Cigognes

Bonjour mes amis ? .Cet été, au bord d’une route, j' ;ai vu marcher dans unchamp un très grand oiseau qui faisait des manières, un échassier. Je regardemieux, et je reconnais la cigogne. Hé oui, y-a pas besoin d' ;être ornithologuepour reconnaître cet oiseau superbe : très grand et tout blanc, le bout desailles noires, long bec et longues pattes rouge vif. Ça fait quelques annéesqu' ;en allant vers l' ;Ariège par l' ;autoroute, je vois leurs nids qui poussent surdes poteaux, à coté de l' ;étang de Mazères en bas de la grande descente.Chaque fois ou presque, on voit les parents cigognes sur le nid, souvent l' ;undebout et l' ;autre couché, et une fois j’ai même vu des cigogneaux. Et puis j' ;airepéré tout une colonie de cigognes depuis le TGV, quand la voie ferréetraverse des forêts inondées au sud de Bordeaux. Ailleurs, c' ;est sur despylônes EDF que les nids s' ;installent, chaque année plus nombreux. Enfin,cerise sur le gâteau, en ramenant quelqu' ;un au train en gare de Rivesaltes, j' ;aipu contempler ce mois d’août un tourbillon géant de centaines de cigognesdans le ciel des P.O. J' ;ai arrêté la voiture pour regarder tournoyer ces beauxoiseaux. Un spectacle que je n’avais contemplé que dans le désert duNéguev, lors d' ;un pèlerinage en terre sainte. C' ;est tout de même bizarre devoir autant de cigognes en France : avant on n' ;en voyait jamais.Alors j' ;ai fait ma petite enquête, et j' ;ai compris que ce bel oiseau avait presquedisparu : y-a 50 ans, on ne comptait que onze nids de cigogne dans toute laFrance. Mais depuis l' ;an 2000 la situation a bien changé, et la populationaugmente chaque année. Maintenant, y-a presque 2000 couples dans l' ;Est, etpresque autant sur la côte Ouest.A quoi est du cette expansion ? Les cigognes mourraient autrefois lors desmigrations, surtout l' ;hiver en Afrique, à cause de la sécheresse. En Alsace, onles a empêché de partir en fin d' ;été, et elles se sont multipliées. Depuis, avecle réchauffement climatique, beaucoup de cigognes choisissent de rester enFrance, ou ne migrent qu' ;en Espagne. Leur voyage est moins éprouvant, etelles sont mieux protégées qu’en Afrique. Comme on leur installe desplateformes pour leur nid, les cigognes se sentent bien chez nous, et on peuts' ;en réjouir.Oui, je me réjouis que ces beaux animaux se multiplient : on a souvent la joied’en voir une, signe que la biodiversité peut se rétablir si on y fait attention.Oui, les choses s’améliorent pourvu qu' ;on s' ;en occupe avec amour. Car enplus d' ;être belles, les cigognes sont sympas : fidèles en couple, elle soignentbien leurs petits, et reviennent chaque année. Et puis, elles sourient sur lesphotos, c’est pas banal pour un oiseau ? A bientôt mes amis