• Carlos Lopes: «La bataille de la BAD se passe beaucoup autour des négociations de dernière minute»

  • Apr 29 2025
  • Duración: 16 m
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Carlos Lopes: «La bataille de la BAD se passe beaucoup autour des négociations de dernière minute»

  • Resumen

  • La bataille pour la présidence de la BAD est lancée. Dans un mois pile, le 29 mai, au siège de la Banque africaine de Développement, à Abidjan, le nouveau président de la BAD sera élu par les représentants des 81 pays membres de l'institution, parmi lesquels 54 pays africains. Qui va succéder au Nigérian Akinwumi Adesina pour les cinq ans à venir ? Cinq candidats sont en lice, une femme et quatre hommes. L'économiste bissau-guinéen Carlos Lopes a été le secrétaire exécutif de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique. Aujourd'hui, il enseigne à l'université du Cap. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier. RFI : Carlos Lopes, cinq candidats sont en lice : la Sud-Africaine Swazi Tshabalala, le Zambien Samuel Munzele Maimbo, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, le Sénégalais Amadou Hott et le Mauritanien Sidi Ould Tah. Quels sont les atouts de chacun de ces candidats ? Carlos Lopes : Ils ont tous une expérience bancaire et je pense qu'ils ont quand même des atouts différents chacun. Swazi Tshabalala est une force tranquille. C'est quelqu'un qui connaît bien la maison parce qu'elle a été numéro deux d’Adesina et je pense qu’on lui reconnaît une compétence dans ce domaine qui permettrait probablement d'affiner la machine, elle qui connaît les limites de la BAD en terme bureaucratique. Par contre, on va aussi dire qu'elle aurait pu faire ça pendant qu'elle était là. Je pense que Abbas Tolli aussi quelqu'un qui vient du monde financier. C'est un banquier, donc c'est quelqu'un qui connaît très bien une des régions qui a besoin le plus de réformes : l’Afrique centrale. Et l'avantage qu'il a, c'est une caractéristique beaucoup plus solide du point de vue politique. C'est quelqu'un qui connaît bien les rouages diplomatiques et pourrait éventuellement utiliser cela dans un monde qui est en convulsion et qui a besoin d'une main ferme, un expert politique. Samuel Maimbo est quelqu'un qui vient aussi du monde de la finance multilatérale. Il a été dans des postes de très très haute valeur et influent au sein de la Banque mondiale. Il a dû avoir affaire dans sa carrière à plusieurs reprises avec des crises. Donc, c'est un homme qui sait gérer des crises en mettant en évidence cette caractéristique, disons de résilience, mais aussi de calme, de capacité et bien sûr en sachant comment fonctionne la Banque mondiale. Dans le détail, il peut aussi voir quels sont les domaines dans lesquels les compétences propres de la Banque africaine de développement pourraient combler des déficits qui viennent du fait qu'il y a déjà une mainmise de la Banque mondiale, très souvent, dans beaucoup de grandes initiatives du continent.Quant au Sénégalais Amadou Hott et au Mauritanien Sidi Ould Tah ?Tous les deux sont vraiment des figures très populaires dans le domaine multilatéral. Amadou Hott parce qu'il a été un champion de l'infrastructure. Il connaît bien le dossier énergie, qui est un dossier extrêmement crucial pour l'avenir du continent. Mais il a aussi cette expérience du secteur privé dans un moment où le secteur privé sera appelé à financer beaucoup plus d'activités de grande envergure. Et donc, je pense qu'il a aussi l'expérience politique puisqu'il a été dans le gouvernement aussi. Sidi Ould Tah est quelqu'un qui a un apport particulier en termes d'attraction des sources supplémentaires de financement pour le continent. Parce que comme président de la Badea [Banque arabe pour le développement économique en Afrique, NDLR] pendant dix ans, il a fait énormément de progrès dans l'accès au capital. Et donc, son expérience de la Badea laisse penser qu'il pourrait apporter le même modèle à la BAD, c'est-à-dire de pouvoir multiplier les fonds propres de l'organisation et bien sûr en ayant recours surtout à des fonds arabes, à des fonds du Moyen-Orient qui ont prouvé ces dernières années être les plus intéressés dans l'investissement en Afrique. Donc voilà, ce sont tous des candidats qui ont un potentiel énorme de transformation et donc la course est engagée.Un certain nombre de pays africains vont voter avec leur bloc régional. Mais le fait par exemple que la Côte d'Ivoire ne soutienne pas le Sénégalais Amadou Hott qui appartient à un pays de la zone Cédéao, mais plutôt le candidat mauritanien Sidi Ould Tah, est-ce que c'est une surprise ? Nous avons la même situation par rapport à l'Afrique du Sud qui soutient sa propre candidate, sans dénoncer l'approbation que la SADC a fait du candidat zambien. Donc, nous avons un peu des éléments qui nous permettent de savoir qu'il n'y aura pas l'unanimité des votes en bloc.Le ministre béninois des Finances, Romuald Wadagni, a d'abord été candidat, puis il a renoncé. Est-ce que vous savez pourquoi ? Non, je ne sais pas pourquoi, mais il n'est pas le seul. Je crois que ce sont des raisons complexes, personnelles et autres.Est-ce que Romuald Wadagni a ...
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