J’ai publié pour la première fois cet épisode le 28 mars 2022. Depuis, la situation a terriblement changé et les récits se multiplient pour raconter l’étendue du chaos, l’absence de répit, les corps meurtris par la famine, les cœurs complètement pulvérisés, les enfants écrabouillés, les immeubles détruits, les perspectives évanouies.

Quand le réel est d’une pareille brutalité, à quel sens s’accrocher ? Je crois qu’il faut se tourner vers des écrits porteurs de sagesse, de fraternité et d’espoir.

Depuis l’autre rive, l’immense poète, Mahmoud Darwich, continue de veiller. Ses textes sont source de lumière dans la nuit sombre. Je le relis pour m'agripper à la confiance qu’un jour, sur cette terre, il y aura à nouveau des esprits libres, en paix, heureux.

Un épisode pour rendre hommage aux disparus et aux endeuillés, un épisode pour poser des mots sur la tristesse, l'impuissance, le désespoir - pour maintenir une lueur dans l'obscurité.

Fermez les yeux ...

... Écoutez cette poésie qui apporte un instant de consolation

“La poésie ne s’enseigne pas, elle s’écoute, se vit et s’en va”.

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Conception et lecture : Mathilde VERMER

Enregistrement et Montage : Mickaël GIUNTA

Design graphique : Adèle LAPARRA

Accompagnement podcast : Collectif Pousse - Caroline FRANQUET

Photo de Kepika Thapa, 2021

Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Éternelle question qui agite les cœurs enflammés, ceux qui raffolent de l’intensité des sentiments, ceux qui savent l’extraordinaire force conférée par la complicité, la tendresse, la sensualité.

Les personnes qui écoutent leurs élans ardents, qui succombent à la passion doivent pourtant s’attendre aux déceptions, chagrins, ruptures. Pas possible de se protéger des hauts et des bas qui sont la réalité du lien. Quand on a souffert, il faut du courage pour surmonter une peine sentimentale, pour donner une nouvelle chance à l’amour.

Dans cet épisode, je vous propose d’écouter les mots de deux plumes poétiques, Guillaume APOLLINAIRE et Rim BATTAL, qui connaissent le prix de l’amour, qui sans cesse risquent leur tranquillité pour choisir l’émotion, pour honorer l’exaltant qui rend vivant - car comment vivre sans amour ?

Fermez les yeux ...

... Écoutez cette poésie qui fait tressaillir le cœur

“La poésie ne s’enseigne pas, elle s’écoute, se vit et s’en va”.

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Photo : Robert Doisneau, Tricot sur berge, 1951

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Il y a 4 ans, j’enregistrais l’épisode pilote du podcast "L'Expérience Poétique". Pour poser les fondations du projet, au micro, je lisais mon poète préféré, Guillevic.

L’auteur choisit la sobriété, des mots, des images, de la ponctuation, pour laisser de l’espace à la musique, au rythme chaloupé, de ses textes. Il invite au passage l’émotion et l’imaginaire, dans un dialogue où chaque personne peut reconnaître ses propres expériences. L’amour devient tour à tour un lieu de rage, d’inquiétude, de joie et d’invincible espoir.

Avec Guillevic, on comprend que la poésie nait du réel pour s’en affranchir. On sent combien la poésie, accessible, chaleureuse, ouverte aux cœurs sensibles, rend supportable la traversée mouvementée de l’existence. Ainsi, il réveille cet élan poétique universel, cette recherche intime de profondeur et de beauté, cette capacité à changer de regard sur ce qui nous pèse, cette faculté, héritée de l’enfance, à porter un œil émerveillé sur les êtres, les situations, la planète.

Fermez les yeux ...

... Écoutez cette poésie intense qui apporte un instant de bonheur

“La poésie ne s’enseigne pas, elle s’écoute, se vit et s’en va”.

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Photo : “Love-birds in Rome” © Thomas HOEPKER / Magnum Photos, 1956

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Et si la poésie était une ressource pour nouer un lien plus profond à la vie, pour apprivoiser le vertige de la finitude ?

Dans cet épisode, il est question de la complicité qui existait entre mon beau-père et moi. Je vous raconte comment la poésie a joué un rôle essentiel dans les derniers moments de notre relation, alors que la maladie l’emmenait vers l’autre rive.

Puis je vous lis la poésie lumineuse de Zéno Bianu qui a apaisé mon chagrin, qui a proposé un chemin d’ouverture en murmurant :

« Je crois à la vie à la mort,

à la grande amour donnée

Je crois qu’il faut mourir

puis vivre

mourir avant de mourir

pour ne plus aimer mourir »

Fermez les yeux ...

.... Écoutez cette poésie qui dialogue de façon solaire, avec l'infini

“La poésie ne s’enseigne pas, elle s’écoute, se vit et s’en va”.

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Photo : “Olympic Silhouettes” © Paolo PELLEGRIN / Magnum Photos, 2008

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Bientôt le printemps – et avec le changement de saison, vient l’envie de décrocher les yeux du téléphone pour s’offrir un instant de contemplation, un bref moment poétique, à la fois gratuit, éphémère, et précieux.

Regarder les oiseaux qui enseignent comment s’affranchir de la pesanteur. Respirer les fleurs qui rappellent que tout passe, qu’il y a urgence à s’arrêter, les apprécier, s’imbiber de leur beauté. Sur le bitume, dans l’allée arborée, ramasser une plume, se souvenir que la vie est pleine de surprises, qu’on peut s’amuser à marcher entre ombre et lumière.

De la poésie, dans des textes ciselés, dans des expériences du quotidien, qui apporte une touche de légèreté – comme un refuge qui préserve de l'abîme, comme une recherche d’équilibre entre le tumulte ambiant et l’éternité inscrite dans le ciel étoilé.

Fermez les yeux ...

... Écoutez cette poésie qui porte l'élan du printemps, lui qui sait toujours comment refleurir

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Photo : Elliot ERWITT, Agence Magnum Photos, « California », 1956

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De l’amour d’un être unique, singulier, à l’amour de l’humanité, y-a-t-il qu’un pas ?

Avec Robert Desnos, on a envie de croire que c’est possible. A travers ses textes et sa trajectoire, on entend son attachement profond à des valeurs généreuses. On comprend comment l’amour donne naissance à un engagement sans faille pour le collectif, pour une certaine vision de la solidarité, du respect, de la liberté.

Ses mots nous emportent – et c’est tellement bon d’être bouleversé par des mots qui ne craignent pas les sentiments, la saveur de l’absolu, le lyrisme qui déverrouille nos âmes.

Fermez les yeux ...

... Écoutez cette poésie qui a du cœur - comme un élan passionné pour se fondre dans la tendresse de février

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Photo d’Henri CARTIER-BRESSON, « L'homme au parapluie devant la Tour Eiffel », 1938

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Comment trouver sa place dans le monde d’aujourd’hui ? Ce monde qui accélère, qui secoue, qui demande sans cesse de s’adapter... Peut-être qu’il faut commencer par laisser de l’espace à nos ressentis, revenir au corps, le regarder, l’habiter, le célébrer.

Pour cet épisode, je vous propose d’écouter, ou réécouter, les mots incarnés d'Ananda DEVI, poétesse née en 1957 à l’Ile Maurice. Dans ses textes, jouant avec le reflet dans le miroir, elle suggère de se délivrer du poids de la honte, être en paix avec tout ce que l’on porte, conquérir le droit au plaisir. Le corps a ses désirs…. Et ses désirs nous enseignent un chemin vers la lenteur, la liberté, l’intensité. Des désirs comme des ressources pour accueillir le monde tel qu’il va !

Fermez les yeux ...

... Écoutez cette poésie qui réchauffe l'hiver

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Photo issue de la série “Sicilia” © Ferdinando SCIANNA / Magnum Photos, 1987

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Pour cet épisode, je vous fais (re)découvrir 3 voix francophones : Imasango, Vénus Khoury-Ghata, Hélène Dorion. Trois poétesses puissantes qui savent manier symboles et mots, transmettre un regard sur l’existence, arrêter le temps pour nous mettre à l'écoute de nos ressentis profonds.

A travers ces textes, nous avons un aperçu d’un monde plus poétique. Un monde qui voit, nomme et protège ce qui est beau. Un monde qui donne de l’espace à ce qui est sensible, les couleurs du cœur, émotions, sentiments, sensations, liens qui nous relient aux autres et au vivant. Un monde qui connaît l’équilibre entre la tête et le corps, entre le pratique et le subtil, entre l’action et la contemplation, entre l’intime et l’universel.

Fermez les yeux ...

... Écoutez cette poésie qui illumine décembre

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PHOTO : Portrait de femme, "Carmen" © Ferdinando SCIANNA / Magnum Photos, 1991

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