
Un festin entre amis
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1700 - Tomaso Albinoni - Adagio in G Minor
🎙️ “Feast of Friends” : les Doors en roue libre sur pellicule
Aujourd’hui, on s’attaque à un film culte. Ou un chaos filmé. Ou peut-être une vision. Feast of Friends, c’est le seul documentaire réalisé par les Doors eux-mêmes, et ça ne ressemble à rien de ce que vous avez pu voir sur un groupe de rock.
Tourné en 1968, à la volée, sur les routes américaines, le film est un patchwork brut : concerts en fièvre, coulisses en clair-obscur, errances hallucinées, sans narration, sans interviews, sans mode d’emploi. Juste la vie du groupe, telle qu’elle explose : libre, électrique, imprévisible.
Et là, au cœur de ce délire rock, un moment suspendu : l’Adagio in G Minor, attribué à Tomaso Albinoni, surgit. Une pièce baroque, mélancolique, presque funèbre. On l’entend pendant que défilent des images de solitude, de route, de regards perdus. Un choix improbable… et pourtant parfait. Un linceul de cordes classiques sur une odyssée psychédélique. À cet instant, les Doors ne sont plus un groupe. Ce sont des fantômes magnifiques, flottant entre deux mondes.
Le projet, lui, reste inachevé. Pas de sortie en salle, pas de montage final. Il faudra attendre 2014 pour qu’il ressuscite, restauré image et son par Bruce Botnick, l’ingénieur du son historique du groupe. Et là, miracle : le chaos devient clair. Ou presque.
À l’écran, Jim Morrison est partout. Charismatique et absent. Prophète débraillé, rockeur en transe, ange noir au regard vide. Il embrasse des fans, hurle sur scène, se perd dans le silence. Le film ne le raconte pas, il le laisse brûler à l’image.
Feast of Friends n’a pas d’histoire. Il a une intensité. C’est une plongée sans filet dans la psyché d’un groupe mythique, un trip visuel sans fin ni conclusion. Ce n’est pas un documentaire sur les Doors, c’est les Doors filmés depuis l’intérieur de leur propre vertige.
En bref : oubliez les biopics bien rangés. Ici, on ne regarde pas un film. On le traverse, porté par l’électricité brute du rock… et les larmes lentes d’un adagio baroque.
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