Quelle est donc cette affaire qui « surexcite » les esprits en ce matin du 23 novembre 1886, devant le palais de Justice de Blois ? C’est que l’on juge ce jour-là, dans le Loir-et-Cher, un crime pas comme les autres, en l’occurrence le meurtre d’une vieille femme de 61 ans, brûlée vive par ses trois enfants et par son genre.

Un parricide dans toute sa splendeur, son horreur et sa cruauté, sur lequel nous allons revenir avec Fabrice Mauclair, docteur en Histoire et spécialiste d’histoire judiciaire.

Un podcast animé par Cédric Delaunay, professeur agrégé d'Histoire et Eric Labayle, historien, auteur et conférencier.

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Le roi de France Philippe-Auguste et le roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion sont en guerre.

Philippe-Auguste et son armée se replient face au roi d’Angleterre qui vient de prendre les villes voisines de Châteaudun, Tours et Loches.

Le roi de France n’a d’autre choix que de se replier sur des forteresses stratégiques dans le Loir-et-Cher à Vendôme et Fréteval.

Mais, contre toute attente, l’armée de Richard plus rapide, plus agile, le surprend près de la forêt de Fréteval.

Les premières heures sont un véritable chaos. Peut-on vraiment parler de bataille ? Les Français, pris par surprise, sont déstabilisés, et malgré une tentative de contre-attaque, le désastre est consommé.

Les troupes françaises se désagrègent sous le choc. La déroute est complète. Philippe, contraint de battre en retraite, laisse derrière lui plus que des hommes : il abandonne une grande partie de son trésor royal, une humiliation qu’il n’oubliera pas.

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Notre événement commence à Paris, au musée du Louvre.

L’aube s’est à peine levée que la cour du Louvre s’anime d’un ballet silencieux mais déterminé. Couché sur le papier depuis le milieu des années 30, le plan d’évacuation des œuvres du plus grand musée du monde commence.

Depuis 1933 le spectre de la guerre plane à nouveau. Alors, en coulisses, les conservateurs ont planifié la mise à l’abri les trésors de la nation.

5 446 caisses contenant les joyaux du Louvre sont chargées dans 199 camions, direction onze lieux secrets, éparpillés aux quatre coins de la France. À l’intérieur ? Des chefs-d’œuvre inestimables, des siècles d’art et d’histoire emballés dans le silence et la poussière.

Les destinations sont soigneusement choisies : Valençay, Fougères-sur-Bièvre, Cheverny… Des châteaux loin des routes, loin des villes, à l’abri des bombes mais aussi de l’appétit vorace des conquérants désireux de constituer la plus grande collection d’œuvres de tous les temps. Le projet mégalomaniaque du Sonderauftrag Linz doit passer par le pillage de l’Europe conquise.

Le château de Chambord devient l’un des refuges les plus précieux. Là, entre ses murs épais, sont accueillis des toiles et sculptures parmi lesquelles Marie-Antoinette à la rose d’Élisabeth Vigée Le Brun, La Dame à la licorne, Apollon vainqueur du serpent Python de Delacroix, ou encore Madame de Pompadour par Quentin de La Tour, et même pour quelques mois : la Joconde.

Retour aujourd’hui avec Cédric Delaunay sur le plus grand sauvetage des œuvres d’art françaises au château de Chambord.

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