Le clin d'oeil de Denis Corpet Podcast Por Radio Présence arte de portada

Le clin d'oeil de Denis Corpet

Le clin d'oeil de Denis Corpet

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Radio Présence - Médias récents Ciencias Sociales
Episodios
  • Poulet
    Oct 14 2025
    Bonjour mes amis ? je vieillis, alors je perd mes muscles, c' ;est connu. Entermes savants c' ;est la sarcopénie. Au début c' ;est gênant pour les exploits:ouvrir un bocal, monter une grosse valise, escalader une paroi. Et puis,avançant en âge, ce sera plus dur de me lever du fauteuil ou d' ;aller auxcabinets. Mais on peut retarder la sarcopénie : en marchant et faisant del' ;exercice, et en mangeant des protéines. Les plus efficaces sont lesprotéines du petit-lait, dont je vous ai déjà parlé : mais c’est une poudre chère,et pas un véritable aliment. Les protéines des aliments ordinaires sont trèsbien aussi, le poulet par exemple. Plein d’avantages ce poulet : c’est laviande qui coûte le moins cher, elle n’a pas les inconvénients des viandesrouges pour la santé, et sa production émet peu de gaz à effet de serre.Avant, pour avoir des protéines, j' ;achetais des blancs de poulet, du filet Labelou Bio. Mais c' ;était avant, avant le séjour chez moi d' ;un ami vétérinaire,spécialiste des volailles. Il m' ;a expliqué que pour nourrir les poulets, on leurdonne du soja. Soja du Brésil cultivé à la place de la forêt d' ;Amazonie : c' ;estdommage. C' ;est pour ça que les poulets bas-de-gamme sont préférables :C' ;est paradoxal, mais comme ces poulets poussent trois fois plus vite que lespoulets Bio ou Label, ils mangent trois fois moins de soja au cours de leur vieEt pour eux on détruit trois fois moins de forêt équatoriale.Et leur bien-être ? La vie d' ;un poulet Label ou Bio est-elle moins dure quecelle d' ;un poulet bas-de-gamme ? Peut-être, mais c' ;est difficile de le savoir,car les poulets ne s' ;expriment pas. Mon ami véto qui soigne tous typesd' ;élevage n' ;était pas convaincu que les uns étaient plus heureux que lesautres.
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    3 m
  • Le plus beau jour d'été
    Oct 7 2025
    Bonjour mes amis ? Au mois d’août, j' ;étais dans les Corbières. Avec enfantset p' ;tits-enfant, dans un ancien restaurant, hérité des parents de Flo. Nous n' ;yallons qu' ;une fois par an, car nous n' ;avons plus de voiture, et c' ;est loin detoute gare. On y va peu, on connaît mal les voisins. L' ;an dernier, après deséchanges de mail avec Gérard, le voisin le plus proche, sur le débroussaillage,avec Monique ils m' ;avaient invité à l' ;apéro. Alors cet été, je les invite à montour, mais Gérard vient seul. Seul car il a conduit Monique à l’hôpital dansl' ;après-midi, et ça le préoccupe. Nous l' ;écoutons dire son inquiétude, mais ilparle vite d' ;autre chose. Et en repartant, il nous remercie de l' ;avoir distrait deses soucis. Mais deux jours plus tard, j' ;entends sonner le glas. Serait-ce pourMonique ? Hélas oui, Gérard appelle pour nous annoncer le décès. Alors, je luipropose mon aide pour les chants : il saute sur l' ;offre car ils sont peupratiquants, et 5 minutes après je suis dans son salon, avec sa fille Claire quiest en charge. La quarantaine, l' ;air cool avec son p' ;tit chapeau, elle me parlede sa maman. Lors de ses visites cette semaine, elles ont pu parler " ;enprofondeur" ;, pour la première fois peut-être. Et Claire, qui avait " ;tout laissétomber" ; à l' ;adolescence, sent bien qu' ;il y a quelque chose au-delà, quelquechose ou quelqu' ;un. Claire a des idées de chants pour les obsèques, et jecrains le pire. Mais elle propose des cantiques connus et joyeux, trop bien ! J' ;yajoute le psaume 22 : " ;sur des prés d' ;herbe fraîche, il me fait reposer" ;. Ellesort une photo de Monique à 50 ans, couchée sur l' ;herbe : ça fera lacouverture des chants. Le lendemain nous rencontrons le prêtre avant laliturgie : un jeune malgache, ravi qu' ;on chante plutôt que de passer ses mp3habituels. Tout le village est là, la petite église déborde de monde, et je suissurpris car ces gens chantent, et chantent bien. On part ensuite au cimetièreen suivant le corbillard à pied. Un cimetière minuscule, cerné de hauts murs etenvahi d' ;immenses cyprès, comme les piliers d' ;une cathédrale à la voûtelumineuse. A notre arrivée les pompes funèbres diffusent à toute force unemusique dansante et mélodieuse du rappeur HK " ;Nous, on veut continuer àdanser encore" ;. Difficile de ne pas esquisser un pas de danse, et de ne paspenser au paradis. Et ce long temps d' ;adieu au cimetière sera rythmé demusiques belles et improbable. Je suis ressorti tout étonné du cimetière, deschansons plein la tête, et dans les yeux cette famille peu conventionnelle, ungrand ado qui sanglotaient, et les filles qui dansaient, tous unis autour duveuf. Je crois bien que ce fut le plus beau jour de l' ;été, j' ;y ai gagné des amis ? A bientôt
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    3 m
  • Grimpantes
    Sep 30 2025
    Bonjour mes amis ? Je rentrais de 31 jours dans l' ;Aude, un bon mois devacances familiales, mais aussi de canicule, sécheresse et incendie, et enarrivant à Toulouse, catastrophe ! Mes deux plantes préférées étaient mortes.Mort, le jasmin magnifique qui grimpe sur deux étages le grillage en face denotre chambre, et dont les petites étoiles blanches embaumaient depuis dixans nos nuits de mai. Ce n' ;est plus qu' ;une collection de petites oreilles le lapinnain, brunes, tombantes et craquantes, reliées par un chemin tortueux. Mort,aussi le lierre de la fenêtre du séjour, dont les petites feuilles ciselées de vertet blanc avaient colonisé en quelques années toute la grille de fer forgée dubalconnet. Fin août ces feuilles étaient recroquevillées comme des petitesmains d' ;écureuils, brunes et griffues, et accrochaient les duvets qui flottent auvent. Bien sur, la première chose que je fis en rentrant de vacances, c' ;estd' ;arroser. Arroser déjà les rares plantes qui avaient survécu à l' ;intérieur, àl' ;abri du vent et du soleil. Et arroser aussi nos deux aventurières de l' ;extérieur,ce lierre et ce jasmin qui grimpaient si vaillamment depuis des années. Arroseren espérant. J’espère que la vie est encore là. Vie cachée, prête à repartir.J’arrose tous les soirs un peu : C’est peut-être trop, mais je me soucie pourmes plantes. Comme un veilleur attend l’aurore, j’attends la première poussequi m’annoncera que la mort n’a pas encore gagné, que la vie est toujours là !Trente jours que j' ;arrose consciencieusement, mais le jasmin n' ;a pasdonné signe de vie, et je crains que pour lui ce soit fini. Mais sur le lierre, unmatin où j' ;allais contempler l' ;arrivée du jour sur les nuages d’altitude, puisbaisser les yeux sur les premiers passants, j' ;ai eu la surprise de distinguer 2-3minuscules pousses extraterrestres vert fluo sur les tiges sèches et noueuses.C' ;était il y a huit jours, et ces premiers colonisateurs ont rapidement envahi lesanciens rameaux. Ils sont désormais une centaine, et les premiers arrivés sesont épanouis en vraies feuilles vertes, toutes neuves. J' ;en ai le cœur toutréjoui, et j' ;ai hâte que tout soit vert pour pouvoir faire tomber les feuillesmortes et couper les rameaux secs.Je ne me lasse pas de cette expérience merveilleuse de la vie qui naîtou qui renaît. C’est chaque fois que germe une graine et à chaque printempsnouveau, ou quand une maman me présente son nouveau-né. Et c' ;est biencela qu' ;on fête à la veillée pascale : la mort n' ;a pas le dernier mot, ni pourJésus ni pour nous. C’est mystérieux mais croyable ? A bientôt mes amis
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    3 m
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