• Pourquoi la science du climat n’est pas une opinion, Donald Trump face au consensus scientifique

  • Apr 30 2025
  • Duración: 4 m
  • Podcast

Pourquoi la science du climat n’est pas une opinion, Donald Trump face au consensus scientifique

  • Resumen

  • Donald Trump est de retour à la Maison Blanche depuis 100 jours, il a lancé une guerre commerciale, mais aussi une guerre contre les sciences du climat. Ces trois derniers mois, le président américain et son administration ont multiplié les attaques contre les chercheurs et universitaires, fait supprimer des données sur des sites publics, ou encore annoncé il y a quelques jours la suppression bureau américain chargé de la diplomatie climatique. Depuis son retour au pouvoir, il mène donc une campagne anti-sciences de l’environnement sans précédent. On le sait : Donald Trump est climatosceptique. Et « c’est pire » qu’en 2017 selon les scientifiques américains. Il faut dire qu’en 100 jours, les mesures contre les sciences du climat ont été nombreuses. Le gouvernement Trump vient très récemment de congédier les auteurs d’un rapport scientifique sur l’impact du changement climatique, un document publié tous les cinq ans et dont la prochaine édition était prévue en 2027.À lire aussiClimat : Trump a-t-il les moyens de ses ambitions ?Ces derniers temps, Donald Trump s’en prend aussi à l’université américaine d’Harvard, avec le gel annoncé de 2,2 milliards de dollars de subventions. Le président américain accuse l’établissement d'être une « institution antisémite d'extrême gauche » et « un foutoir progressiste » qui accepterait des étudiants du monde entier voulant détruire les États-Unis. Un discours qui ne passe pas dans la sphère universitaire et de la recherche. Des dizaines d'universités américaines dénoncent de leur côté « l'interférence politique » du gouvernement Trump.De quoi alimenter des inquiétudes déjà nombreuses chez les chercheurs de l’environnement et du climat. « On se dit « ce n’est pas possible », le pouvoir américain se tire une balle dans le pied. Le pays dispose de la science la plus évoluée et celle qui a le plus de résultat dans le monde » souligne Amy Dahan, mathématicienne et historienne des sciences, directrice de recherche émérite au CNRS et spécialiste du changement climatique. « Donald Trump s’attaque à Harvard, numéro 1 dans le monde, l’université qui a eu le plus de prix Nobel de l’Histoire. Il veut la démembrer, car trop " contestataire " mais c’est une confusion des genres terrible. »Une négation de tout esprit scientifique Donald Trump laisse planer l’idée que les sciences, et plus précisément les sciences du climat, seraient une opinion. Or, si la science peut donner lieu à des débats, à terme, elle aboutit à un consensus fondé sur l’observation de la réalité : « La science, ce sont des faits, des modèles, des résultats de calculs vérifiés et confrontés depuis des dizaines et des dizaines d’années. » explique Amy Dahan, directrice de recherche émérite au CNRS, « Le premier rapport du GIEC date de 1990, et des centaines et des milliers de scientifiques du monde entier travaillent dessus. Il y a de plus en plus d’événements extrêmes qui sont exactement ceux que prévoient les scientifiques, et qui adviennent encore plus vite que ce qu’ils avaient prévu il y a trente ans. Ce que fait Trump, c’est une négation de toute rationalité et de tout esprit scientifique. »À lire aussiÉtats-Unis: Harvard poursuit l'administration Trump contre le gel de ses subventionsPlus globalement, le discours politique du président américain favorise aussi les énergies fossiles. Dès le début de son nouveau mandat, Donald Trump avait annoncé la couleur : revenir sur la transition écologique lancée par Joe Biden. Par ailleurs, l’occupant du bureau ovale a déclaré dans la foulée sa « flamme » au charbon. Pourtant, les scientifiques sont clairs : il est nécessaire d’abandonner les énergies fossiles pour mener à bien cette transition, et la communauté internationale s'y est d'ailleurs engagée.La résistance des scientifiques du climatDésormais, les scientifiques s’organisent pour résister aux attaques anti-sciences et anti-climat du président américain et notamment via des manifestations pour dénoncer les menaces de l'administration Trump sur la recherche scientifique. En mars dernier, le mouvement STAND UP FOR SCIENCE s'est ainsi fait entendre aux États-Unis et dans d'autres pays, alors que des milliers de scientifiques de diverses agences fédérales ont été licenciés. Ces licenciements massifs touchent en partie l'Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique.Selon certains professeurs à Harvard, il existe par ailleurs un risque réel de perte de données irremplaçables, mais « Si l'Europe et l'Asie développent leurs programmes scientifiques pour combler ce manque, la science climatique n'en souffrira pas. » précisent-ils. De nombreux aspirants scientifiques américains pourraient également quitter le pays face aux pressions de Donald Trump.
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