• Anaïs Lefèvre, entre art et récupération, sa vision du travail du cuir

  • Mar 22 2025
  • Duración: 9 m
  • Podcast

Anaïs Lefèvre, entre art et récupération, sa vision du travail du cuir

  • Resumen

  • Anaïs Lefèvre est une maroquinière tournée vers l’éco-responsabilité. En utilisant des chutes de cuir, elle donne vie à des sacs uniques et des bijoux en cuir et argent. Elle fabrique ces objets à la main en petites séries ou en pièces uniques. Avec son passé dans la restauration d'œuvres d'art, cette maroquinière, en utilisant des matériaux récupérés et revalorisés, concilie savoir-faire artisanal et respect de l'environnement. Être un exécutant, ce serait très réducteur. J'ai besoin de ne pas faire les mêmes tâches répétitives, quoique je le fasse quand je fais des séries, ce qui est parfois très reposant. Mais je ne pourrais pas du tout faire tout le temps la même chose ou faire ce qu'on me demande de faire, sans avoir ma part de créativité.Anaïs Lefèvre, maroquinière « Cela a commencé avec les surnoms de mes enfants, Maloute et Zazouille, et j'ai eu envie de garder l'histoire de ces deux surnoms. Et donc MZ création reprend les initiales des surnoms, qui ne sont pas les noms de mes enfants. » Née dans les Yvelines, en Île-de-France, Anaïs Lefèvre a grandi dans un environnement artistique, avec un père architecte et un grand-père artiste peintre. Elle s’oriente vers un baccalauréat littéraire option arts, puis des études de graphisme avant d'intégrer les Beaux-Arts. Après son diplôme, elle travaille dans la restauration d'œuvres d'art, pour des musées, galeries ainsi qu’une grande maison de luxe. Touche-à-tout, elle développe un savoir-faire pointu en restauration cuir, textile, bois. En 2011, sa passion pour le cuir l'amène à fonder sa propre marque, MZ création, une marque d’accessoires à la démarche éthique.« J’ai travaillé dans le luxe avant, et cela m'a donné envie de réutiliser ses chutes, avant même que cela soit dans l’air du temps. Mais aujourd'hui, les gens y sont de plus en plus sensibles, mais pour moi, cela a toujours été très important. Le cuir, c'est un matériau polluant dans sa transformation, je n'avais pas envie d'être un maillon de la chaîne de la fabrication. Je préférais être dans la récupération et non pas dans la commande. Cela crée des contraintes parce que des fois, je ne vais pas trouver de cuir, des contraintes de couleur, mais qui me plaisent finalement parce que c'est avec la contrainte que je suis obligée d'être plus réactive et plus créative. » La créatrice a su transformer ses études artistiques et son expérience professionnelle en une reconversion heureuse dans la maroquinerie. « Pour moi, cela avait du sens de retourner à la création. Dans la restauration, il y a un côté très limitant, très répétitif aussi. L’envie de créer est revenue. Ayant déjà travaillé dans le luxe, je me rendais bien compte de cette surconsommation et surproduction. Donc très vite, je me suis démarquée en travaillant avec des chutes de maisons de maroquinerie de luxe. Je trouvais intéressant de devoir se réinventer tout le temps. J'ai l'impression d'être tout le temps dans la création, même si j'ai créé des modèles et que je travaille sur différents formats. Je fais des collections en fonction d'un modèle. Mais comme je suis obligée à chaque fois de coordonner mes cuirs et mes doublures intérieures, j'ai l'impression d'être dans la création tout le temps ! Le parcours que j'ai suivi, mes études, aujourd'hui, dans les assemblages de couleurs que je vais faire, je retrouve les cours de couleurs que je faisais, ce que j'ai pu apprendre en graphisme, en design, sur les assemblages et après ce que j'ai pu apprendre aux Beaux-Arts, m'a aussi servi. J’ai l'impression d'avoir une culture générale plus assise que si je m'étais contentée d'être juste ouvrière maroquinière. J'ai l'impression que cela fait sens. »Anaïs Lefèvre utilise des matériaux provenant d’une association qui récupère et valorise les rebuts ou chutes des maisons de maroquinerie de luxe afin de soutenir une approche durable. « Je travaille avec un groupe qui s'appelle la Réserve des Arts, c’est une association qui collecte les chutes de plein d'entreprises différentes et notamment dans le cuir. Je travaille avec eux depuis très longtemps puisque j'ai même travaillé chez eux en tant que "valoriste", j'allais collecter. Je travaillais aussi avec des mégisseries, ce sont des endroits qui récupèrent eux-mêmes des fins de séries de tannerie qui n'ont pas été vendus et qui ont donc une grande diversité de peaux. C'est compliqué de se faire un carnet d’adresses de fournisseurs, donc cela m'a demandé un peu de temps, car j'attache beaucoup d'importance à avoir du cuir de France ou d'Italie. »Inspirée par la nature, les formes géométriques et les couleurs, Anaïs Lefèvre rejette les tendances éphémères dans ses créations. « J'essaye de ne pas du tout m'inspirer des tendances parce que ça ne m'intéresse pas. Il y a plein de gens qui font du sac à ...
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