellée par les réalités sociales contemporaines, cet épisode vous offrira une plongée essentielle et éclairante dans les racines d’un problème qui façonne encore nos vies collectives.

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    1 h y 3 m
  • Carminda Mac Lorin - Ce que les forums mondiaux nous apprennent
    Jun 1 2025

    Vous demandez-vous comment reconstruire l’espoir dans un monde en crise ?


    Dans cet épisode inspirant, François reçoit Carminda Mac Lorin, cofondatrice de Katalizo et organisatrice du Forum Social Mondial des Intersections (FSMI). Ensemble, ils explorent comment les mouvements sociaux, ancrés dans la diversité et la solidarité, peuvent générer de véritables changements systémiques.


    À travers son parcours, Carminda partage des réflexions inspirants sur les croisements culturels, les luttes sociales, et la nécessité de bâtir des espaces sécuritaires pour les gestes engagées. Elle aborde l’évolution de l’activisme depuis l’ère pré-numérique jusqu’à aujourd’hui, les défis de la polarisation sociale, et l’importance du lien intergénérationnel pour créer un avenir meilleur.


    Au cours de la conversation, Carminda révèle les trois piliers fondateurs du FSMI et nous invite à voir les « intersections » comme des points de convergence où les solutions émergent. Elle évoque aussi la venue exceptionnelle de Kimberlé Crenshaw à Montréal, la diversité des événements à venir, et pourquoi nous avons besoin d’un espoir radical, enraciné dans l’action collective.


    Dans cet épisode, vous apprendrez :

    - Comment les forums sociaux catalysent le changement systémique;

    - En quoi l’intersectionnalité dépasse une simple théorie pour devenir un moteur d’action;

    - Pourquoi les jeunes générations sont essentielles à la transformation sociale;

    - Comment les outils numériques ont changé le militantisme;

    - Pourquoi l’art, la culture et la diversité sont au cœur de la résistance.

    Si vous êtes une personne engagée, curieuse, ou simplement en quête d’une vision plus humaine du monde, cet épisode vous offrira une bouffée d’inspiration et une invitation à participer au changement.

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    40 m