Episodios

  • Sigiswald Kuiken
    Nov 20 2025
    Attention, figure mythique ! Même si les Français n’ont jamais réussi à prononcer son nom et l’appellent toujours Couichquenne, Sigiswald Kuijken trône dans l’Olympe des musiciens du mouvement baroqueux. Violoniste traditionnel jouant à ses débuts avec autant d’aisance que d’enthousiasme la musique baroque comme la musique contemporaine, on l’a vu en soliste mais aussi avec les ensembles Alarius ou Musique Nouvelles avant que, en 1972, il ne fonde avec Gustav Leonhardt La Petite Bande, un ensemble qui existe toujours aujourd’hui (fût-ce de façon plus discrète), et dont les enregistrements ont marqué la discographie. Professeur de violon baroque au conservatoire royal de La Haye de 1971 à 1996, puis au conservatoire de Bruxelles de 1993 à 2009, docteur honoris causa de la KUL, Sigiswald Kuijken est un homme de convictions, mais aves suffisamment d’ouverture d’esprit pour se remettre en question – ses positions sur l’effectif des chanteurs dans la musique chorale de Bach ou l’usage de la viola da spalla pour les suites pour violoncelle du même en témoignent. C’est aussi un homme de famille, de tribu pourrait-on même dire. Deux de ses frères – Wieland, l’aîne, le violiste, et Bart, le cadet, le flûtiste – ont construit comme lui l’histoire de l’interprétation de la musique baroque et classique sur instruments anciens, son épouse et muse Marleen Thiers a toujours été à ses côtés dans La Petite Bande et ses filles, Sara et Marie, ont pris le relais. On le retrouve dans l’adorable maison du Béguinage de Courtrai où ils vivent désormais, Marleen Thiers et lui, pour parler de cette incroyable carrière. Kuijken une très rafraîchissante liberté de ton et de pensée et même si sa chère Petite Bander a, à son grand dam, perdu la totalité de son financement public et donc aussi une bonne partie de ses activités, il reste fondamentalement un indépendant dans l’âme quand il explique : " Je suis comme le plombier du baroque : s’il y a un robinet à réparer, je le répare et je suis payé pour cela? Mais je ne veux pas être payé s’il n’y a pas de robinet à réparer. " Le 6 décembre, pour la Saint-Nicolas, Sigiswald Kuijken et La Petite Bande seront à Louvain, qui est devenu leur port d’attache. Leurs enregistrements restent disponibles notamment sur le label Accent.

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    37 m
  • Christian Gerhaher
    Nov 12 2025
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    31 m
  • Vanessa Wagner, pianiste
    Nov 6 2025
    Il y a déjà plus de trente ans que Vanessa Wagner fait partie des valeurs sûres der la scène pianistique française, et même internationale. Dotée d’un patronyme célèbre – mais il n’y a rien chez elle ni de germanique ni de wagnérien, et elle précise même préférer Verdi à son illustre homonyme – elle est née à Rennes en 1973. Ce qui n’en fait pas pour autant, loin s’en faut, une bretonne bretonnante. C’est là, dans une famille intellectuellement et socialement favorisée, qu’elle a passé sa prime enfance, abordant le piano presque par hasard et sans réelle pression familiale mais montrant rapidement un talent hors du commun. Sortie à 12 ans diplômée du Conservatoire local avant de mettre quelques mois plus tard sur celui de Paris, le fameux CNSM. Une évolution évidente, mais un passage qui le sera moins, Vanessa Wagner tombant sur un pédagogue réputé qui veut la faire rentrer dans le moule où avaient été formés tous ses autres élèves et la jeune femme se révélant quelque peu rebelle. Rebelle, Vanessa Wagner l’est restée jusqu’aujourd’hui. Par ses combats extra-musicaux – notamment pour les droits des animaux, elle s’est même présentée aux élections à Paris en 2017 sur les listes du Parti animaliste - mais aussi par ses choix musicaux. Elle joue et enregistre le grand répertoire pianistique traditionnel – de Mozart à Ravel en passant par Schumann et Debussy – mais elle est aussi une praticienne régulière du répertoire contemporain. Le répertoire contemporain que l’on pourrait qualifier de consensuel, bien sûr, avec des compositeurs largement reconnus comme par exemple Pascal Dusapin dont elle a créé et gravé plusieurs œuvres, mais aussi des musiciens moins consensuels comme les minimalistes américains. Sans oublier ses collaborations avec la scène électro, et notamment le DJ ; producteur et compositeur Murcoff, avec lequel elle a signé en 2016 un album marquant intitulé Statea. Car Vanessa Wagner est aussi et toujours curieuse d’explorer les sentiers non battus. Consacré à l’intégrale des deux livres d’études de Philip Glass, son dernier enregistrement vient de sortir chez Infiné. Elle rêve pour l’avenir d’aborder Bach, et aussi les dernières sonates de Schubert, mais il est probable que d’autres musiciens plus inattendus viendront encore rejoindre son panthéon personnel.

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    29 m
  • Louis Langrée, chef d'orchestre
    Oct 8 2025
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    30 m
  • Lionel Lhote, baryton belge
    Oct 1 2025
    En 2023, à la Monnaie, Lionel Lhote chantait Henry VIII fièrement installé sur le dos d’un superbe étalon espagnol. Et quand on lui en reparle aujourd’hui, on pense comprendre que sa fierté et son bonheur tenaient au moins autant à la posture et à la monture qu’au fait d’incarner, sur la première scène lyrique belge, le personnage central d’un opéra plutôt rare de Camille Saint-Saëns. Né à Boussu en 1974, fils du ténor Edmond Lhote qui chanta régulièrement à la Monnaie dans les années 60 et 70, Lionel Lhote s’inscrit dans une lignée de grandes voix graves belges, avec notamment Jules Bastin, Marcel Vanaud – qui a été son professeur – et bien sûr José Van Dam, qu’il révère. Formé très jeune dans la troupe du très modeste opéra de Giessen, il a vite appris à chanter et à jouer dans plusieurs langues, et dan des genres musicaux très divers – du classique jusqu’au contemporain en passant bien sûr par le XIXe siècle qui reste son core business. Il a déjà à son actif quelques bonnes dizaines de rôles, mais il n’a même pas encore pris le temps d’en dresser la liste : quand on aime on ne compte pas. Passé par le Concours Reine Elisabeth en 2004 – un concours que, enfant, il avait envisagé de présenter comme pianiste – Lionel Lhote est un des rares chanteurs belges à faire tout à la fois une carrière internationale – Festival de Glyndebourne ou d’Aix-en-Provence, Opéras de Paris et de Lyon, Grand Théâtre de Genève, Scala de Milan …- et à être prophète en son pays : il s’est plusieurs fois produit sur les trois lyriques scènes belges, et reste aujourd’hui un pilier régulier de la Monnaie comme de l’Opéra de Liège. Parfois un peu bravache, revendiquant un certain bon sens populaire, chauvin et fier de l’être – jusque dans l’amour des frites qu’il professera dans cette émission – Lhote est aussi un bon vivant même s’il ne boit pas d’alcool, aimant faire bonne chère, monter de beaux chevaux et raconter des histoires drôles. At avec beaucoup de naturel, on l’entend dans cet Autoportrait lancer quelques appels aux programmateurs, qu’il s’agisse de L’attaque du Moulin, opéra oublié de Bruneau qui fut un tube au XIXe siècle, ou des rôles wagnériens qu’il rêve de chanter. Lionel Lhote est jusqu’au 9 octobre sur la scène de la Monnaie pour incarner Ford dans le très beau Falstaff d’Alain Altinoglu et Laurent Pelly. Il sera également à Liège le 28 novembre dans le cadre du gala de la Fondation Jodie Devos. Dans la suite de sa saison, on pointera notamment Enrico dans Lucia di Lammermoor à l’Opéra de Toulouse et le rôle-titre de Rigoletto à Lausanne.

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    29 m
  • Kristjan Järvi, chef d'orchestre
    Sep 24 2025
    Chaque semaine Nicolas Blanmont reçoit un artiste du monde musical pour brosser, le temps d'une émission, son autoportrait.

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    33 m
  • Antonio Pappano, chef d'orchestre
    Sep 17 2025
    Evidemment, pour le public belge, Antonio Pappano restera à jamais l’ancien directeur musical de la Monnaie, celui qui a conduit et fait grandir l’orchestre après Sylvain Cambreling et avant Kazushi Ono, et qui a dirigé quelques-unes des productions les plus marquantes de la maison lyrique bruxelloise pendant les deux premiers tiers du règne de Bernard Foccroulle, entre 1992 et 2002. Mais on ne peut ainsi réduire ainsi à ce prisme un peu chauvin l’extraordinaire carrière de ce chef d’orchestre majeur de notre temps, aussi à l’aise dans le symphonique que dans le lyrique, et qui semble avoir pris le meilleur de ses origines italiennes, anglaises et un peu américaines aussi. Une carrière qui est loin d’être terminée puisque, après avoir été directeur musical du Covent Garden de Londres pendant 22 ans mais aussi patron de l’Accademia Santa Cecilia de Rome durant 18 ans, il vient de prendre la tête du London Symphony Orchestra, une des formations britanniques les plus en vue. Pas mal, pour un musicien qui reconnaît aujourd’hui que, dans son enfance, il n’avait jamais rêvé d’être chef d’orchestre. Antonio Pappano est né le 30 décembre 1959 à Epping, une petite bourgade de 12.000 habitants située dans l’Essex à 40 km au nord-est de Londres. Ses parents, des immigrés italiens, étaient arrivés là depuis la Campanie et son père, professeur de chant, a très vite fait du jeune Antonio son pianiste répétiteur, y compris quand ils sont partis s’installer aux Etats-Unis quand il avait treize ans. Une école exigeante mais éminemment formatrice qui explique sans doute sa versatilité comme chef, mais aussi sa capacité à pratiquer toujours le piano à haut niveau. Le chef anglais est actuellement en tournée européenne avec le London Symphony Orchestra, et ils s’arrêteront à Bruxelles, à Bozar, le samedi 4 octobre pour jouer Rossini, Chopin et Chostakovitch. Ses disques paraissent soit sur le label du London Symphony Orchestra, soit chez Warner Classics, qui a notamment publié un coffret de 27 cd reprenant l’intégralité des enregistrements de musique symphonique et de musique sacrée qu’il a réalisés avec l’Orchestre de l’Accademia Santa Cecilia de Rome.

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    26 m
  • Lea Desandre, mezzo-soprano
    Sep 12 2025
    Au firmament des étoiles du monde lyrique apparues ces dernières années, Lea Desandre brille de façon aussi visible qu’audible. Italo-française – elle insiste bien pour que son nom de famille soir prononcé Dézandré et non Desandre même si elle n’est pas tout à fait sûre que ce patronyme hérité de son nonno italien ne soit pas d’origine française, cette mezzo-soprano née en 1993 avait une grand-mère dans les chœurs de l’Opéra de Bordeaux. Mais c’est plutôt dans les milieux du cinéma qu’elle a grandi dans une famille manifestement ouverte à la pratique artistique : la jeune Lea, légèrement hyperactive, a pu pendant un certain temps cumuler la danse et le chant avec le tennis, le volley et le golf. Adolescente, elle s’est fait également remarquer en créant et en animant une fanpage sur la soprano Natalie Dessay. Inscrite quelques mois à la Sorbonne en littérature italienne, elle a peu fréquenté les amphis. C’est une instinctive, un peu rétive aux institutions, et elle met une certaine coquetterie aujourd’hui à préciser qu’elle n’a aucun diplôme, ce qui ne l’empêche pas d’avoir décroché un contrat avec une grande multinationale du disque – Erato, branche française du groupe Warner Classics - et d’être devenue une des hôtes régulières du festival de Salzbourg, qu’elle considère aujourd’hui comme une de ses deux bases professionnelles favorites, l’autre étant l’Opéra de Paris. Dotée d’une force de travail peu commune et d’une volonté impressionnante, Lea Desandre a reçu l’aide de quelques bonnes fées, notamment la contralto Sara Mingardo auprès de laquelle elle s’est formée durant deux ans à Venise, le chef William Christie, qui l’a choisie toute jeune pour lui permettre de croître dans son Jardin des voix, ou sa collègue mezzo-soprano Cecilia Bartoli. De quoi lui permettre de gravir rapidement les échelons de la notoriété. L’occasion de l’inviter à se prêter à l’exercice de l’Autoportrait, entre deux balades dans l’arrière-pays salzbourgeois à la poursuite de Maria Von Trapp, alias Julie Andrews, une autre de ses passions. Enregistré avec son compagnon, le luthiste Thomas Dunford, Songs of Passion, le nouveau CD de Lea Desandre vient de sorti chez Erato. Le programme de ce disque sera d’ailleurs au centre du concert qu’elle donnera le 20 septembre à Bozar à Bruxelles, premier d’une série de quatre qui comprendra notamment aussi une représentation en concert de Theodora de Haendel le 15 octobre.

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    31 m