Version féminine du dandy, Blandine Rinkel est de ces filles qu’on imaginerait volontiers rencontrer dans East Village à New York, quelques décennies plus tôt. Cette trentenaire promène son corps longiligne et sa tête bien faite, dansant avec une liberté joyeuse sur la scène artistique, avec Catastrophe, son groupe de musique dans le vent. Dans quelques semaines, elle publie son second roman, Le nom secret des choses (éditions Fayard), un livre où il est question de nuit et d’imposture. A minuit cinq, dans une brasserie à Montmartre, elle raconte à Catherine Castro la magie et les frayeurs, le cosmos et la saveur des engueulades de nuit, la conversation a le goût d’une flânerie existentialiste sous les étoiles.

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La rencontre d'après minuit est une production du magazine Marie Claire. Rédaction en chef : Elsa Guiol. Journaliste : Catherine Castro. Réalisation : Thomas Plé. Musique originale : Nicolas Couchou Meillot. Production exécutive : Binge Audio Creative.

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Ses seize romans publiés forment comme un ruban qui se déroule et s’enroule en vagues contradictoires, cachant et exposant au gré du souffle qui la traverse, ses désirs et ses blessures. Catherine Castro reçoit la romancière Nina Bouraoui pour un entretien dans la bibliothèque de l’Hôtel Lutetia. Avec en droit-fil, la question de l’identité sans répit décortiquée. Dans son dernier livre, “Tous les hommes désirent naturellement savoir” (éditions JC Lattès), l’écrivaine écrit ses nuits passées au Katmandou dans les années 80, où elle apprend dit-elle, “à ne plus renier qui elle est”. Passé minuit dans ce palace de la rive gauche parisienne, elle se raconte et se dévoile, honnête et complexe.

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Pop et perchée, la compositrice-interprète Constance Verluca a fait sensation en 2007 avec Adieu Pony, un album subversif aux refrains merveilleusement atroces, “Tu es laide, je suis belle”, “Je simule”, “Vive le chocolat, l’héroïne et la vodka”, un genre d’autopsie musicale de nos plus honteuses et secrètes pensées. Douze ans plus tard, la revoilà sur la scène musicale, avec “Longtemps”, un album addictif, aux accents sixties. Dans son appartement qui ressemble à une maison, dans le réfrigérant quartier des ministères, elle raconte à Catherine Castro ses nuits d’hier et d’aujourd’hui, vécues à fond quand la ville dort: les mails envoyés à sa banquière, l’allergie à la cocaïne, ses fugues d’ado. C’est vif, intelligent, c’est Constance Verluca.

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