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Radio Présence - Médias récents Ciencias Sociales
Episodios
  • Et si on embarquait pour ailleurs ?
    Oct 12 2025
    A la gare Montparnasse il y a quelques semaines, nous étions toute une foule enapnée attendant qu’apparaissent sur les panneaux d’affichage le numéro de la voiepour chaque destination. Sacs entre les pattes, valises à roulettes amarrées à lahanche, ados à capuches, jeunes pro à costards, mamies à chignon, couples envadrouille, nous étions des centaines les uns proches des autres, à tenir nos têtes etnos regards fixés, pour ne pas dire hébétés, vers les signaux en hauteur, attendantl’annonce du numéro du quai comme on attend un événement crucial. Il y avait danscet instant d’attente, un mélange d’excitation, d’impatience, une tension suspendue,rien n’existait plus pour chacun que ces écrans couverts de chiffres et dedestinations. Il semblait à nous observer que nos vies dépendaient toute entière decette annonce, sans connexion entre les êtres, chaque bulle étant parfaitementhermétique à celle du voisin. Dès l’apparition à l’écran d’un numéro de voie, tout untas d’humains dispatchés dans la foule, comme sauvés de leur torpeur, s’agitaientaussitôt, balançaient leurs sacs sur le dos, empoignaient leurs valises et sedirigeaient à pas précipités vers le quai indiqué, chaque voyageur dans son voyage,droit devant lui, sans dévier du programme. Etonnant ces centaines de viesparallèles ! Imaginons un peu : que se passerait-il si comme une grosse farce lamachine bien huilée déraillait, si les voies indiquées se mélangeaient, nousembarquant chacun à notre insu dans un tout autre train, pour une destinationabsolument imprévue ? Les voyageurs pour Cannes se retrouveraient à Roubaix, lesBretons en cirés seraient emmenés à Grenoble, les Bayonnais à Limoges, lescitadins à la campagne, les amoureux de grandes métropoles dans le trou perdu dela France, rien ne roulerait comme il faut, ce serait l’embrouille total des aiguillages.Ce serait drôle ! Je suis convaincue qu’alors nous aurions l’instinct, le besoin d’entreren communication les uns avec autres, de partager nos questions, nos paniques, devérifier si l’aventure foireuse concernait aussi notre voisin, de commenter la situationdélirante. Quand nous sommes déstabilisés, nous nous tournons spontanément versl’autre, nous ressentons le besoin de sortir de notre solitude. L’inhabituel nouspousse à l’ouverture, à la co-dépendance amicale, à chercher qui se trouve là, prèsde nous, à entrer en contact et à créer du lien. L’inconfort et la fragilité nous obligentà accepter une aide, à cheminer ensemble, l’inconnu trouve une place ! C’est tout àfait ce qui advient en atelier danse-thérapie : instant après instant, sans programmepréalable, les propositions inhabituelles de créativité invitent le patient às’abandonner. L’inconfort passager du début enveloppé avec soin par le thérapeuteconduit finalement le patient au lâcher-prise bienfaisant. Sorti de sa routine et de sesrepères, le patient entre en lien avec les autres et se laisse pas à pas embarquerdans une danse imprévue, un voyage inattendu source de joie et de libérationprofonde ! Tous voyageurs ici-bas, profitons des erreurs d’aiguillages de nos viesdécousues pour réaliser et goûter combien nous avons besoin les uns des autres etcombien il est bon de relier nos vulnérabilités !
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    4 m
  • Le défoulement sans KO !
    Oct 5 2025
    J’ai observé l’autre jour sur mon chemin un homme au cœur de son footing matinal. Vousêtes peut-être vous aussi de ceux qui ont besoin de courir avant de rejoindre leur bureau,leur réunion, leur salle de cours. Courir c’est lâcher, c’est respirer, c’est entretenir sa formephysique et psychique, c’est endurer, se muscler, progresser, se dépasser, bref du sport pourla santé, du bon ! Cette fois la vision de cet homme dans son effort pour mettre un pieddevant l’autre, était aussi émouvante qu’inquiétante, car il avait l’air totalement au bout deson souffle, il courait tête en avant, les lombaires courbées, bavant sur ses godasses,traînant l’une après l’autre ses semelles sur le bitume dans un forcing suprême, les braspendouillant de droite et de gauche, le visage violet tout suant d’épuisement. J’ai hésité uninstant à lui demander s’il comptait tenir plus longtemps à ce rythme, il donnait vraiment lesentiment qu’il allait sous peu s’affaler de tout son long. Je l’ai surveillé quelques minutes letemps qu’il disparaisse au coin de la rue, puis suis restée un temps songeuse, interloquée parcette vision d’un jusqu’au boutisme forcené. La notion de dépassement de soi a des limitesil me semble. Ce coureur extenué suscitait l’empathie, réveillait l’instinct de secourisme,déclenchait l’envie de l’inviter au spa reprendre des forces dans l’écume bienfaisante d’unjacuzzi bouillonnant en partageant une tasse bien rase de Redbull réconfortant. Je me suisinterrogée : « qu’est ce qui peut être motivant à ce point ? Au point de se mettre de sonplein gré dans un tel état de surmenage ? ». Quel est l’intérêt de pousser son corps dans deslimites manifestement excessives, quel est le bien apporté au corps et au psychisme ? Cethomme, d’âge mûr, qui ne devait pas en être à son premier jogging, savait certainement enquoi cette expérience lui était bénéfique. Peut-être ressent-il après sa course la fierté d’avoirautant souffert, mais il n’empêche qu’à le voir, je doute clairement qu’il il se soit fait du bien.Même si la danse-thérapie ne relève pas du même domaine ni du même objectif que ceuxd’un footing, j’ai eu pour ma part dans la vision de cet homme rompu l’antithèse de l’étatd’esprit art-thérapeutique. En atelier danse- thérapie, le thérapeute n’entraîne jamais lepatient dans le dépassement de soi par l’effort contraignant, mais il veille au contraire auconfort corporel du patient pour générer en lui détente et relâche des tensionsémotionnelles et psychiques. Pas de challenge à réaliser ni d’exploit à accomplir, simplementl’écoute et l’attention aux besoins de l’instant. Pas de volonté de faire ou de faire mieux,mais l’acceptation douce, l’accueil et le respect des limites rencontrées. Si on entre enmouvement, c’est l’intuition qui est motrice, pas le muscle en effort. Si l’on danse, c’est lamusique qui porte et qui invite le corps, pas le mental qui décide ou contrôle. Il n’est pasquestion de suer dans des prouesses physiques, mais de permettre un lâcher corporel etmental grâce au plaisir de la créativité libre, du mouvement spontané. L’imaginaire et le rêvesont convoqués pour réveiller la part d’enfance, stimulant ainsi les réservoirs émotionnelspositifs. Que nous soyons joggeurs fous ou experts en yoga, s’il y a excès dans nos pratiquesphysiques, nous risquons de nous nuire plutôt que de nous épanouir, alors adoptons laplaisir-attitude qui fait tout simplement du bien au corps et au mental ! Dansons dans lesourire et la fluidité, sans nous retourner la rate ou nous déchirer les mollets ! Chouchoutonsnotre corps, il nous le rendra avec amour !
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    4 m
  • Fragiles mais forts dans le train de la vie !
    Sep 28 2025
    Alors que je courais sur le quai pour attraper un train la semaine dernière, un couple bien plus rapideque moi me dépasse par la droite, valises derrière, cannes en avant : deux personnes mal voyantescramponnées l’une à l’autre, balayant le sol de leur canne blanche de gauche à droite dans un grandgeste souple et large, avançaient à grands pas synchronisés à 50cm du bord du quai.Impressionnant !Assez effrayée par la proximité du trou, je leur propose mon aide pour rejoindre le wagon, ils étaientcomme moi très à la bourre, et comment pouvaient ils repérer le numéro des voitures ? Ils merépondent en chœur, « non merci, on est autonomes ! » et poursuivent leur course hallucinante.Quelques mètres plus loin, j’entends la même proposition par un voyageur stupéfait et empathique,et la même réponse d’une seule voix « non merci, on a besoin de rien ! ».Ils étaient épatants de détermination, de confiance et d’évidence ces 2 êtres serrés l’un contrel’autre, dont la marche rapide, à 4 jambes qui n’en faisaient que 2, dépendait entièrement des infosreçues par le bout de la canne. Quand ils touchaient de la canne une valise, une cheville ou le borddu quai, ils freinaient d’un coup sec, contournaient légèrement l’obstacle, et reprenaient leur course,plus décontractés que moi qui voyais où j’allais. Fascinant ! J’avais sous les yeux la scène de l’aveuglequi en guide un autre, et dont le handicap ne freine en rien la progression efficace et la belle énergie.Ils étaient beaux tous les 2, abandonnés l’un contre l’autre, déterminés, audacieux l’un avec l’autre.Aucune peur, pas de réticence, être aussi speeds avait même plutôt l’air de les amuser et de lesstimuler, et ils n’attendaient résolument aucune aide, parfaitement libres dans leurs conditions.C’est avec leurs cœurs unis qu’ils voyaient !Je me suis dit : voilà un lumineux exemple de la force dans la fragilité, de la liberté dans la limitesensible, de la confiance abandonnée et de la beauté de la coopération entre 2 êtres. Il semblait querien ne pouvait arrêter ces 2 là. Ensemble, ils allaient droit au but !Finalement, en art-thérapie c’est ce que vivent le thérapeute et le patient, qui forment un binôme defragiles prêts à en découdre visant un but commun : cheminer, voyager, dans une confiancemutuelle ! Le thérapeute accompagne, mais n’y voit pas toujours plus clair, le patient s’abandonne etchemine, ouvre des horizons, se libère de poids par le voyage qu’est toute créativité !Les amis, si nous sommes diminués ou fragiles dans nos sens, par l’âge ou par le handicap, notreconfiance réciproque nous donne des ailes pour aller loin ensemble ! Canne en avant, appareils auxoreilles, grands émotifs, aussi limités que nous soyons, nos fragilités sont aussi des forces car ellesnous rendent uniques et nous obligent à l’abandon. Sautons dans le train de la vie et voyageons telsque nous sommes ! Que votre semaine, soit belle, pleine d’horizons motivants !
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    4 m
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