Episodios

  • Herbert Kickl (Autriche): le chancelier du peuple ?
    Jun 15 2024
    Dimanche 9 juin, le FPÖ, le parti de la liberté d’Autriche qui est aussi appelé le Parti libéral autrichien, s’est imposé lors des élections européennes avec vingt-cinq pourcents des voix. Un résultat un peu en deçà des projections faites avant le scrutin, mais qui démontre que ce parti qui a gouverné plusieurs fois en coalition est de retour après des années de crise suite notamment au scandale de l’Ibizagate. Un retour au premier plan qui est en grande partie le fruit du travail mené depuis 2021 et même avant par Herbert Kickl, le patron de cette formation. Une figure politique du pays, très radical dans ses positions, et qui a déjà occupé un poste ministériel de 2017 à 2019. Il n’a pas un parcours typique, pas de diplômes, mais il s’est très vite engagé en politique. Herbert Kickl, aujourd’hui âgé de cinquante-cinq ans, a fait ses classes dans l’académie du FPÖ entre 1995 et 2001 avant d’en être nommé directeur adjoint, puis directeur jusqu’en 2006. L’occasion pour lui de devenir un personnage incontournable, notamment la plume de Jörg Haider, l’ancien patron du FPÖ, puis le secrétaire général du parti jusqu’en 2018. Entre temps, Herbert Kickl a été ministre de l’Intérieur dans le dernier gouvernement de coalition entre le FPÖ et le Parti populaire autrichien avant qu’éclate le scandale de l’Ibizagate en 2019.Un scandale que résume Jérôme Segal, essayiste et historien franco-autrichien, maître de conférences à Sorbonne Université, également chercheur et journaliste à Vienne : « L’Ibizagate en deux phrases, c'est un enregistrement qui est paru en 2019, montrant qu'en 2017, à Ibiza, les deux principaux représentants du FPÖ se montraient prêts à vendre le pays à un oligarque russe en échange de contrats de chantier public, etc, en faveur de à la Russie. »À lire aussiÉlections européennes: en Autriche, le parti d’extrême droite FPÖ donné favoriL’Ibizagate, un tournant pour Herbert KicklLa publication de ses enregistrements va avoir l’effet d’une bombe, provoquant des élections anticipées et mettant fin brutalement à la carrière d’Heinz-Christian Strache qui dirigeait jusqu’alors le FPÖ et qui était au moment des faits vice-chancelier d’Autriche. C’est alors qu’Herbert Kickl va définitivement mettre la main sur cette formation d’extrême-droite, détaille Jérôme Segal : « Herbert Kickl, lorsqu'il prend les rênes du parti de manière officielle en 2021 (même s’il en était déjà la figure montante), juste après l'Ibizagate, décide de faire porter la faute de ce scandale à Strache. Une manière de dire que lui n’était pas du tout au courant et qu'il n’est pas du tout dans cet esprit-là. Et c'est comme ça que petit à petit, il a pu gagner la confiance de nombreux Autrichiens. »Après ce tournant, Herbert Kickl va choisir une tactique assez unique en son genre, comme l’explique Patrick Moreau, docteur en histoire et docteur d’État en sciences politiques, chercheur au CNRS et spécialiste de l’extrême-droite autrichienne : « Je dirai qu’il y a une méthodologie. Il faut prendre comme contre-exemple Marine Le Pen et sa pratique politique qui consiste à dédiaboliser le parti. Herbert Kickl lui a fait la réflexion résolument inverse. Il est partisan de la provocation permanente. Il considère que c'est le seul moyen, dans une société de consensus comme l'est la société autrichienne, de mobiliser tous les éléments protestataires, tous les éléments antisystèmes. C'est quelqu'un qui, avec une plume extrêmement acérée, avec des discours très violents, mobilise les masses. Et ce discours passe très bien dans une partie de la société autrichienne. »Le FPÖ, la droite de l’extrême-droite européenneProvocateur, raciste, islamophobe, anti-immigration, pro-russe et partisan d’une sortie de l’Union européenne, Herbert Kickl est considéré comme la droite de l’extrême-droite étant donné la radicalité de ses positions. Un discours qui séduit et qui a permis à son parti de s’imposer aux élections européennes avant des législatives qui se profilent en septembre prochain.Un retour aux affaires de ce parti représenterait-il une menace pour la démocratie ? Pour Jérôme Segal, il existe encore des garde-fous : « Personnellement, je pense que la menace est réelle parce qu'on sait qu'ils ont des appuis très forts au ministère de l'Intérieur, dans les services de renseignement. Donc l'Autriche pourrait éventuellement pâtir d'une arrivée au pouvoir de l'extrême droite. En même temps, l'extrême droite serait forcément alliée, comme elle l'a été récemment entre 2000 à 2006, et à nouveau entre 2017 et 2019. Mais c’est délicat de savoir dans quelle mesure les conservateurs laisseraient les coudées franches à l'extrême droite. Actuellement, je pense que le pays est moins en danger qu'il ne l'a été, ...
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  • Le Parlement européen, puissance montante de l’Union européenne
    Jun 8 2024
    Les élections européennes, qui s’achèvent ce dimanche 9 juin, sont hors normes avec quelque 370 millions d’électeurs pour un vote qui se décline dans 27 pays différents. Et c’est à l’issue de ce scrutin que se dessineront les nouveaux rapports de force au sein de l’hémicycle. Paradoxalement, la seule institution européenne élue directement par ses citoyens est aussi la moins bien connue de l’UE. Elle joue pourtant un rôle de plus en plus important depuis la révision des Traités européens. Beaucoup d’électeurs pensent que le Parlement européen joue encore aujourd’hui un rôle essentiellement symbolique – et le caractère très national des élections européennes n’aide certainement pas à lutter contre ce préjugé.Ce fut certes le cas à l’époque où le Parlement n’était pas élu directement, et même après les premières élections directes qui furent instaurées en 1979. Mais, depuis le Traité d’Amsterdam de 1997, et surtout depuis le Traité de Lisbonne entré en vigueur en 2009, les eurodéputés jouent un véritable rôle de législateurs. « Les lois européennes doivent toujours être adoptées par deux institutions : le Parlement qui représente les citoyens, et le Conseil qui représente les États membres », explique Jaume Duch, porte-parole du Parlement européen. « La Commission est en charge de présenter les propositions, mais c'est le Parlement et le Conseil qui doivent se mettre d'accord pour adopter les lois européennes. Donc, la plupart des lois qui nous affectent tous en tant que citoyen européen sont des lois qui passent par le Parlement européen, qui doivent être adoptées, modifiées, adoptées par ce Parlement européen. »À ce rôle de législateur s’ajoutent deux fonctions majeures : le contrôle du budget européen et l’investiture de la Commission européenne. Les 720 Européens qui seront désignés ce 9 juin devront approuver la nomination de chaque commissaire, et bien sûr celle du président ou de la présidente de la Commission. « Selon les traités, c'est le Conseil européen et donc les dirigeants des 27 États membres qui vont faire la proposition officielle pour le prochain président de la Commission », rappelle Jaume Duch.« Mais après, c'est le Parlement qui vote, c'est le Parlement qui élit. Et d'ailleurs, les traités prévoient logiquement qu’en cas de refus, le Conseil européen aura un délai d'un mois pour présenter une autre candidature. Donc, la personne qui voudra présider la Commission doit d'abord se faire nommer par les dirigeants européens… Mais après, elle doit obtenir une majorité absolue, plus de 361 voix au sein du Parlement européen. »À lire aussiLe Parlement européen adopte une législation inédite sur la liberté des médiasL’enjeu crucial du 9 juin Ursula von der Leyen, l’actuelle présidente de la Commission qui souhaite être reconduite pour un deuxième mandat, va devoir rassembler une majorité sur son nom… et c’est donc l’un des enjeux majeurs de cette élection. En 2019, l’ancienne ministre allemande de la Défense a été investie avec seulement 9 voix d’avance, et à l’issue de ces nouvelles élections il va lui falloir de nouveau batailler pour obtenir une majorité, ce qui n’a rien de garanti. « Même si le Parti populaire européen qui fédère les partis de droite arrive vainqueur, comme les sondages le prévoient, il devra bien composer comme il l'a fait par le passé avec les sociaux-démocrates qui devraient être le deuxième groupe le plus important à l'issue des élections », décrypte Sébastien Maillard, conseiller spécial de l’Institut Jacques Delors. « Et tout l'enjeu est de savoir quel sera le troisième groupe : les centristes libéraux emmenés par la majorité macroniste en France ? Ou bien, s'ils font un piètre score, le groupe des Conservateurs et Réformateurs qui sera dominé par Giorgia Meloni ? »À lire aussiUrsula von der Leyen, tête de liste du PPE pour les élections européennesPour l’heure, la dirigeante italienne a pris soin de ne pas dévoiler ses intentions pour l’après-10 juin. Mais deux possibilités s’offrent à la patronne du parti Fratelli d’Italia, qui devrait sortir en position de force de ces élections, et voir son nombre d’eurodéputés passer de 10 à une bonne vingtaine. Deux scénarios s’offrent à la Giorgia Meloni : accepter une alliance au coup par coup avec la droite conservatrice et avec Ursula von der Leyen, ou bien répondre à l’appel lancé par Marine le Pen, pour une alliance des extrêmes-droites à Strasbourg.Divergences au sein de l’extrême-droite« Ce deuxième scénario ne paraît pas crédible pour deux raisons », estime pour sa part Sébastien Maillard, « car il y a des divergences idéologiques et tactiques entre les différentes composantes de l’extrême-droite européenne. La guerre en Ukraine les a vraiment divisées ...
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  • Walter Baier, un «Spitzenkandidat» communiste bien seul à la tête de la gauche radicale
    Jun 1 2024
    Dans le sillage des élections européennes du 9 juin, il y aura aussi les postes clés dans les institutions européennes à renouveler. Le plus important : la présidence de la Commission. Ursula von der Leyen est candidate à sa succession, mais elle n’est pas seule en lice. Parmi les prétendants issus de sept partis, les « Spitzenkandidaten » (ou têtes de liste), il y a le communiste Walter Baier du Parti de la gauche européenne (PGE). Fait étonnant, l’économiste âgé de 70 ans est un parfait inconnu en Europe. Walter Baier est un véritable ovni à Bruxelles, il n’a jamais été député européen ou joué un rôle dans les institutions européennes. Confronté à ce manque d’expérience, il a tenté d’en faire un atout, lors d’un débat avec ses concurrents :« L’Europe, ce n’est pas seulement Bruxelles. L’Europe, ce sont 27 pays et des millions de citoyens. La gauche européenne veut être la voix de ces citoyens, qui ne sont que rarement entendus à Bruxelles. »Pour en savoir plus sur ce candidat, il faut chercher du côté de l’Autriche, son pays natal, où on apprend qu’il est une figure bien connue du communisme autrichien. À partir des années 1970, Walter Baier gravit un par un les échelons du KPÖ, parti encore totalement aux ordres de Moscou. À cette époque, bien avant la chute du mur en 1989, Russes et Allemands de l’Est se servent d’ailleurs de leurs camarades autrichiens pour faire des affaires de l’autre côté du rideau de fer.Communisme autrichienWalter Baier incarne ce passé sulfureux :« C’est un fonctionnaire communiste depuis très longtemps, il vient d’une famille communiste. D’ailleurs, c’est l’incarnation de la vieille domination de l’URSS sur les partis communistes en Europe, estime le chercheur Patrick Moreau. Dans les documents que j’ai à ma disposition sur le financement du KPÖ, on voit que la Russie versait depuis fort longtemps 250 000 dollars chaque année au KPÖ. Naturellement, Walter Baier était au courant de ça. Il était à la fois l’homme du SED, le parti dominant en Allemagne de l’Est, et il était l’homme de Moscou. » De cette époque faste du parti communiste autrichien, des dizaines de millions d’euros restent d’ailleurs à ce jour introuvables.Cette proximité avec la Russie influence encore aujourd’hui les combats politiques de Walter Baier. Il suffit de prendre l’exemple la guerre en Ukraine. Walter Baier prône une « solution politique » et dit que « la fin des combats ne peut plus résulter du champ de bataille ». Bien qu’il se prononce en faveur de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine, Walter Baier reste flou sur le sort des régions occupées par la Russie. « Il suit en réalité la ligne du président russe Vladimir Poutine qui consiste à dire qu’il faut impérativement négocier la paix au plus vite, analyse Patrick Moreau. Ce qui impliquerait donc une partition de l’Ukraine, c’est-à-dire de facto : ce que la Russie a pris à l’Ukraine devrait revenir à la Russie. »À lire aussiSuivez les résultats des élections européennes 2024Rempart contre l’extrême droiteL’un des thèmes de campagne du candidat du PGE est la lutte contre l’extrême droite. Walter Baier se voit comme un rempart contre la montée du populisme et accuse Ursula von der Leyen de flirter avec l’extrême droite. L’actuelle présidente de la Commission n’a en effet pas fermé la porte à une éventuelle collaboration entre son groupe de centre droit, le Parti populaire européen (PPE) et le groupe ultranationaliste des Conservateurs et Réformistes européens (CRE).« Il ne peut y avoir le moindre compromis avec l’extrême droite, lance alors le candidat dans un débat entre les "Spitzenkandidaten" à l’adresse d’Ursula von der Leyen. J’étais choqué de vous entendre dire que la coopération avec eux dépendrait du résultat des élections. Pour moi, la question sociale est essentielle. Tant que nous n’offrons pas une vie digne, des logements abordables et des emplois stables aux gens, nous ne serons pas capables de vaincre l’extrême droite en Europe. »Pas l’unanimitéPeut-il marquer des points sur ce terrain de la lutte contre l’extrême droite ? « Il est crédible sur ce point, les partis communistes ont une tradition fortement antifasciste, dit Andreas Eisl, chercheur à l’institut Jacques Delors et Autrichien comme Walter Baier, mais c’est un sujet mis en avant aussi par d’autres partis européens, notamment les sociaux-démocrates. Pour proposer quelque chose de crédible, il faut de l’unité. C’est l’un des grands problèmes de la gauche radicale qui reste très fragmentée. »Walter Baier ne fait en effet pas l’unanimité au sein de sa famille politique. Si ses camarades français du PCF soutiennent sa candidature, ce n’est pas le cas de La France insoumise, ni des Espagnols de ...
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  • Anders Vistisen, le candidat danois qui rejette l’Europe
    May 25 2024
    Dans tout juste trois semaines se tiennent les élections européennes. Parmi les têtes d’affiche cette année, un certain Anders Vistisen, qui fait office de candidat pour la présidence de la Commission européenne, le fameux « Spitzenkandidat », pour le groupe Identité et démocratie (ID), qui regroupe plusieurs formations d’extrême droite au Parlement européen. Anders Vistisen est également la tête de liste du Parti populaire danois, une formation en perte de vitesse, à l’image du groupe ID. C’est le petit jeune des « Spizenkandidat » cette année, c’est-à-dire des candidats des groupes au Parlement européen qui briguent la présidence de la Commission. Mais Anders Vistisen n’en a cure, lui qui était déjà le plus jeune eurodéputé élu en 2014, lorsqu’il avait tout juste 26 ans. Eurosceptique, préconisant pendant des années le « Daxit », la sortie du Danemark de l’Union européenne, fortement islamophobe, il est le candidat désigné du groupe ID au Parlement européen, le groupe d’extrême droite Identité et démocratie qui regroupe les Allemands de l’AFD, les élus du Rassemblement national ou encore les Italiens de la Ligue du Nord, le parti de Matteo Salvini.Une tête de liste inconnue au niveau de l’Union européenne et pas seulement, détaille Rune Stubager, professeur en sciences politiques à l’Université d'Aarhus au Danemark : « Il n'est pas tellement plus connu au Danemark. Il a fait l'essentiel de sa carrière à Bruxelles en tant qu'eurodéputé et n’a donc pas été très présent sur la scène politique nationale. C'est la première fois qu'il se présente en tant que tête de liste de son parti au Danemark. Nous n'en savons donc pas beaucoup plus sur lui. Mais pour autant que je sache, il a en quelque sorte grandi au sein du Parti populaire danois, dans son organisation pour les jeunes. Il s'est ensuite présenté au Parlement européen, a été élu et maintenant, il est considéré comme le meilleur candidat pour être tête de liste aux élections européennes. »Un personnage peu charismatique, mais consensuelMais pourquoi le groupe ID a choisi Anders Vistisen pour occuper ce rôle, sachant que parmi les élus membres d’Identité et démocratie, des figures politiques plus connues auraient pu être désignées ? Pour Cyril Coulet, spécialiste des pays nordiques et ancien chercheur à l’Institut suédois de relations internationales, c’est justement parce qu’il n’est pas trop connu et trop clivant qu’ID l’a choisi : « C'est une personnalité somme toute assez consensuelle par rapport aux idées défendues par ces formations politiques qui, par ailleurs, vient d'une petite formation qui ne peut pas prétendre à une quelconque hégémonie d'un point de vue idéologique sur le contenu de la position du groupe Identité et démocratie. Et donc c'est un choix de réseau avec une personnalité qu'on peut qualifier d'a priori peu charismatique. »Sa formation en perte de vitesseAnders Vistisen profite de cette position pour se faire connaître et entendre, car même s’il est le « Spitzenkandidat » de son groupe, il n’est pas pour autant assuré d’être à nouveau élu député européen, sa formation des Démocrates danois étant en perte de vitesse ces dernières années. Une situation surprenante pour un parti qui avait obtenu plus de 26% des voix en 2014, mais logique étant donné les problèmes accumulés ces dernières années, détaille Rune Stubager : « Le parti a connu des hauts et des bas. Il a obtenu un très bon résultat aux élections législatives de 2015, mais a ensuite décidé de ne pas rejoindre le gouvernement qui a été formé. Ce qui semble avoir déçu un grand nombre de ses électeurs, parce qu'ils avaient l'impression d'avoir la possibilité d'accéder au pouvoir, ce que n’a pas fait le parti. Cette formation est alors entrée dans une période de conflit interne. Dans ce même laps de temps, nous avons assisté à la création de deux nouveaux partis qui se disputent le même type d'électeurs : la Nouvelle droite et les Démocrates danois. On peut donc dire qu’ils souffrent à la fois de problèmes internes et d’une concurrence externe. »Quid de l’avenir d’Anders Vistien ?En perte de vitesse sur la scène nationale, ce parti pourrait bien ne plus être représenté au Parlement européen après le scrutin du mois de juin. Une situation qui n’inquiète pas Cyril Coulet qui estime qu’Anders Vistisen est à même de rebondir : « Il a fait toute sa carrière au Parlement européen, mais il a eu aussi des mandats locaux et c'est quelqu'un qui fait partie de l'appareil politique, mais vraiment du sommet de l'appareil politique du Parti populaire danois. Donc aujourd'hui, ce serait un revers, sans doute que ça porterait atteinte à son crédit à l'intérieur. Et d'autre part, il a été en position de pouvoir briguer, à un moment donné, la présidence...
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  • Nicola Procaccini, l'homme de confiance de Giorgia Meloni à Bruxelles
    May 17 2024

    C’est l’un des principaux visages de l’extrême droite au Parlement de Bruxelles et de Strasbourg : Nicola Procaccini est notre Européen de la semaine sur RFI. À trois semaines des élections européennes, suite de notre tour d’horizon des personnalités qui comptent dans ce scrutin. L’eurodéputé italien est le vice-président du groupe des Conservateurs et réformistes européens. C’est aussi l’homme de confiance de Giorgia Meloni à Bruxelles.

    Nicola Procaccini est un proche parmi les proches de la cheffe du gouvernement italien. Ils se connaissent depuis leurs études quand ils étaient étudiants à la faculté à Rome. Ils militent ensemble au sein de l’organisation de jeunesse de l’Alliance nationale. Nicola Procaccini a ensuite suivi de près Giorgia Meloni dans son ascension politique. Il a par exemple été son porte-parole quand elle était la ministre de la Jeunesse de Silvio Berlusconi. Et son fauteuil au Parlement européen, il le doit à son amie : en 2019, Giorgia Meloni renonce à son siège, le voilà député européen. « Ils se connaissent depuis toujours, depuis qu’ils étaient gamins », raconte Giuseppe Bettoni, professeur de géographie politique à l’université Tor Vergata de Rome.« Georgia Meloni, encore aujourd’hui, vit sur la base d’un groupe très restreint d’amis. En dehors de ce cercle, il y a Nicola Proccacini, un autre homme de confiance pour elle. Et c’est sur lui sans doute que va reposer la confiance de tout le groupe de Frattelli d’Italia une fois que Georgia Meloni aura renoncé à sa charge, bien sûr. »

    Droite radicale

    À 48 ans, Nicola Procaccini est quelqu’un de pragmatique, notamment sur les questions migratoires. Efficace et très présent, il a été classé 10e député européen le plus influent dans le Top 40 établi par Politico l’an dernier. Mais à côté de ça, pas de doute, il est d’une droite radicale. Lors d’un débat sur le fascisme en Europe, il a par exemple défendu les fascistes qui ont manifesté le 7 janvier à Rome : « L’objectif ici est de salir l’Italie et de diffamer les jeunes. Premièrement, ce n’était pas un défilé, mais une simple commémoration. Une commémoration qui existe depuis 40 ans et qui se tient chaque année. Alors oui, certains militants font le salut fasciste, mais ils sont de moins en moins nombreux… »

    L’objectif de Nicola Procaccini, numéro 2 sur la liste menée par Giorgia Meloni, est de reproduire au niveau européen ce qu’a fait son parti Fratelli d’Italie en Italie : unir les droites conservatrices. Et les Européennes s’annoncent bien pour les droites radicales selon les sondages. Le groupe ECR pourrait devenir la troisième force au Parlement européen. Avec un rêve : être une sorte de faiseur de rois entre la droite du PPE et la gauche.

    Giorgia Meloni, la tête d’affiche

    ECR n’a pas voulu avoir de « spitzenkandidate », une tête d’affiche au niveau européen. En réalité, c’est bien Giorgia Meloni qui joue ce rôle. Son parti domine numériquement le groupe ECR. Et c’est indéniablement la plus connue des candidats. Elle est tête de liste en Italie, mais sans réelle intention de quitter Rome pour Bruxelles. Qu’importe, c’est bien elle qui négocie avec Ursula von der Leyen. En plus, selon l’universitaire Giuseppe Bettoni, les deux femmes s’entendent bien : « Il y a un très bon rapport avec Ursula von der Leyen et Giorgia Meloni, mais est-ce qu'Ursula von der Leyen va être le cheval sur lequel elle va tout tenter une fois qu’elle arrive, éventuellement si elle y arrive, à faire d’ECR la troisième force du Parlement européen qui peut décider qui va être le roi ? C’est clair qu’ils font des calculs déjà, comme s’il s’agit d’une puissance à niveau politique et européen. »

    La présidente de la Commission européenne, candidate à sa succession, s’est déclarée prête à collaborer avec les élus ECR. Ces élections vont quoiqu’il arrive confirmer l’ascension des populistes européens et leur place de plus en plus incontournable à Bruxelles et Strasbourg.

    À lire aussiÉlections européennes: vers un glissement du côté de la droite radicale?

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  • Terry Reintke et Bas Eickhout, têtes de liste continentales des Verts pour les européennes
    May 11 2024
    Ils mènent une campagne qui n'est pas des plus faciles pour les Verts : l'eurodéputée allemande Terry Reintke, 36 ans, et son collègue néerlandais Bas Eickhout, 47 ans, sont les têtes de liste des écologistes à niveau continental pour les élections européennes. Les sondages leur prédisent un recul substantiel par rapport au scrutins de 2019, où ils étaient parvenus à devenir le 4e groupe au Parlement européen. Si les Verts sont à la peine, c'est avant tout parce que le contexte géopolitique a changé. En 2019, les écologistes avaient le vent en poupe, avec la multiplication des manifestations pour la défense du climat. À l'époque, « l'émergence de mouvements comme Fridays for future a fait augmenter le soutien de la population partout en Europe à cette cause climatique​​​​​​, observe Jeanette Süss, chercheuse au Comité d’études aux relations franco-allemandes (Cerfa), à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Mais avec la crise Covid, la guerre en Ukraine, la hausse des prix, l'inflation, bien d'autres sujets sont venus sur le devant de la scène et les Verts ils ont de plus en plus de mal à se battre pour cette cause climatique qui représente quand même l'ADN du parti. »Face aux divers mouvements de protestation qui ont secoué plusieurs États membres, la Commission européenne a fait des concessions sur le Pacte vert. « En 2019, on avait une Ursula von der Leyen qui nous annonçait son grand projet semblable au projet d'envoyer un homme sur la Lune. Imaginez un instant que JFK ait dit au bout de quatre ans : on est à mi-chemin, on peut s'arrêter là. Le Pacte vert était un bon début, mais nous ne sommes qu’au départ de ce marathon », considère Bas Eickhout lui-même. L'eurodéputé sait de quoi il parle : issu de la gauche écologiste, il a été chercheur à l’Agence néerlandaise pour l'amélioration de l'environnement avant d’être élu député européen en 2009. Deux ans plus tôt, il avait partagé le prix Nobel de la paix avec les autres co-auteurs du rapport du Giec sur le changement climatique.Aujourd’hui vice-président de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire, le Néerlandais est tête de liste pour la deuxième fois d'affilée ; en 2019, il avait mené la campagne européenne des Verts avec l'Allemande Ska Keller. Élu expérimenté, il connait bien les arcanes du Parlement. « Un bon choix », estime Camille Defard, responsable du centre énergie-environnement de l'Institut Jacques Delors. « C'est quelqu'un qui est très technique, qui connait très bien les dossiers et qui a une belle aura politique au sein de l'écosystème », observe-t-elle.Extrême droite cibléeDe onze ans sa cadette, Terry Reintke est en lice pour un troisième mandat. Lors de sa première élection en 2014, cette native de Gelsenkirchen dans la Ruhr, née un 9 mai, Journée de l'Europe, était alors la plus jeune eurodéputée de l'hémicycle. Elle est aujourd'hui la vice-présidente du groupe des Verts/Alliance libre européenne. Tout au long de la campagne, elle a insisté sur la menace que constitue, selon elle, la montée de l'extrême droite dans les sondages. « Cette menace existe, nous ne pouvons pas le nier », a-t-elle lancé, avant d'appeler les militants et les élus à ne pas rester les bras croisés en s'inspirant d'exemples comme la Pologne, où après huit années de gouvernement populiste Pis, le gouvernement est désormais dirigé par le pro-européen Donald Tusk.Dans plusieurs pays européens, dont la France et l'Allemagne, l'extrême droite pourrait arriver en première ou deuxième position aux élections européennes. Un mauvais signal pour les Verts, qui, de quatrième force au Parlement, pourraient être rétrogradés à la sixième place, derrière les formations d'extrême droite ID et ECR. « L'extrême droite arrive à monopoliser sur certains sujets et à présenter le Pacte vert comme une menace pour la compétitivité et comme un monstre bureaucratique », note Jeannette Süss. Face à cela, les Verts ont du mal à convaincre les électeurs sur le fait que compétitivité, croissance et environnement peuvent faire bon ménage. « Ils ont lancé un Pacte vert industriel, comme un contre-exemple de celui présenté par la Commission européenne ​​​​​​​», rappelle la chercheuse.Les Verts allemands à la peinePlus connue à Bruxelles qu'à Berlin, Terry Reintke, représentante de Die Grünen, les Verts allemands, eux-mêmes engagés dans une coalition social-démocrate-libérale affaiblie, a fort à faire. Sa désignation est « un pari sur sa capacité à mobiliser les électeurs allemands ​​​​​​​», estime Camile Defard, qui souligne le « poids disproportionné des libéraux par rapport à leur poids électoral dans l'inflexion de ce gouvernement de coalition. Ça ne profite absolument pas aux Verts parce qu'ils sont ...
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  • Marie-Agnes Strack-Zimmermann, tête de liste Renew aux élections européennes
    May 4 2024
    Elle est très connue en Allemagne et devra se faire un nom désormais sur la scène européenne : Marie-Agnes Strack-Zimmermann sera l’une des trois têtes de liste du groupe centriste Renew lors du scrutin du 9 juin, aux côtés de la Française Valérie Hayer et de l’Italien Sandro Gozi. Députée au Bundestag depuis 2017, membre du parti libéral allemand FDP, elle prône une aide militaire accrue à l’Ukraine et c’est sur ce point en particulier qu’elle devrait faire campagne. Ses premières prises de parole en tant que candidate aux européennes ont porté sur l’Ukraine et sur les questions de défense : pour Marie-Agnes Strack-Zimmermann, la guerre lancée par Vladimir Poutine a montré à l’Union européenne qu’elle devait s’affirmer en tant que puissance militaire. « Nous devons rester unis, nous devons créer une défense commune, a-t-elle ainsi lancé lors du premier débat organisé à Maastricht, le 29 avril, entre les têtes de liste des principaux groupes européens. Nous devons nous réveiller en tant qu’Union européenne, et nous devons le faire maintenant ! »Chevelure argentée, visage sec et parfois sévère, Marie-Agnes Strack-Zimmermann s’est fait un nom en Allemagne à la tête de la Commission de la défense du Bundestag. Une parlementaire de choc, appréciée pour sa pugnacité mais aussi pour son sens de la formule. « Il faut l'écouter en allemand, car alors on comprend combien elle est directe et comment elle s'est fait comprendre par le grand public, souligne Sandro Gozi, eurodéputé Renew qui sera à ses côtés l’un des porte-drapeaux du groupe centriste pour l'élection du 9 juin. Elle est invitée en permanence des talk-shows allemands parce qu’elle sait se battre dans les débats télévisés. Elle a un caractère très combatif, mais elle utilise aussi un langage très direct, sans jamais être vulgaire mais très franc. »Un chancelier hésitantAujourd’hui âgée de 66 ans, fan de moto et mère de trois enfants, Marie-Agnes Strack-Zimmermann rêvait quand elle était jeune de devenir journaliste radio. Mais elle fera carrière dans l’édition, avant d’opter pour la politique locale à Düsseldorf, puis nationale dans les rangs du parti libéral FDP. Et c’est donc au Bundestag, à la tête de la Commission de la défense qu’elle s’illustre, en critiquant la faiblesse du soutien militaire apporté à l’Ukraine par Olaf Scholz, le chancelier allemand.« Elle s’est positionnée face à un chancelier qui est extrêmement hésitant sur ces questions, décrypte Delphine Deschaux-Dutard, maîtresse de conférence à l’Université de Grenoble-Alpes et directrice adjointe du Centre d’études internationales sur la sécurité internationale (Cesice). Il y a des allers-retours depuis 2022, avec des phases où Olaf Scholz est très allant sur les questions de défense, et puis d'autres phases où il l’est moins - comme actuellement avec la question de la livraison des missiles Taurus. Et c'est là qu’elle peut jouer un rôle en tant que présidente de la Commission défense. » Les missiles Taurus, ces missiles de croisière que l’Ukraine demande à l’Allemagne mais qu’Olaf Scholz refuse de livrer, sont au cœur d’une bataille politique qui divise profondément la coalition « tricolore » au pouvoir à Berlin (Socialiste, Libéraux, Verts).Les missiles de la discorde« Marie-Agnes Strack-Zimmermann rejette les arguments avancés par Olaf Scholz, abonde Hans Stark, professeur à la Sorbonne et conseiller à l’Institut française de Relations internationales. Le chancelier pointe la portée de 500 kilomètres des Taurus, qui permettrait à l’Ukraine de frapper Moscou. Or, certains experts disent qu’il est possible de réduire cette portée. Olaf Scholz explique aussi qu’il faut des soldats allemands sur place pour contrôler l’emploi des Taurus. Là encore, les experts disent que d’autres peuvent le faire à la place des Allemands… Ce sont ces contradictions que dénonce Marie-Agnes Strack-Zimmermann – alors qu’à ses yeux la livraison des Taurus permettrait aux Ukrainiens de frapper le pont de Kertsch, et donc d’affaiblir le ravitaillement des troupes dans le sud de l’Ukraine. »Dans ce débat qui déchire la coalition au pouvoir à Berlin, Marie-Agnes Strack-Zimmerman est devenue l’une des voix les plus critiques et les plus redoutées du chancelier allemand. À Strasbourg et à Bruxelles, c’est vers Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, que pourraient se diriger désormais les flèches acérées de la députée allemande. Dans les premiers entretiens donnés en tant que tête de liste Renew pour les élections européennes, la candidate n'a pas ménagé sa compatriote, l'accusant notamment d’avoir bien trop tardé à mettre la Défense au cœur des priorités européennes. Comme un avant-goût des joutes qui pourraient opposer les deux femmes au ...
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  • Ursula von der Leyen, tête de liste du PPE pour les élections européennes
    Apr 27 2024
    Ursula von der Leyen ambitionne d’être reconduite à la tête de la Commission européenne pour un nouveau mandat de cinq ans. Elle a reçu l’aval de sa famille politique le mois dernier lors du congrès du PPE à Bucarest. Figure la plus connue des institutions européennes, l’Allemande, tête de liste du Parti populaire européen, pour l’élection de juin, a su manœuvrer face aux crises qui ont émaillé son mandat, mais elle est aussi critiquée pour ses méthodes de gestion jugées trop autoritaires. Louée ou vilipendée, Ursula von der Leyen est aujourd’hui le visage de l’Union européenne. « C’est l’une des femmes les plus connues au monde. Joe Biden ne doit plus réfléchir à qui téléphoner lorsqu’il veut régler des affaires européennes », souligne l’eurodéputé belge germanophone Pascal Arimont. Quasi inconnue sur la scène internationale il y a cinq ans, la ministre de la Défense d’Angela Merkel avait été élue présidente de la Commission européenne, avec une majorité de neuf voix seulement. Elle était arrivée là un peu par hasard, placée par les 27 en dépit des usages, poussée, en particulier, par le président français Emmanuel Macron, qui s’était opposé à la nomination de Manfred Weber, pourtant chef de file du PPE, arrivé en tête des européennes. À l’époque, irrité par la manière dont elle avait été désignée, Pascal Arimont, bien que membre du PPE, avait voté contre sa candidature. Cinq ans après, il a revu son jugement, la gratifiant d’un « bon 7 sur 10 », pour « sa manière de donner un visage à une Europe soumise à ces multiples crises des cinq années dernière, surtout la guerre en Ukraine, le Covid. C'est vraiment une bosseuse. Ça se voit aussi dans la multitude des textes sur lesquels on a dû travailler ».L’Allemande, âgée de 65 ans, mère de sept enfants, est « une politicienne très expérimentée, parfois dure, qui défend ses objectifs. Elle a fait avancer les réponses européennes dans des situations particulièrement difficiles », note Daniela Schwarzer, directrice du programme européen du German Marshall Fund à Berlin et membre du Conseil d'administration de l'Institut Jacques Delors. Entre l’épidémie mondiale de Covid et la guerre en Ukraine, Ursula von der Leyen a dû affronter une multitude de crises. Au cours de son mandat, elle s'est notamment illustrée pour la mise en place du Pacte vert, l'achat commun de vaccins et sa défense acharnée de l'Ukraine.Un mandat émaillé de polémiquesMais son mandat a aussi connu une série de scandales. « Quand on travaille beaucoup, on fait aussi des erreurs », relève Pascal Arimont. Durant la pandémie, elle est mise en cause dans le « Pfizergate », avec ces SMS échangés avec le PDG du groupe pharmaceutique qui fabrique des vaccins achetés avec les fonds publics européens, qui donne lieu à une enquête du Parquet européen. Plus généralement, on lui reproche une gestion opaque, trop centralisée. Le député français MoDem Philippe Latombe a récemment signé un billet dans la Tribune intitulé « Pourquoi Ursula von der Leyen ne doit pas rester présidente de la Commission européenne ».L’élu centriste français y dénonce « le tropisme atlantiste de la présidente la Commission européenne (qui) la pousse à des choix discutables au regard des intérêts des citoyens européens ». Il cite « le manque de transparence »dans l’attribution des contrats avec Pfizer, mais aussi l’épisode de la nomination avortée de l’Américaine Fiona Scott Morton à la direction générale de la concurrence ou l’attribution du poste d’envoyé spécial pour les PME à Markus Pieper, un député allemand de la CDU, sa famille politique. « Elle le nomme contre l'avis de tout le monde et sans écouter ce que disent les parlementaires européens. Et ça n’est pas elle qui le démet à l’arrivée, c’est Pieper qui dit : je ne pourrais pas exercer mes fonctions dans ce cadre de défiance. Elle n'a pas écouté qui que ce soit. Ça n’est pas normal », dénonce Philippe Latombe.Contestée au sein de sa familleUrsula von der Leyen « est contestée, y compris dans l’aile droite de son parti », relève Thibault Muzergues, conseiller politique à l’International Republican Institute pour l’Europe et l’Euro-Med à Rome. Certains groupes nationaux appartenant au PPE, à l’instar des Républicains français, ont voté contre elle, en mars, au congrès de Bucarest, où sa candidature a été entérinée. Ses détracteurs l’accusent d’être trop à gauche et de faire la part belle aux socialistes et aux centristes de Renaissance au Parlement européen. « Elle a eu un positionnement, où elle a, effectivement, donné des gages à la gauche, un peu par inclination, mais aussi par nécessité », note le politiste, soulignant la proximité de l’ancienne ministre de la Famille puis de la ...
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