Dans nos sociétés, les décisions publiques sont souvent justifiées au nom de l’« intérêt public ». Mais qui définit vraiment ce que cela signifie? Et comment faire en sorte que les citoyennes et citoyens soient véritablement pris en compte dans les grands projets qui façonnent nos villes, nos écoles et nos institutions?

Dans cet épisode de De la recherche à l’impact, l’animatrice Josiane Blanc s’entretient avec Antoine Pellerin, boursier 2016 de la Fondation Pierre Elliott Trudeau et professeur agrégé à la Faculté de droit de l’Université Laval. Ensemble, ils explorent les multiples dimensions du droit administratif et municipal, et posent une question fondamentale : comment repenser l’intérêt public pour qu’il reflète mieux les réalités et les besoins des communautés?

Au fil de la conversation, Antoine propose une lecture contextuelle de cette notion, ancrée dans la participation citoyenne. Il partage des exemples concrets de décisions rendues par la Cour supérieure et revient sur le cas emblématique de la Ville de Blainville, illustrant les tensions persistantes entre les municipalités — parfois qualifiées de « gouvernements de proximité » — et le pouvoir provincial.

Ressources

• Découvrir le site web et le programme de bourses de la Fondation Pierre Elliott Trudeau
• Site web officiel de la faculté de droit de l’Université Laval
• Antoine Pellerin sur le site web de la Fondation Pierre Elliott Trudeau

À propos d’Antoine Pellerin

Antoine Pellerin est professeur adjoint à la Faculté de droit de l’Université Laval, où il enseigne le droit administratif. Il est titulaire d’un doctorat en droit de l’Université Laval et d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université de Sherbrooke. Boursier doctoral de la Fondation Pierre Elliott Trudeau et du Fonds de recherche du Québec – Société et culture, ses recherches portent principalement sur le pouvoir contractuel de l’État, le contrôle judiciaire de l’administration publique ainsi que sur les enjeux d’égalité, de diversité et d’équité.

Engagé dans la défense des droits fondamentaux, Antoine s’investit aussi au sein du Comité pour le droit à la scolarisation de la Ligue des droits et libertés, où il milite pour l’accès équitable à l’éducation des élèves en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Son travail combine rigueur juridique et souci concret des réalités sociales, afin de penser le droit comme un outil au service des communautés.

Avant de se consacrer à la recherche, Antoine a pratiqué le droit en litige au sein d’un cabinet d’avocats international. Parallèlement à sa carrière universitaire, il est cofondateur et directeur général de la compagnie de théâtre montréalaise ExLibris. Son parcours témoigne d’un engagement à la fois intellectuel et social, mêlant expertise juridique et action concrète.

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Pour en savoir davantage sur la Fondation Pierre Elliott Trudeau : https://www.fondationtrudeau.ca

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Depuis l’époque de la Grèce antique, les êtres humains se posent de grandes questions sur leur époque. Bien que le monde ait radicalement changé, ces questions n’ont pas disparu. Les débats philosophiques d’aujourd’hui continuent d’alimenter les discussions, autant dans les salles de classe qu’en dehors. Comment garantir l’accès à l’éducation pour tous? Quel rôle l’État devrait-il jouer pour s’assurer que chacun ait un toit au-dessus de la tête?

Dans cet épisode de De la recherche à l’impact, Josiane Blanc s’entretient avec Alexandre Petitclerc, boursier 2022 de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, candidat au doctorat et chargé de cours en philosophie à l’Université de Montréal. Ensemble, ils explorent comment la philosophie peut offrir des perspectives nouvelles et essentielles face aux enjeux contemporains d’un monde de plus en plus polarisé.

Au fil de leurs échanges, on découvre le rôle que peut jouer la pensée philosophique dans la recherche de solutions à une crise du logement qui s’aggrave, ainsi que dans la quête de justice sociale pour toutes et tous. Alexandre souligne également comment l’art ouvre une voie pour envisager la philosophie sous un prisme plus humain et profondément empreint d’empathie.

Ressources

● Le programme de bourses de la Fondation Pierre Elliott Trudeau.

● Site web du département de philosophie de l’Université de Montréal.

● En apprendre davantage à propos d'Alexandre Petitclerc sur le site web de la Fondation Pierre Elliott Trudeau.

● Site officiel du court métrage documentaire Juste un toit, produit et distribué par Travelling Distribution (en anglais seulement).

Alexandre Petitclerc est candidat au doctorat en philosophie à l’Université de Montréal, où il est également chargé de cours. Boursier 2022 de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, il détient un baccalauréat en sciences politiques et en philosophie de l’Université McGill, ainsi qu’une maîtrise en philosophie de l’Université de Montréal. Ses recherches doctorales portent sur les conséquences des inégalités socio-économiques sur l’accès aux droits et libertés civiles, en particulier le rôle essentiel des droits sociaux pour favoriser cet accès, ainsi que la responsabilité des institutions dans leur mise en œuvre.

Il s’intéresse tout particulièrement à la justice sociale et à l’égalité des chances. Il s’investit pour faire avancer la justice sociale au sein d’associations étudiantes, de groupes communautaires et par la prise de parole publique. Par son approche multidisciplinaire, à l’intersection de la philosophie, des sciences sociales et du droit, Alexandre cherche à faire dialoguer la recherche universitaire avec la société civile. Il contribue ainsi à stimuler la réflexion citoyenne, notamment par la production artistique, comme avec le court métrage documentaire Juste un toit (2023), qui explore l’expérience des personnes évincées. Depuis 2024, il préside la Ligue des droits et libertés.

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Le système judiciaire repose souvent sur des pratiques bien établies. Mais sont-elles fondées sur la punition ou sur la réhabilitation? Et surtout, devons-nous les repenser pour favoriser une justice plus humaine, plus réflexive, mieux adaptée aux réalités du terrain?

Dans cet épisode de De la recherche à l’impact, l’animatrice Josiane Blanc s’entretient avec Coline Moreau, boursière 2022 de la Fondation Pierre Elliott Trudeau et doctorante en criminologie à l’Université d’Ottawa. Ensemble, elles examinent les failles du système judiciaire actuel et explorent des pistes de réforme pour construire une justice plus humaine, centrée sur la liberté et les droits fondamentaux. Coline nous invite à repenser en profondeur la notion même de punition, en posant une question essentielle : qu’est-ce que cela signifie, punir, en droit criminel?

Au fil de leurs échanges, on découvre les résultats de ses recherches basées sur des entrevues en profondeur, qui donnent à voir des juges en doute, parfois en résistance, mais souvent interpellés par une posture plus réflexive. Josiane et Coline abordent aussi la manière dont la recherche peut avoir un impact concret — bien au-delà des publications — en ouvrant un dialogue authentique entre le milieu académique et le monde judiciaire.

Précision : le contenu de cet épisode concerne le droit criminel, qui relève de la tradition de common law partout au Canada, y compris au Québec.

Ressources:

Site web officiel du département de criminologie de l’Université d’Ottawa

Site web officiel de la faculté de droit et de criminologie de l’UCLouvain

En apprendre davantage à propos de Coline Moreau sur LinkedIn ou sur le site web de la Fondation Pierre Elliott Trudeau

Coline Moreau est doctorante en criminologie à l’Université d’Ottawa, au sein de la Chaire de recherche du Canada en tradition juridique et rationalité pénale dirigée par le professeur Pires. Boursière 2022 de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, elle est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en droit de l’UCLouvain, en Belgique. Ses recherches doctorales portent sur les domaines du droit criminel, de la criminologie et des droits fondamentaux.

Elle s’intéresse particulièrement aux freins à l’innovation dans les réformes judiciaires et à la manière de repenser la justice pour qu’elle soit plus humaine, réflexive et adaptée aux réalités du terrain. Coline a également mené des travaux sur la place des victimes dans le système pénal canadien et sur les droits des jeunes en matière d’accès à la justice. Par son approche interdisciplinaire et ancrée dans l’empirique, elle cherche à faire dialoguer la recherche universitaire avec le monde judiciaire, en contribuant à une justice plus inclusive, plus critique et tournée vers la transformation sociale.

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Pour en savoir davantage sur la Fondation Pierre Elliott Trudeau: https://www.fondationtrudeau.ca

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