• Resumen

  • Chaque semaine, Nova fait le tri pour vous dans les sorties en salles. S’il n’y a qu’un seul film à voir, c’est celui-là.
    Radio Nova
    Más Menos
Episodios
  • "THE SUMMER WITH CARMEN" x "CALIGULA, THE ULTIMATE CUT" : Fesse ce qu'il te plaît
    Jun 12 2024

    Bientôt l'été, forcément la saison des chaleurs, donc moment propice pour aller à la plage se débrailler un peu.

    Demos, le personnage central de The summer with Carmen, passe beaucoup de temps sur celles d'Athènes. C'est là-bas qu'il cherche l'inspiration avec un ami de longue date pour écrire un scénario lui permettant de faire le deuil de sa dernière rupture amoureuse. Sur les rochers alentours, les hommes se dénudent très facilement, lui lutte pour se mettre psychologiquement à poil. The summer with Carmen réinvente la comédie romantique queer pour y ajouter de multiples tiroirs, où viendraient se ranger les cinémas de Xavier Dolan, Pedro Almodóvar ou Éric Rohmer. Le tout sans devenir une auberge espagnole, plutôt une salade grecque aux ingrédients idéalement dosés. L'identité gay en ressort solaire, d'un érotisme assumé à un discours déculpabilisant, plus dans une idée de déconstruction des clichés, y compris dans son alliance de fantaisie débridée et d'introspection existentielle.

    En 1979, l'ambition de Bob Guccione et Tinto Brass était tout autre quand ils se lancent dans Caligula. L'alliance d'un patron de la presse porno américaine et du plus érotomane des cinéastes italiens aura accouché d'un film monstre. Autant dans son idée folle d'un péplum de luxe ultra-désinhibé, excessif jusque dans son casting haut de gamme, réunissant autour de Malcolm Mc Dowell la crème de la crème britannique que dans sa Genèse des plus tumultueuses. Aux deux versions précédemment exploitées, celle de Brass déjà pas piquée des hannetons, et celle de Guccione encore plus dépravée, s'ajoute désormais une troisième, baptisée The ultimate cut. Elle est conçue à partir d'une centaine d'heures de rushes qui n'avaient pas été utilisées. Les scènes les plus trash des deux versions précédentes, qu'elles soient gores ou pornographiques en sont excisées, mais Caligula : the ultimate cut n'en est pas moins fou dans sa peinture d'un empire Romain en pleine dégénérescence. La décadence pointée du doigt par Brass et Guccione fait place à une vision quasi putride des enjeux de pouvoir autour d'un empereur aveuglé par l'amour incestueux pour sa sœur, retrouvant sa part de tragédie shakespearienne. Le stupre des films de départ s'est quelque peu dissout dans cet Ultimate cut, pas la démesure. Mieux que d'éviter à cette version-là un statut de curiosité, elle démontre la vertu principale du projet initial : transformer l'exploration d'un des plus grands cas de folie de l'histoire en monument de cinéma.

    The summer with Carmen et Caligula : the ultimate cut, en salles le 19 juin.

    Más Menos
    3 m
  • C’EST PAS MOI x JIM HENSON, L’HOMME AUX MILLE IDÉES : LIBERTÉ DE PENSER
    Jun 12 2024

    Il suffit parfois de prononcer le nom d'un cinéaste pour entrer dans un monde à part. Prenons le cas de Léos Carax. Rien que ce patronyme qu'il s'est choisi, anagramme de sa véritable identité, est une manière de ne pas vouloir entrer dans des cases, d'affirmer une personnalité. Ses films, tous hors normes, l'ont encore plus appuyé. Alors, il faut forcément prendre le dernier comme une ironie dès son titre. C'est pas moi. Drôle d'incipit pour un autoportrait, qui n'aurait d'ailleurs même pas dû être un film, mais l'accompagnement d'une exposition commandée par le Centre Pompidou qui n'aura finalement pas lieu. Carax en a fait une visite de son musée intime ; 40 minutes pour faire un bilan à ce jour de l'homme comme du cinéaste. Un collage d'images, assemblant scènes nouvelles tournées pour l'occasion et extraits ou images d'archives, questionnant autant le passé que le futur pour des raisonnements à la maraboud'ficelle, parfois déconcertants, souvent fulgurants. Le lien avec le Godard de la grande période se fait d'autant plus que C'est pas moi reprend la forme de ses Histoire(s) de cinéma, pour une sorte d'épisode inédit piraté par Carax. Il arrive à cette lettre ouverte à tous les vents de s'éparpiller, mais jamais de s'écarter du ludisme, pour un film qui ressemble bien à son auteur, entre créativité inventive et mélancolie chevillée au corps. On regrettera juste que son meilleur trait d'esprit n'ait pas été suivi : puisque c'est un film qui travaille du chapeau, il a été un temps question que ses spectateurs fixent eux-mêmes le tarif du billet en donnant ce qu'ils veulent. Pour le coup, c''est pas lui qui a empêché cette idée d'aller à son terme.

    Avec Jim Henson, le public en a toujours eu pour plus que son argent : le créateur des Muppets à l'a comblé pendant des décennies au point d'avoir été occulté par les géniales créations que furent Kermit et ses acolytes. L'homme aux mille idées retrace sa carrière, avant, pendant et après les Muppets, pour révéler son foisonnement créatif, équivalent à celui d'un Walt Disney. Raconté par ses collaborateurs et ses enfants, Henson s'y incarne dans son génie comme dans ses failles, à la fois au service de valeurs familiales quand il supervisait Sesame Street mais absent à sa propre famille, pratiquant de techniques artisanales pour ses marionnettes mais féru des technologies les plus avancées pour les mettre en scène. L'homme aux mille idées – et autant de paradoxes- est un hommage d'autant plus vibrant qu'il ne fuit pas la complexité d'Henson, ayant cherché à accomplir ses ambitions un peu folles d'adulte via une vie d'artiste dédiée avec sérieux aux enfants. Les témoignages emplis d'admiration qui s'égrènent au long de ce beau documentaire confirment que c'est aussi pour cela que l'oeuvre d'Henson continue à nous toucher, même quand on est devenus grands.

    "C'est pas moi" en salles le 12 juin/ Jim Henson : L'homme aux mille idées. Sur Disney +

    Más Menos
    3 m
  • BAD BOYS RIDE OR DIE x LA GARDAV’ : Mais que fait la police ?
    Jun 5 2024

    Cela fait toujours un drôle d'effet de voir apparaître à l'écran le logo des productions Don Simpson/ Jerry Bruckheimer.

    Au minimum parce que cela ramène aux années 80-90, quand ces deux-là ont profondément transformé le cinéma hollywoodien en lui apportant le principe du High concept. Késako ? L'idée qu'un film puisse résumer à une idée forte centrale autour de laquelle on brodera un scénario. C'est ainsi que sont nés Top Gun, Le flic de Beverly Hills ou encore Bad Boys. Trois énormes succès normatifs de toute une économie de cinéma, qui y a vu une formule magique à laquelle elle n'a de cesse de retourner. Ainsi, un nouveau Bad Boys et un nouveau Flic de Beverly Hills débarquent ce mois-ci en salles ou sur Netflix. Enfin, nouveau, c'est beaucoup dire, dans le cas de Bad Boys : Ride or Die, tant il n'est qu'un recyclage du moule initial, soit une combinaison de scènes d'action et de vannes entre Will Smith & Martin Lawrence. Un syndrome de la redite qui a gagné jusqu'à Adil El Arbi & Billel Fallah, tandem de réalisateurs belges, qui avaient plutôt pas mal pimpé la franchise en 2020 avec Bad Boys for life, mais enferment ici un scénario des plus poussifs dans des tics déjà périmés, de plans faisant de l'œil aux gamers fans de FPS à un déluge d'effets numériques privant ce film de toutes parts organique.

    Bande-annonce de Bad Boys : Ride or Die, 2024

    Bad Boys : Ride or Die va jusqu'à confirmer son incapacité à régénérer sa franchise en ressuscitant un personnage assassiné dans l'opus précédent, redevenu central dans l'intrigue mollassonne. Alors « Bad boys, bad boys/ What you gonna do ? » Peut-être enfin penser à prendre la retraite.

    La chanson-gimmick de Bad boys est justement citée dans une scène de La gardav'. Ironie du sort quand le film de Dimitri & Thomas Lemoine est aux antipodes économiques et pratiques du blockbuster. Le récit du tournage d'un clip de rap qui tourne mal ploie sous le bricolage amateur forcé par une autoproduction, mais déborde de sincérité, y compris dans l'envie de démonter certains clichés sur la population des banlieues. Les maladresses de rythme ou d'écriture, sans doute dues à l'autodidactisme des deux frères aux commandes, sont compensées par une énergie comique supérieure à celle de certains films mieux lotis financièrement. Au-delà de l'expérience de vétérans vus dans Kamelott, Caméra Café ou Les Tuche, Thomas Lemoine renoue avec un comique burlesque dans un hilarant rôle de benêt naïf façon Bourvil de cité.

    Bande-annonce de La Gardav', 2024

    La Gardav' dérouille ainsi les mécanismes et quiproquos des bonnes comédies de boulevard pour les amener sur le territoire des quartiers. Même avec ses imperfections, la claire envie de bien faire ou le bon esprit de l'ensemble laisse penser qu'il va effectivement falloir garder à vue les frères Lemoine après ce premier essai modeste, mais prometteur.

    Bad boys Ride or die / La Gardav'. En salles le 5 juin 2024.

    Más Menos
    3 m

Lo que los oyentes dicen sobre Pop Corn

Calificaciones medias de los clientes

Reseñas - Selecciona las pestañas a continuación para cambiar el origen de las reseñas.